Trois questions (GW) à propos du colloque dont l'annonce suit…
- qui nous protégera contre les lanceurs de fausses alertes (exemple le H5N1, l'ESB, etc.) qui me rappellent les aventuriers de l'Arche de Zoé, gens assoiffés de reconnaissance médiatique au service de journalistes bien trop occupés par ailleurs pour approfondir les sujets qui leurs sont confiés ?
- qui nous protégera contre les lanceurs de peurs irraisonnées ?
- et accessoirement quand nos dirigeants voudront-ils bien cesser de vouloir être "exemplaires" ? Faire aussi bien que nos voisins européens (selon les domaines bien sûr) devrait nous suffire.


Colloque "Lanceurs d'alerte et système d'expertise : vers une législation exemplaire en 2008 ?
27 mars 2008 - PARIS
Inscrite dans les conclusions du Grenelle de l'environnement, la proposition d'une loi instituant la protection des lanceurs d'alerte a été reprise dans le rapport de la Commission Lepage sur la gouvernance. On la trouve aussi dans celui de l'OPECST sur la pollution de l'air intérieur et l'expertise des éthers de glycol.
L'importance d'un tel dispositif apparaît enfin comme cruciale à la fois au regard des enjeux actuels de santé et d'environnement, mais aussi pour une meilleure prise en compte des avis et expertises contradictoires, composantes indissociables d'une démocratie forte. La France va ainsi rejoindre des pays comme les Etats-Unis ou la Grande Bretagne, qui ont une loi spécifique depuis plusieurs années. Il s'agit de définir un cadre de protection du lanceur d'alerte environnementale et sanitaire à travers une législation apportant au droit du travail et au droit de la diffamation les précisions nécessaires pour adapter leurs dispositions à ce nouvel enjeu.
Les lanceurs d'alerte doivent avoir la possibilité de faire examiner les hypothèses de danger pour l'homme ou son environnement, sans être subordonnés au devoir d'obéissance et au principe de hiérarchie ou au devoir de réserve, et ils doivent être mis à l'abri d'éventuelles représailles (licenciement abusif, procès, "mise au placard"). Quant à l'alerte, elle doit pouvoir elle-même être examinée de manière distanciée.
Mais pour être réellement efficace, ce dispositif juridique doit se replacer dans le contexte d'une loi réformant le système de l'expertise. Il faut protéger les personnes, mais il faut aussi protéger le processus d'expertise. Il importe de poser les principes du traitement effectif des alertes dans un cadre procédural rigoureux : Quelle voie pour faire remonter l'information ? Quels critères de recevabilité ? Quelles instances pour gérer ce type de dossiers ? Quel serait le rôle d'une Haute Autorité de l'Alerte et de l'Expertise en Santé et Sécurité Environnementale ? La déontologie de l'expertise doit également être clairement définie: conflits d'intérêt, autonomie par rapport aux pouvoirs politiques et économiques, procédure contradictoire et pluralisme, expression des avis minoritaires, transparence des avis et délibérations, etc.

Interviendront : les lanceurs d'alerte Pierre Meneton, Christian Velot, Véronique Lapides, Maurice Coudoin, Benoit Bergeon, André Cicolella et d'autres, les avocats Bernard Fau et Jean-Paul Teissonnière, les juristes Marie-Angèle Hermitte et Christine Noiville, le sociologue Francis Chateauraynaud, les politiques Marie-Christine Blandin, Michèle Rivasi et Corinne Lepage, et bien d'autres.
Voir : http://sciencescitoyennes.org/IMG/pdf/Invitation_lanceurs_d_alerte_senat_27-03-2.pdf
Mél : contact(a)sciencescitoyennes.org


Et un vrai colloque utile : Actualités réglementaires en protection des plantes
1^er avril 2008 - PARIS
Pour en savoir plus sur le réexamen des substances actives, l’évaluation des dossiers, le projet de règlement du parlement européen, le règlement REACH, le système général harmonisé (GHS), l’évolution de la réglementation applicable aux produits naturels, le règlement relatif à l’harmonisation des LMR…
Voir : http://www.afpp.net/
Contact : Ph. PRINTZ
Mél : pprintz(a)afpp.net

Les USA découvrent que l'Andorre n'est pas en Afrique, après avoir fait un don de 3 milliards à ce "pays pauvre"
Voir : http://www.theonion.com/content/video/nation_of_andorra_not_in_africa


Ma remarque (GW) : Le coprince d'Andorre, président de la République Française, rendra certainement ces 2 milliards de dollars si l'histoire est vraie (?).


Du chlordécone en Europe
Un insecticide, le Kelevan (commercialisé aussi sous le nom de Despirol), a été abondamment utilisé en Europe pour lutter surtout contre le doryphore de la pomme de terre. Il se dégrade dans le sol en quelques semaines et le principal produit de cette dégradation est le chlordécone, très stable, qui va se retrouver pendant plusieurs siècles dans les sols, les eaux, les animaux et les plantes cultivées.

World Health Organization, 1986. Kelevan. International Programme on Chemical Safety, Environmental Health Criteria 66, Geneva
Voir : http://www.inchem.org/documents/ehc/ehc/ehc66.htm
Voir : http://www.montraykreyol.org/spip.php?article846

Contact : Raymond BONHOMME
Mél : rbonhomme(a)numericable.fr


Trop d'organismes techniques ?
Je lis votre lettre avec attention, même si je frappe rarement sur le clavier pour intervenir. Ayant, anciennement (11 ans) travaillé dans une coopérative agricole porcine, j'étais à l'époque stupéfait du nombre d'organismes techniques travaillant autour du porc : ITP, EDE, CEMAGREF, Chambres d'Agriculture, INRA, services techniques des nombreuses coopératives (sans ouvrir le débat sur les syndicats de filières). Il me semblait que certains programmes doublonnaient alors n'est ce pas un devoir de mettre les choses à plat et d'éviter que l'argent public ne soit saupoudré de façon stérile.
Contact : Laurent LE CALVEZ
Mél : laurentlecalvez(a)wanadoo.fr


Ma remarque : c'est vrai qu'il y a beaucoup d'organismes qui travaillent beaucoup ensemble (grâce à Internet !?). Il y aurait certainement moyen de faire autrement. Encore faudrait-il que les agriculteurs puissent garder (retrouver ?) la maîtrise de leurs outils de développement.


La terre est bleue comme une orange transgénique - José Bové - In Anticyclopédie Universelle - Emmanuel Vincenot et Emmanuel Prelle - Ed. Mille et une nuits (Suite – 1 à la gazette du 21 février)
S'il y a un point où je soutiens José Bové, c'est celui de nos bon vieux fromages aux lait cru et Roqueforts plein de pénicilline ! Hélas la Communauté européenne, avec ses règlements tatillons et stupides, risque bientôt de nous interdire tous ces bons produits du terroir.
Contact : Jacques DE LASSUS
Mél : jacques.de-lassus(a)developpement-durable.gouv.fr


Ma remarque (GW) : si les fonctionnaires français se mettent à taper sur la Commission Européenne alors qu'ils sont peut-être les mieux à même de l'influencer…


Et la réponse de M de Lassus : Pour un citoyen de l'UE, l'influence sur l'UE se limite à un vote tous les 5 ans, avec un petit choix !


La terre est bleue comme une orange transgénique - José Bové - In Anticyclopédie Universelle - Emmanuel Vincenot et Emmanuel Prelle - Ed. Mille et une nuits (Suite – 2 à la gazette du 21 février)
Merci de ne pas classer M. Bové parmi les grands hommes... et je ne fais pas référence uniquement à sa taille !!!
Contact :Christophe PAMART.
Mél : pamart.christophe(a)wanadoo.fr

Du côté de l'Education Nationale… les sciences naturelles en perdition !
Les bulletins officiels de l’Education Nationale donnent bien évidemment aux professeurs des cadres pour les thèmes à enseigner ; ce qui suit est picoré, pas tout à fait au hasard, il faut le reconnaître :

En Première ES, Chapitre "Production alimentaire et environnement"

Sous-chapitre : "évaluation des productions alimentaires" : "- la production végétale est à la base de la production animale et d’une partie de la production humaine" (eh oui ! nous produisons nous-aussi de la chair !)

Sous-chapitre : "fonctionnement d’un agrosystème, ses conséquences environnementales" : "-un agrosystème est un système déséquilibré dont l’exploitation intensive nécessite un entretien" "les conséquences des apports exogènes (engrais, pesticides) sur un agrosystème induisent des "déséquilibres biologiques" et des pollutions qui peuvent nuire à la santé humaine et animale".

Quand on passe à la Première L, ces sujets sont traités seulement en "exemple de pollution : engrais, pesticides".

Dans d’autres bulletins officiels (collège par ex.), la production des aliments est scindée en deux : ceux qui proviennent d’une activité agricole, ceux qui proviennent d’une transformation biologique (ex fermentation). Ceci est présenté en parallèle ; il faut tout le bon sens et l’énergie des professeurs pour faire comprendre qu’il faut enchaîner les deux : paysan-blé-moulin-farine-boulanger-pain- et goûter du gamin ! Je fus devant des élèves de 3è et 4è, leur prof de français m’avait prévenu d’insister lourdement.

J’ai quelques autres exemples à vous suggérer, sur la façon dont les programmes scolaires (et surtout les aides à l’enseignement, comme les récentes affiches Arthus-Bertrand ou les fiches Développement Durable qui ont suivi) perturbent un enseignement scolaire déjà bien mince autour du "produire des aliments" ; c’est plombé d’idéologies BOBO-BIO. Le Grenelle de l’Environnement a nommé Nicolas Vanier (chiens-traîneau, Grd Nord…) et un comité scientifique pour réfléchir à ces enseignements ; c’est publié sur le site de "L’école agit". Je crains que les personnes nommées ne puissent jouer qu’un rôle de parfaits amplificateurs des médias (les "Ushuaia" et autres "Vus du ciel"). Il serait temps que les fermes s’ouvrent plus, les industries aussi, pour montrer que bcp de trains arrivent à l’heure sur ces créneaux-là, ce que le "tout public" ne sait pas, et n’apprend surtout plus à l’école.

Rappel de 1977, début de l’éducation à l’environnement à l’école : il était demandé aux profs de prendre la "nature" au sens large, en comprenant les activités humaines, sensibilisation à décliner dans toutes les matières enseignées ; il fallait développer chez les enfants le sens de l’observation, de la compréhension, du respect de la vie, et enfin de l’action responsable. Ce qui me semblait plus modéré et mieux adapté pour notre secteur agriculture-alimentation-environnement.
Contact : Brigitte CAUVIN
Mél : brigitte.cauvin(a)jouy.inra.fr


Ma remarque (GW) : Je veux ajouter le sens de l'expérimentation. Sur ce plan, des cours de jardinage ne feraient pas de mal…

Pro OGM ????
A nouveau, je vois que la présentation de l'opposition pro ogm agricoles (on ne parle pas ici des ogm en médecine...) et anti ou sceptique ogm agricoles fait la part très belle au "camp" des pro ogm ! Quelle caricature ! Lisez-vous des articles scientifiques, les analyses de spécialistes de l'agriculture dans les pays pauvres ou de l'histoire de la faim dans le monde ? Croyez-vous que vous faites avancer le débat, et même que vous confortez votre position, en caricaturant de la sorte ceux qui ne sont pas aussi certains que vous de l'intérêt des ogm agricoles (autre que l'intérêt financier pour quelques sociétés multinationales agro-alimentaires et agro-chimiques), et de leur innocuité ? Vous utilisez souvent des maximes ou des grandes phrases : mais pourquoi placez-vous d'emblée les pro ogm du côté de ceux qui savent et les anti ogm du côté de ceux qui sont en retard et qui, pourquoi pas, ne sont que des adeptes des pseudosciences ? Où est la présentation véritable des enjeux ? Parlez-vous souvent, par exemple, de la résistance d'Helicoverpa zea à des cotons ou maïs transgéniques, qui pourrait obliger à entourer les parcelles ogm de parcelles non ogm, et donc réduire considérablement les zones ensemencées en ogm, tout ceci pour éviter un trop fort taux de résistance ? Parlez-vous de ce qui se passe en Inde ? Et ainsi de suite...
J'aime bien votre gazette, mais si vous voulez qu'elle garde un certain crédit, tentez d'être moins partisan et à l'inverse de mettre plus en évidence tous les éléments du dossier.
Contact : Alain RONGIER
Mél : alain.rongier(a)mfr.asso.fr


Ma réponse (GW) : Il ne faut pas être trop pessimiste ni hypochondriaque ! Les histoires des pbs de coton GM sont une vaste blague, si j'en crois les collègues indiens que j'ai interrogés il y a quelques années.

India becomes second largest cotton producing country
See: http://timesofindia.indiatimes.com/India_becomes_No_2_cotton_producer/articleshow/2792463.cms


Et celle de M. RONGIER
Ce n'est pas parce que n'ai pas vos certitudes que vous devez me cataloguer en hypochondriaque. Sinon, je vous considérerais en autruche, et le débat sera lumineux. Je ne suis que réaliste.
Lisez ce que disent scientifiques (dont la carrière ne dépend pas des OGM, ou qui ne sont pas liés par amitiés ou professions aux acteurs de cette technologie) et géographes et sociologues spécialistes de ces questions. Le fait que les productions de coton en Inde se développent autant n'est pas du tout encourageant pour les cultures vivrières, l'état des sols et la paysannerie indienne. D'autre part de nombreuses études montrent que les rendements des cultures OGM ne sont pas forcément plus importants que ceux des cultures non OGM. Quant au problème de la faim qui pourrait être résolu par des productions plus intensives, peu de spécialistes le croient vraiment. Si vous avez vécu professionnellement comme moi l'arrivée des maïs hybrides F1 (et donc le soja américain) pour nourrir le bétail dans nos pays qui mangent trop de viande, puis la mise en place des quotas laitiers, alors que des gens mourraient de faim sur notre planète, vous verriez que ce ne sont pas les rendements qui importent le plus (sauf dans quelques cas) mais la situation politique des Etats, les rapports entre pays, l'imposition culturelle d'un mode d'alimentation permettant d'écouler nos exportations, la recherche de profit financier.
Les Japonais d'Okinawa qui ont migré aux USA ont vu leur longévité diminuer me semble-t-il. L'augmentation de la longévité n'est donc pas due, comme vous le dites, à une meilleure alimentation qui aurait été le résultat d'une meilleure technologie ou à l'adoption de l'alimentation des USA et autres "pays riches".
Et le prof d''agronomie que j'ai eu voilà quelques décennies serait sans doute triste de voir oubliées ses recommandations à propos des soins à apporter aux sols afin d'en maintenir la fertilité. A une époque, la France était avec l'URSS reconnue pour le niveau de ses agronomes et pédologues... Ce n'est plus le cas.

Une des nombreuses interrogations à propos des OGM : http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/genetique-1/d/ogm-un-papillon-fait-de- la-resistance_14543/

Bonne journée cependant, et je vais faire mon jardin...

L'Arche de St Louis (Gazette du 28 février)
Je connais St Louis pour son fameux jardin botanique. Les indigènes me dirent que l'arche célébrait le départ des troupes françaises quand Napoléon, vendit la Louisiane pour quelques louis.
Contact : Pierre JOLIVET
Mél : timarcha(a)club-internet.fr


Ma réponse (GW) : Les indigènes étaient mal renseignés. L'arche marque le départ de l'extraordinaire expédition de Lewis et Clarke au travers de l'Amérique du Nord, une odyssée racontée dans le petit musée situé aux pieds de l'arche. Pour ce qui est du fabuleux jardin botanique (dont je crois que Monsanto est un généreux sponsor), vous avez raison, il est vraiment exceptionnel.


S’il s’agit de revenir, comme D. Lefebvre l’évoque, à des élevages de vosgiennes ou de bretonnes pie-noire – nourries à l’herbe et au foin, traites à la main avec stockage du lait dans des bidons plus ou moins rafraîchis, je ne perçois pas comment de tels systèmes vont attirer de jeunes repreneurs en nombre important (Contribution de M. Menjon dans la gazette du 31 janvier)
Il ne faut pas se moquer des Vosgiennes. Elles ont leur place. Merci à ceux qui les ont sauvées de l'oubli dans les années 60-90 !
Contact : Jean-François LERAT
Mél : jean-francois.lerat(a)agriculture.gouv.fr

Nutrigenocics 2008
13 - 14 mars - PARIS
Voir : http://www.isanh.com/nutrigenomics/


Portes ouvertes au Lycée Agricole Privé Bonne-Terre de Pézenas
15 mars
Voir : http://www.bonne-terre.fr/
Contact : Yves CARMICHAEL
Mél : cdi.pezenas(a)cneap.scolanet.org


Carburants de 2e génération : où en sommes-nous ?
18 mars – REIMS
Voir : http://www.innovact.com/Les-temps-forts-2008


Comment mettre l'innovation en démocratie ? Pratiques et outils de concertation
18 mars 2008 - PARIS
Voir : http://www.vivagora.org/IMG/pdf/PlaquPregroVivAgo18mars.pdf


Troisième édition de la Semaine sans pesticides
20 - 30 mars 2008
La Semaine sans pesticides organisée par l'ACAP, se tiendra du 20 au 30 mars 2008. Son objectif : sensibiliser les publics sur les risques liés à l'utilisation des pesticides et promouvoir des alternatives à ces substances chimiques.
Voir : http://www.actu-environnement.com/ae/news/troisieme_edition_semaine_sans_pesticides_4618.php4


2ème Assises de l’Industrie agroalimentaire : l’alimentation, c’est la vie !
20 mars 2008 – PARIS - Colloque organisé par l’ANIA
Voir : http://www.ania-assises.fr/index_ania.php


La communication du secteur cheval en Normandie
20 mars 2008 - CAEN
Contact : P. CLAVIER
Mél : p.clavier(a)sempro.net

Appel à projets relatif au développement de la mémoire du risque d'inondation du Rhône et à la sensibilisation du public rhodanien, dans le cadre du Plan Rhône, 2008
Le territoire rhodanien fait l'objet d'un projet de développement durable : le Plan Rhône. Ce plan vise à concilier la prévention des inondations et les pressions d'un développement urbain et des activités humaines en zone inondable, à préserver ses richesses environnementales et améliorer le cadre de vie des habitants et enfin à assurer un développement économique de long terme en s'appuyant notamment sur la promotion d'une culture rhodanienne. Il s'appuie sur un partenariat fort entre l'Etat, les Régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté, le comité de bassin et la Compagnie Nationale du Rhône.

Cet appel à projets vise à développer, en direction des populations qui fréquentent ces territoires rhodaniens inondables, des actions concrètes relatives au développement de la mémoire du risque d'inondation du Rhône et à la sensibilisation du public. Ces actions seront complémentaires aux démarches institutionnelles comme les projets menés par l'Education Nationale pour les scolaires, ou les démarches catégorielles conduites dans le cadre du volet « Inondations » du Plan Rhône sur la réduction des vulnérabilités (agricoles, des réseaux, des établissements recevant du public, des entreprises, de l'habitat, etc.) ou encore, l'opération de « Sentiers de découverte du risque inondation le long du Rhône ».

L'appel à projets encourage les propositions qui articulent un travail de terrain (collecte de données, analyse territoriale, appréhension de l'espace.) et une production concrète qui soit accessible et compréhensible par le grand public. Ces deux axes peuvent comprendre des manifestations évènementielles au niveau local qui font partie intégrante de l'objectif de sensibilisation. A titre d'exemple, les propositions peuvent reposer sur des démarches de photo-reportage, de documentaire audiovisuel, de création artistique et plastique dans des espaces publics, et peuvent s'appuyer sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication.. Les projets pourront notamment s'inscrire dans un ou plusieurs des thèmes suivants. Ils proposeront également des pistes et des moyens pour valoriser et pérenniser ces actions dans le temps.

1. Mémoire et oubli
Les projets pourront interroger la mémoire du risque (notamment pour les crues historiques du Rhône) et l'oubli parfois nécessaire de la catastrophe en développant des démarches innovantes de collecte de données et de témoignages, de mise en valeur de ces archives orales, écrites, architecturales ou paysagères, de pérennisation et de l'inscription au niveau local de l'histoire du risque d'inondation. Lles projets pourront également s'appuyer sur les patrimoines liés au fleuve pour interroger de manière plus large les relations du territoire avec l'eau dont le risque lié à l'inondation devra rester la dimension principale.

2. Le fleuve aménagé inaccessible
La plus grande partie du Rhône a été l'objet d'aménagements de grande ampleur au cours des 19e et 20e siècles pour chenaliser le fleuve pour les besoins de la navigation et en exploiter le potentiel hydroélectrique. La réalisation de dix-huit barrages et de plusieurs centaines de kilomètres de digues de grande taille a artificialisé le lit du Rhône. Lle comportement du fleuve n'est plus observable aussi facilement qu'auparavant et les populations projettent parfois de nombreux griefs sur les aménagements dont le fonctionnement reste complexe. Lles projets pourront ainsi proposer d'ouvrir la « boite noire » technique du Rhône en donnant à voir une dimension qui n'est aujourd'hui connue que par les seuls techniciens.

3. Imaginer la crue
Les démarches réglementaires de prévention reposent sur les niveaux d'eau que peuvent provoquer des crues importantes. Les projets pourront proposer des interventions dans l'espace public pour donner à voir et à ressentir aux populations cette possible présence de l'eau, l'importance de la hauteur de la crue, l'étendue de son occupation."
Les porteurs de projets peuvent être notamment des associations, des entreprises, des collectivités publiques, des professions libérales, des organismes de recherche ou leur groupement, une chambre consulaire, des établissements publics
Voir : http://www.rdbrmc-travaux.com/spge/site_v2/IMG/PlanRhone_AppelProjets.pdf
ou http://www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr/