AFIA
ACTA Informatique
Du côté du web et de l'informatique agricole 22 - 2008
Complément
Paris, 2 juin 2008


Ce complément de gazette pour vous rappeler qu'il faut vous inscrire d'urgence au prochain colloque AgriMMédia ! Ne tarder pas à vous inscrire sans oublier...


Energies renouvelables - Manger ou rouler : faudra-t-il choisir ?
Les rencontres de la Chambre d'Agriculture de Saône et Loire : débat en direct !
3 juin à 18h sur http://www.sl.chambagri.fr
Mél : accueil(a)sl.chambagri.fr


Pensée du jour (vérification ci-dessous)
Nicolas Sarkozy a envahi tous les discours, y compris celui des patients, au point que l'on se demande parfois si nous n'avons pas élu un sujet de conversation plus qu'un président - Roland GORI, professeur de psychopathologie à Marseille



Thought of the day
This is my living faith, an active faith, a faith of verbs: to question, explore, experiment, experience, walk, run, dance, play, eat, love, learn, dare, taste, touch, smell, listen, argue, speak, write, read, draw, provoke, emote, scream, sin, repent, cry, kneel, pray, bow, rise, stand, look, laugh, cajole, create, confront, confound, walk back, walk forward, circle, hide, and seek. To seek: to embrace the questions, be wary of answers. -Terry Tempest Williams, naturalist and author (b. 1955)


Colloque
AgriMMédia


17 juin - PARIS (MNE)

TéléPAC 2008, bilan et perspectives

Voir : http://www.acta-informatique.fr?d=7300

TelePAC 2008 : bilan et perspectives. Quelles pistes pour la simplification administrative ?
54ème Colloque AgriMMédia
17 juin 2008 - de 14 h à 18 h - Paris - MNE
TelePAC est maintenant un service bien rodé. Avec TelePAC, la gestion des aides PAC est même devenue l'application "symbole" de l'apport d'Internet à la simplification administrative en Agriculture.
Au cours de 54ème colloque AgriMMédia, les meilleurs spécialistes feront le bilan de l'utilisation de TelePAC pour la campagne 2008 qui s'est achevée le 15 mai, au niveau de l'utilisation de l'application tant par les exploitants agricoles eux-mêmes que par les nombreuses organisations (Centres de gestion, Chambres d'Agriculture) qui ont proposé des prestations de soutien aux déclarants.
Ce bilan sera dressé avec des témoignages à la fois de responsables de l'Administration centrale et de techniciens de terrain qui ont formé les agriculteurs à faire leur déclaration en toute autonomie, ou ont réalisé une prestation de service de déclaration complète pour le compte d'agriculteurs.
A cette occasion, seront présentées des réalisations qui ont reçu le soutien du ministère de l'Agriculture (mission développement agricole et rural) :
- un DVD sur TelePAC, réalisé par l'ENESAD et ACTA Informatique,
- les actions de formation réalisées par une quarantaine de FDSEA,
- une émission en Web Télé sur www.sati.tv.
Les perspectives qui se dégagent aujourd'hui avec le succès de TelePAC seront tracées par Mme FOULON, chargée de mission simplification au ministère de l'Agriculture et de la Pêche.
Voir : http://www.acta-informatique.fr?d=7300

Programme (sous réserve)

14h - Introduction
Guy WAKSMAN - ACTA Informatique

14 h 20 - Bilan des télédéclarations 2008
Emmanuel de LAROCHE - Agence Unique de Paiement

15 h - Accompagnement et formation d'agriculteurs du Cher à la télédéclaration
Isabelle PINTENAT - FDSEA du Cher

15 h 20 - Méthodes d'incitation et de formation pour le passage des agriculteurs à la télédéclaration
Claude HOLL - Consultant

15 h 40 - TéléPAC 2008 vu par les centres de gestion. Aspects quantitatifs et qualitatifs. Limites du système et perspectives
Marc VARCHAVSKY - CER France

16 h - Pause

16 h 20 - TéléPAC 2008 vu par les Chambres d'Agriculture
Nicolas DUBREUIL - CA de l'Orne pour le réseau des Chambres d'Agriculture

16 h 40 - TéléPAC 2008 vu par un éditeur de logiciels agricoles
Benoît DREUX - SONEO

17 h - Vers un message normalisé en ebXML pour la déclaration PAC ?
Gaëlle CHERUY- POTTIAU - Agor EDI Europe

17 h 20 - Simplification administrative et téléprocédures
Carole FOULON - Mission Simplification du ministère de l'Agriculture et de la Pêche

Contact : Guy WAKSMAN
Mél : waksman(a)acta-informatique.fr

Les grandes lignes des résultats 2007 de l'enquête

"Agrinautes êtes vous innovateurs ?"

- Qui sont les Agrinautes ?
- Quels sont leurs équipements technologiques ?
- Quelles sont leurs pratiques du Web-agricole ?
- Quelles évolutions par rapport à 2006 ?
- Quelles sont leurs attentes ?
- Quels sont les sites les plus consultés ?


Voir : http://www.acta-informatique.fr?d=7321


Contact : Christian GENTILLEAU
Mél : c.gentilleau(a)tic-agri.com

Session découverte "Réunion interactive en salle et via Internet"
Mercredi 18 juin 2008 de 14h à 17h30 - Paris

Objectif de cette session découverte : "Les réunions les mieux animées et les plus interactives sont celles dont on se souvient"
Une assemblée générale de 500 personnes, un séminaire de 30 techniciens ou une conférence téléphonique ne se conçoivent pas de la même manière. Mais dans tous les cas, une réunion "à sens unique", sans interaction entre animateurs et participants, est une réunion sans grande efficacité.
L'objectif de cette session, réalisée en collaboration avec la société AgroDiag, est de vous faire découvrir des outils d'animation de réunions en salle ou via Internet, outils qui permettent à tous les participants de s'exprimer, renforcent la mémorisation des messages transmis, et suscite le sentiment que, chacun ayant été "écouté", la réunion a été vraiment utile.

Lieu : PARIS - ACTA - Maison nationale des éleveurs, 149 rue de Bercy, 75595 Paris Cedex 12, métro Bercy ou Gare de Lyon

Public : Cette demi-journée de découverte est destinée en priorité aux participants au projet "Agri Web Télé et Conférence Interactives" (réalisé avec le soutien du ministère de l'Agriculture), mais est ouverte à des tiers dans la limite des places disponibles (20).

Contenu
Faire voter un groupe en direct dans le cadre d'une réunion en salle

La fourniture de boîtiers de vote est la prestation qui a fait la réputation d'AgroDiag. Mais ces boîtiers ne constituent qu'un élément du dispositif. AgroDiag fournit en effet le logiciel adapté pour la présentation des diaporamas, la réalisation des votes, et l'analyse en direct ou a posteriori, globale ou individuelle de ces votes. AgroDiag fournit des boîtiers pour des réunions de 10 à 500 personnes.
Par exemple, un groupe de distribution agricole souhaitant informer ses clients sur la conditionnalité des aides et la réglementation a loué auprès d'AgroDiag une trentaine de boîtiers, pendant 15 jours, pour un coût de 500   par réunion, logiciel et installation inclus.

NetVocalis, l'apport d'Internet à l'interactivité
NetVocalis est un outil de web conférence, c'est-à-dire de support à des réunions téléphoniques. Moyennant un accès Internet et un téléphone, jusqu'à 100 personnes peuvent assister à une réunion sans avoir à se déplacer. AgroDiag propose une formule "découverte" de 100 heures d'utilisation de NetVocalis pour permettre de valider les possibilités de NetVocalis.

NetVocalis, outil d'e-Learning
NetVocalis peut être utilisé pour des formations via Internet avec autoévaluation. AgroDiag installe un lien sur votre site avec un programme de formation où les participants se connectent sur rendez-vous.

NetVocalis, outil d'enquête
Agrodiag installe sur votre site un lien avec un questionnaire, sur lequel les participants se connectent également sur rendez-vous pour participer par exemple à un panel ou une évaluation "post réunion".

Suivi / relance par SMS ciblés
AgroDiag propose un service SMS pour des envois ciblés : par exemple, alerte mildiou pour 55 viticulteurs ou relance pour une assemblée générale avec 700 sociétaires.

Voir :
http://www.acta-informatique.fr?d=7293
Contact : Florent BERGEON

Dossier du colloque du 7 mai 2008

Télévision et agriculture : nouvelles technologies, nouveaux canaux, nouveaux acteurs. Quelles perspectives ?

>TVAgri (voir mon interview dans l'émission du 25 avril…)
Voir : http://www.tvagri.info

> La Télé Agricole
Voir : http://www.lateleagricole.net

> CanalAgri en Côte d'Or
Voir: http://www.sati.tv/spip.php?article825 (TéléPAC)
Voir : http://www.sati.tv/spip.php?article650 (Agrotourisme)

> Terre d'infos
Voir : http://paris.apca.chambagri.fr/apca/terre_info.htm/

> Le dossier
Voir : http://www.acta-informatique.fr?d=5253


Association Française pour l’Information Scientifique
14 rue de l’école polytechnique, 75005 Paris
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article892

OGM, menace, fléau ou source de progrès ?
Pierre-Henri GOUYON Michel NAUD

Le débat

Pierre-Henri Gouyon s’est adressé par e-mail au rédacteur en chef de Sciences et pseudo-sciences en critiquant la posture de l’AFIS dans le débat public sur les OGM. Après quelques échanges préliminaires, nous lui avons suggéré de prendre part à un débat structuré avec nous, en centrant la discussion sur les arguments de fond susceptibles d’éclairer les lecteurs dans la controverse sur les OGM, et en laissant de côté attaques ad hominem et accusations. Nous accompagnions cette suggestion de la proposition d’un mode opératoire, reprenant une idée éditoriale initiée par d’autres et que nous entendons ainsi saluer [1], « associant les avantages de l’oralité (la réponse aux arguments du contradicteur) à ceux de l’écrit (la possibilité de ne pas répondre sous le coup de l’émotion) ». [2]

Pierre-Henri Gouyon
d’une part, Michel Naud d’autre part, ont accepté la règle du jeu. Ils ont été invités à traiter le thème des biotechnologies dans l’agriculture et pour l’alimentation animale et humaine suivant l’éclairage de la question : « OGM, menace, fléau ou source de progrès ? ».
D’un point de vue pratique chacun d’entre eux était invité à écrire un texte de 8.000 caractères lui permettant de développer librement et indépendamment l’un de l’autre son propre point de vue. Alors, et seulement alors, chacun découvrait la contribution de son contradicteur et était invité à répondre, dans un second texte de 4.000 caractères, à ses arguments; pour faciliter la lecture pour nos lecteurs il était demandé de surcroit à nos contributeurs de faire l’effort que leur second texte respecte autant que faire se peut la structure (l’ordre chronologique des arguments) du premier texte auquel il répond.

Quand le débat tourne aux insinuations et à la rumeur

Cet ensemble avait été conçu pour offrir à nos lecteurs un véritable débat instruit sur la base d’arguments et de faits. Le thème et la règle du jeu étant fixés, chaque contributeur était, bien entendu, libre d’écrire ce qu’il souhaitait ; libre aussi, par voie de conséquence, de s’écarter de la lettre ou de l’esprit du dialogue convenu.

C’est ainsi que Pierre-Henri Gouyon a jugé bon, notamment dans sa réponse à Michel Naud, de reprendre à son compte, à plusieurs reprises, des accusations mensongères sur l’existence de liens entre des firmes impliquées et l’AFIS ou ses représentants. Plutôt que de commenter plus avant ces dérapages, faisant le pari de l’intelligence et respectant nos lecteurs, nous vous laissons seuls juges des arguments apportés et des comportements démontrés par l’un et l’autre des protagonistes.
C’est cet échange que nous vous invitons à découvrir.

Jean-Paul Krivine
_______________________________________
[1] Collection Pour ou contre, Editions Prométhée, « OGM : quels risques ? » , Jacques Testart et Yves Chupeau, septembre 2007, ISBN 98-2-916623-01-6
[2] Ouvr. cité, préface, p.9

L’AFIS et les OGM
Michel Naud
, Président de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS)

C’est au début des années 2000, interpellée par les destructions de parcelles et de serres de la recherche publique par les précurseurs des « faucheurs volontaires », que l’AFIS s’est saisie du thème des OGM. Dressant le constat qu’il n’est pas facile, dans cette controverse souvent passionnelle, de se frayer un chemin entre les arguments scientifiques et les partis-pris idéologiques, tout comme de démarquer les connaissances avérées des rumeurs et fausses informations qui circulent, la posture de l’AFIS est restée constante :

• Informer les citoyens sur la réalité de l’avancement des sciences et des techniques, éclairer sur les bénéfices et les risques potentiels, et ce dans un langage accessible à tous, en se tenant à l’écart du sensationnalisme, et sans tenir compte de la pression des intérêts privés.

• Défendre la nécessité de la séparation du champ de l’expertise scientifique de celui des considérations économiques, politiques ou sociales : l’intégrité scientifique dans l’élaboration des décisions politiques est à ce prix.

• Défendre le service public de l’expertise scientifique, constitué de scientifiques nommés en fonction exclusive de leurs compétences démontrées, et dénoncer l’illusion, dangereuse, consistant à prêter objectivité et neutralité à des « experts » autoproclamés « indépendants ».
Abordons maintenant la controverse et commençons par écarter rapidement quelques points, souvent mobilisés dans les débats mais qui ont en commun d’une part d’être le plus souvent hors du champ scientifique et technique ou de ne pas être propres aux OGM.

Le brevetage du vivant.
Ajoutons aux différents éléments déjà publiés par l’AFIS (Brissonnet 2003
[1], Houdebine 2006 [2], Kindo 2007 [3]) que, contrairement à l’usage états-unien des brevets, le système français du Certificat d’Obtention Végétale (COV), adopté dans 65 pays dont l’Europe, combine la protection de la création variétale et le libre accès de tous à la ressource génétique ; le principe de la dérivation essentielle entre deux variétés (1991) a permis d’étendre ce droit aux variétés OGM et de laisser libre accès à la partie « non OGM » du génome.

Les entreprises semencières
. La création variétale, quelle que soit la variété, n’est pas un service public. D’aucuns peuvent le regretter mais cette question non plus n’est pas propre aux OGM. Notons qu’en France 80 % des entreprises semencières sont issues des coopératives que les agriculteurs ont eux-mêmes forgées ou sont des PME.

Les « semences de ferme ».
Si la pratique suivant laquelle l'agriculteur prélève une partie de sa récolte pour réensemencer ses champs subsiste encore pour des variétés pouvant se reproduire en conservant leurs caractéristiques, comme pour le blé, elle n’est plus pratiquée depuis des décennies pour une plante telle le maïs (une visite de la galerie de l’évolution du muséum national d’histoire naturelle vaut toutes les explications). Qui plus est, dans le système français (CVO), la liberté de choix des agriculteurs est assurée sans léser pour autant les obtenteurs.

L’autre voie empruntée par les réfractaires aux biotechnologies végétales est de douter de leur utilité sociale par rapport aux pratiques préexistantes.

La domestication des espèces végétales et animales par l’homme remonte à plus de 10000 ans. Dès le début de l’agriculture, les végétaux ont été transformés par l’homme qui a choisi puis créé des mutants, a utilisé très tôt les aptitudes des végétaux à la multiplication végétative ou au greffage pour régulariser les productions ou les protéger au plan sanitaire. Dès qu’elles ont été découvertes, les lois de la génétique ont été utilisées pour raisonner la sélection sur descendance. La transgénèse est donc arrivée dans la suite logique de l’appropriation des progrès de la science pour l’amélioration des plantes. Avec la mise en place de commissions pluridisciplinaires issues de la recherche publique jamais technique nouvelle n’a été si précocement ni si profondément encadrée au plan de l’analyse des risques sanitaires et environnementaux.

Alors que dans les années d’après guerre la priorité de la sélection variétale française a nécessairement été l’augmentation et la régularité des rendements, les critères de sélection se sont, depuis, enrichis: priorité aux résistances aux maladies limitant les traitements, limitation de l’usage des intrants, économie de ressources (eau), amélioration des conditions de travail des agriculteurs, ou encore amélioration des qualités nutritionnelle, gustative ou sanitaire des aliments, etc.

Pour poursuivre ces objectifs, à l’utilité sociale difficilement contestable, la mobilisation de l’ensemble des connaissances scientifiques et des techniques disponibles est non seulement pertinente mais nécessaire. En médecine et en santé humaine, il paraitrait inimaginable pour le présent et le futur de se passer des apports des biotechnologies. Il en va de même en agriculture où les biotechnologies végétales, au côté des méthodes plus classiques de sélection variétale, constituent bel et bien un outil de plus pour améliorer les conditions d’existence des êtres humains, amélioration sans laquelle on ne saurait parler de progrès économique et social.

Pour l’introduction des biotechnologies végétales il convient, comme il est pratiqué, de raisonner au cas par cas. En effet, chaque espèce cultivée a une biologie bien décrite et qui lui est propre. Il faut donc prendre en compte de nombreux paramètres tels la pérennité, l’aptitude à la propagation végétative, le mode de reproduction autogame ou allogame, et l’appartenance à un complexe d’espèces comprenant ou non des espèces sauvages sur le territoire de la culture.

Le maïs Bt
. Sa culture est, sur le plan scientifique, parfaitement légitime : l’impact environnemental du maïs Bt sur la faune et la flore sauvage est moindre que celui des traitements insecticides autorisés ; l’agriculteur observe une amélioration de ses rendements et de ses conditions de travail ; il n’existe pas sur notre continent d’espèce sauvage apparentée ; les modalités de la coexistence entre modes de production permettant de garantir de très faibles taux de présence fortuite sont connues et permettent de garantir la liberté de produire et consommer avec ou sans OGM ; de plus le maïs Bt est plus sain pour l’alimentation que les variétés conventionnelles de par la présence moindre de mycotoxines cancérigènes. Ne subsistent, outre le lobbying de la filière agrobiologique, que l’opposition principielle de ceux pour qui transgénèse rime avec transgression et celle de ceux qui voient dans l’activisme anti-OGM une ligne de front pour leur combat politique.

Qu’elle soit développée par conviction ou par tactique la communication anxiogène sur le thème des « incertitudes » doit être dénoncée car aucun produit alimentaire n’est à ce jour l’objet d’autant de contrôles que les aliments issus des cultures biotechnologiques. Depuis près de dix ans, pour les produits qui ont été validés scientifiquement sur le plan sanitaire et autorisés pour la commercialisation et la consommation sur le plan politique, ce sont des centaines de millions d’animaux et d’êtres humains qui consomment chaque jour des OGM sans aucune conséquence négative décelée par les éleveurs, les vétérinaires ou les épidémiologistes. Comment peut-on expliquer cela autrement que par l’absence de danger?

Les citoyens français peuvent compter sur leur service public de l’expertise scientifique. Il représente une expertise fiable, indépendante des intérêts privés comme des idéologies, et à même de les protéger. La science et la technologie sont bien nécessaires pour emprunter la voie du progrès mais c’est l’impulsion politique qui permet de s’y engager ; encore faut-il que les peurs non fondées et les arguments pseudo-scientifiques soient écartés.
_______________________
[1] http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article780
[2] http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article576
[3] http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article771


L’AFIS et les OGM
Réponse de Pierre-Henri Gouyon

L’article de Michel Naud montre de très bonnes intentions malheureusement servies par une perméabilité impressionnante à la propagande des firmes impliquées (et représentées à l’AFIS).

La volonté affichée de « Défendre la nécessité de la séparation du champ de l’expertise scientifique de celui des considérations économiques, politiques ou sociales » est contredite dans la suite du texte. Les trois premiers points ne sont pas du ressort des sciences au sens de l’AFIS. Sur la question du brevet, il existe des juristes qui travaillent (pas au service juridique, dans les équipes de recherche). Leur consultation éviterait de dire des contrevérités. Parlez-vous en scientifique quand vous dites que COV résout tous les problèmes ? Le COV permet de protéger n’importe quoi (pas de critère). De plus, il ne règle pas le problème des contaminations. Les semenciers eux-mêmes avouent ne pas pouvoir les éviter dans leurs semences, comment garantir dans ces conditions la propriété de l’agriculteur sur sa propre récolte ? Pour les entreprises semencières, vous répétez les chiffres du GNIS qui n’ont jamais été validés. Où est la science ? Croyez-vous pouvoir parler du « libre choix des agriculteurs » de façon scientifique, sans une analyse de la façon dont les entreprises et les coopératives réussissent à le limiter ? Et les contaminations (que vous appelez présence fortuite), vous répétez ce qu’on vous a dit. Je travaille sur ce sujet (contrairement à vos experts) et j’ai des preuves du contraire ! Il existe des agriculteurs qui tentent de maintenir de la semence de ferme, y compris sur le maïs (mais actuellement, la loi l’interdit !), une HDR a été soutenue à ce sujet à l’INRA… Le problème de l’AFIS, c’est de n’avoir pas cherché à étendre ses compétences dans les domaines de l’écologie, de la génétique des populations, de l’économie, du droit…

Une réelle information se démarquerait de la propagande en traitant scientifiquement chaque point. Dans la partie sur le maïs Bt, plutôt que de parler de la compétence des experts (que l’AFIS n’a jamais remis en cause quand ils acceptaient des OGM mais qui ont été vivement critiqués quand ils ont émis des doutes sur le maïs Bt ; comme quoi il ne suffit pas d’être compétent), on aimerait des faits. Combien d’animaux sont utilisés pour les tests de toxicité ? Pendant combien de temps ? Quelle est la force de l’effet nécessaire pour que les tests soient significatifs ? Pourquoi pas des tests plus longs ?... Alors, écrire « Sa culture est, sur le plan scientifique, parfaitement légitime », ça veut dire quoi ?

Quand l’AFIS prétend que les OGM nourriront 9 milliards d’humains, elle tombe dans le sensationnalisme et ignore les causes de la crise alimentaire actuelle. Cooptez donc quelques scientifiques qui ont un autre point de vue et arrêtez de croire que votre vérité est LA vérité scientifique. Et, s’il vous plait, jouez la transparence, dites nous les rapports qu’ont vos membres (ou vous) avec les industriels concernés.

Rationalité & OGM
Pierre-Henri Gouyon,
Professeur au MNHN, à l’Agro et à l’X

La rationalité peut s’appliquer dans divers champs de l’activité d’un scientifique. D’une part, elle permet de chercher des solutions pour atteindre des buts donnés ; d’autre part, elle permet de décider de la hiérarchisation entre les buts proposés. De nombreux scientifiques confondent la rationalité à l’oeuvre dans les méthodes à mettre en oeuvre et celle qui préside au choix des impératifs. Lorsque la génétique s’est constituée, la foi dans le progrès était telle qu’il est apparu évident à tous les généticiens qu’il était urgent de mettre en place un dispositif permettant d’assurer le progrès génétique de l’espèce humaine. De Galton à Julian Huxley en passant par Pearson et Morgan, ces immenses scientifiques se sont fourvoyés dans l’eugénisme. En lisant leurs textes, on comprend qu’une fois posée la priorité de l’impératif de progrès, l’eugénisme s’ensuit rationnellement. A Nuremberg, il a été affirmé que les atteintes à la dignité humaine constituaient des crimes qu’aucun impératif ne pouvait excuser. L’erreur résidait dans la hiérarchisation des buts. Comment peser rationnellement les différents impératifs ? Le « Progrès » (technique) est-il tellement nécessaire qu’il doit être favorisé quels qu’en soient les inconvénients ?

Lorsque j’ai démarré en 1988, dans mon équipe de recherches d’Orsay, un programme sur les risques associés à la (future) culture d’OGM, je pensais que l’ensemble de la société, pouvoirs publics et entreprises de biotechs inclus, serait intéressé par ces questions et les utiliserait pour prendre de sages décisions. Dans les années 90, lorsqu’un industriel à qui nous apportions la preuve que les betteraves sauvages se croisaient librement avec les cultivées et que l’introduction d’une résistance à un herbicide dans la forme cultivée rendrait la mauvaise herbe résistante en 2 ans, nous a répondu « Ça fera toujours 2 ans de gagnés », lorsque l’ensemble du panel a ajouté que nos études étaient inutiles car « d’ici 2 ans, toutes les cultures seront OGM », j’ai commencé à comprendre que la rationalité scientifique peut servir des impératifs variés et que le débat devait aussi porter sur ces choix.

Jusqu’à présent, dans l’affaire des OGM, l’AFIS n’a donné la parole qu’à un des deux bords : ceux qui croient que le progrès technologique est le seul valable et que les dégâts collatéraux, qu’il convient d’occulter, ne doivent pas nous freiner sur cette voie. Pas un mot donc, dans les dizaines de pages que ce site a consacré aux OGM, des critiques qu’on peut adresser à cette technologie et à ses implications biologiques, écologiques sociales et économiques. Il m’est permis aujourd’hui de corriger partiellement ce biais. C’est bien un questionnement de scientifique que je veux présenter très partiellement ici, mais un questionnement qui dépasse la simple question technique.

En préalable, il faut garder à l’esprit que la biologie est une science empirique. Une telle science permet de comprendre le réel mais pas de prévoir les situations nouvelles. Pour pouvoir prédire ce qui se passera dans une situation donnée, il est nécessaire d’avoir rencontré la situation un certain nombre de fois (assez pour faire des statistiques). Ce fait n’est pas grave en soi ; mais il place tous ceux qui affirment que les conséquences de la culture d’OGM sont connues et maîtrisées dans la catégorie des irrationnels. Aucun d’entre nous n’aurait pu prédire que le prion se transmettrait comme il l’a fait à partir des farines animales. Nous ne comprenons toujours pas comment il le fait. Les farines animales constituaient une pratique nouvelle : nos capacités de prédictions étaient faibles. Il en va de même des conséquences de la transgenèse.

De fait, la liste des inconnues répertoriées dans le cas des OGM est impressionnante. Et les mensonges sur ces points à la mesure. Commençons par le transgène prétendument extrait de la bactérie Bacillus thuringiensis et qui code la production d’une protéine qui tue les insectes. Contrairement à ce qui est affirmé, le gène qui est introduit dans les plantes n’est pas celui du Bt. Il s’agit d’une version tronquée et mutée du gène (pas toujours le même). Ceci modifie la solubilité ainsi que la spécificité de la protéine produite, et probablement aussi sa biodégradabilité. Ajoutons que nous ne savons rien des différences de repliement de la protéine selon l’environnement cellulaire. Or l’immense majorité des études qui ont conduit les commissions « compétentes » à accepter ces OGM a été réalisée en utilisant la protéine produite par la bactérie et non celle de la plante. On sait de plus que le transgène interagit avec le reste du génome mais on ne sait à peu près rien en prédire. Ajoutons que les résultats contradictoires rendent toute conclusion impossible. Qu’en déduire ? Dans un article, la conclusion est : « Ces remarques justifient une amélioration des méthodes d’évaluation des impacts des cultures OGM. Mais les données actuelles ne justifient pas une interdiction du maïs Bt MON810 ». OK, tant qu’on ne sait rien, on y va, c’est ça que demandent nos concitoyens ?

Ajoutons que les commissions en charge des autorisations ont été très majoritairement constituées de scientifiques favorables aux biotechs, parfois liés aux entreprises demandeuses et en général incompétents pour les questions posées. S’agissant d’impact sur l’environnement et la santé publique, on aurait attendu des écologues, démographes, épidémiologistes, écotoxicologues… Rien de tout cela. Le poids politique des lobbies industriels a permis la constitution de commissions orientées dans leur jugement et l’AFIS n’a jamais publié de commentaire critique sur les avis de la CGB. Mais qu’enfin soit constituée une commission possédant les compétences requises, qu’enfin, ce comité pointe les nombreuses incertitudes et l’AFIS se fend d’une analyse en 29 pages pour critiquer l’avis émis par ce comité (Cf. citation ci-dessus).

De nombreux OGM sont résistants à un herbicide et permettent son emploi sur la culture considérée. Le plus courant est le fameux Roundup. On sait aujourd’hui que les qualités de biodégradabilité qui ont servi à promouvoir les autorisations de cet herbicide étaient fausses Le documentaire récent de MM. Robin montrait bien ces mensonges. Pourquoi se contenter de critiquer le film et passer sous silence tout ce qui est important ? Pourquoi ne pas critiquer la pseudo science de la firme Monsanto et de ceux qui la défendent ? Pour ce qui me concerne, après avoir vu les ravages que produit la technologie RR dans le bassin amazonien, l’épandage immodéré d’herbicide par avions sur les champs, sur les maisons, sur les champs des voisins (c’est le vent…), je suis atterré de voir des scientifiques prétendre rationnellement défendre cette technologie comme un progrès souhaitable.

Enfin, les OGM contiennent des gènes brevetés. Je crois n’avoir jamais rencontré un scientifique qui n’admette pas que la mainmise de quelques sociétés géantes sur l’ensemble des ressources génétiques de la planète est un problème grave. Cette appropriation se fait à travers le brevet et grâce à la contamination (fortuite disent-ils alors qu’on sait qu’elle est inévitable) des champs non transgéniques par des transgènes amenés là par des pollens ou des graines migrants. Il a fallu de nombreuses recherches pour montrer l’inéluctabilité de cette contamination que certains continuent de nier. On ne possède pas de solution à cette question. On sait que ça peut être grave voire catastrophique (la perte de la diversité des semences pourrait avoir des effets dévastateurs sur la production mondiale). Alors, pourquoi ce silence assourdissant ?

Je ne crois pas que la rationalité soit pour ou contre les OGM. La question est : parmi les inconnues et les certitudes scientifiques, quelles sont celles que nous souhaitons favoriser, pour quel avenir travaillons-nous, pour qui ? Et cette question n’est pas du ressort de la Science.

Rationalité & OGM
Réponse de Michel NAUD

Avant-propos. Mobilisant des références à l’eugénisme et Nuremberg (i), Pierre-Henri Gouyon suggère un parallèle avec ceux qui n’adoptent pas une perspective anti-OGM : le « débat » commence mal. Cantonnons-nous, point par point, aux faits.

La betterave. Cette anecdote démontre… la nécessité d’un service public de l’expertise scientifique, constitué de scientifiques nommés en fonction exclusive de leurs compétences démontrées. La CGB, par l’avis négatif sur le colza tolérant au glyphosate (risque environnemental de dissémination) et l’avis positif sur le maïs Bt (absence de ce risque) en a illustré le sérieux et l’indépendance.

La biologie est une science empirique. La science « soumet toutes les propositions au critère impitoyable de l'expérimentation, de la concordance avec les connaissances déjà acquises et de la logique. (…). La science reconnaît comme une réalité vérifiée que des gènes peuvent être transférés entre des espèces distinctes dans la nature. Elle a clairement établi que les organismes complexes peuvent intégrer et utiliser une information génétique nouvelle. » (ii)

Les farines animales. Amalgame. L’alimentation des bovins avec des farines animales n’était en rien nouvelle puisqu’introduite à la fin du XIXe siècle. La crise de l’ESB était imputable à la baisse de la température de traitement ainsi qu’à la suppression du dégraissage par extraction à l’hexane, par des industriels voulant réduire leurs coûts et limiter les risques professionnels. Cette question n’était donc pas celle, scientifique, des « incertitudes » mais celle, politique, de la vigilance et du contrôle.

Le gène Cry1Ab. Après qu’il ait été occulté que le principe actif du maïs Bt était non seulement pas nouveau mais compatible avec l’agriculture biologique il est suggéré maintenant que le fait que le gène ait été tronqué lors de son insertion dans le maïs créerait une faille dans le processus d’évaluation. Il n’en est rien ; en particulier, l’étude de toxicité subchronique a bien été conduite avec la toxine présente dans la plante GM. (iii)

L’expertise. Pierre-Henri Gouyon reproche aux commissions d’être « très majoritairement constituées de scientifiques favorables aux biotechs ». Le seul critère pertinent de nomination que nous reconnaissons est la compétence scientifique, à l’exclusion de toute autre considération, politique, idéologique ou sociétale.

Biodégradabilité du glyphosate. Amalgame. Cf. CIRAD (iv)

Brevetage du vivant. Cette question est d’ordre juridique et non scientifique ; elle n’est ni nouvelle ni propre aux PGM (v) ; c’est à l’initiative des scientifiques français (vi) que le certificat d’obtention végétale (COV) a été créé dans l’objectif de « laisser le progrès génétique libre tout en récompensant les avancées déjà réalisées » (vii), réalisant une synthèse entre la mission de promotion de l’intérêt général confiée aux chercheurs de l’INRA et le souci des obtenteurs de protéger leurs innovations.

Dissémination. Pour le maïs, les facteurs déterminants sont qu’il n’y a pas d’espèce sauvage apparentée sur le continent européen et que la culture de cette plante (sous forme d’hybride) fait qu’elle n’est jamais ressemée ; les paramètres de sa dissémination sont connus, tout comme le sont les bonnes pratiques associées (distance de séparation, zones refuges, décalages de semis, précautions au semis et à la récolte, etc.) (viii). Les conditions de la coexistence entre modes de production sont donc connues et se posent à l’identique récolte après récolte (pas d’effet cumulatif). La décision réglementaire, elle, est d’ordre politique et non scientifique.

En conclusion. Les biotechnologies, comme les nanotechnologies, ne seront pas « désinventées » et nous n’avons pas connaissance de progrès qui aurait nié le progrès scientifique et technique. Certes les questions posées ne sont pas seulement du ressort de la science mais l’action « qui n’est pas basée, aujourd’hui, sur la science, est une action qui s’égare et qui, finalement, risque de servir ce qu’elle prétend attaquer». (ix)

i Un Point Godwin : http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin

ii Fotis Kafatos, Président du Conseil scientifique du Conseil Européen de la Recherche, directeur général du laboratoire européen de biologie moléculaire à Heidelberg (Allemagne), membre associé étranger de l'Académie des sciences (France), membre de la National Academy of sciences (États-Unis), Le Monde, 23 octobre 2007.

iii Références : http://agribiotech.free.fr/AFSSA080430.pdf ; http://agribiotech.free.fr/AFSSA061103.pdf ; http://agribiotech.free.fr/EFSA020404.pdf . Pour les tests de toxicité aiguë et sub-chronique et les tests d’alimentarité on notera que les expériences réalisées ont mis en oeuvre et nécessité le sacrifice de 200 rats, 3792 poulets, 144 porcs, 24 bouvillons et 21000 larves de saumon ; 34 vaches porteuses de fistules permanentes du rumen et du duodénum ont également été utilisées.

iv Pour des éclaircissements sur la toxicité du glyphosate (principe actif du RoundUp) et plus généralement des herbicides on se reportera à la présentation qui en est faite par le laboratoire public CIRAD http://agroecologie.cirad.fr/2007/docs/1015714804.pdf ; pour l’ensemble des caractéristiques propres au glyphosate, dont la biodégradabilité, on se reportera à la fiche de l’AFSSA http://www.dive.afssa.fr/agritox/php/sa.php?source=UE&sa=91

v la convention de l’Union Internationale de Protection des Obtentions Végétales (UPOV) qui visait à « mettre en place et promouvoir un système efficace de protection des variétés végétales afin d’encourager l’obtention de variétés dans l’intérêt de tous » est entrée en vigueur le 10 août 1968 ; elle découlait de la conférence de Paris du 2 décembre 1961 qui a posé les bases du droit de la propriété intellectuelle en matière d’obtention variétale http://www.upov.int/fr/about/upov_system.htm

vi L’artisan en a été Jean Bustarret, chef du département Génétique et Amélioration des Plantes (GAP) puis inspecteur général et enfin directeur général de l’INRA

vii Communication d’Alain Cauderon, directeur de recherche honoraire de l’INRA, membre de l’Académie d’Agriculture et de l’Académie des Sciences.

viii On se référera aux communications du colloque organisé par l’AFIS le 17 janvier 2008 http://agribiotech.free.fr/

ix Michel Rouzé, fondateur de l’AFIS, Raison Présente n°23, 1972


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Monsieur, Madame, (une blague d'origine américaine qui a déjà beaucoup servi mais dont on ne se lasse pas tout à fait)

Il y a un mois, j’ai changé ma version Chirac 2.0 par la version Sarkozy 1.0 et j’ai noté que le programme a lancé une application inattendue appelée maintenant_vous_allez_vraiment_en_chier 1.0 qui a considérablement réduit les performances de mon processeur.

Dans la notice, cette application n’était pourtant pas mentionnée.

De plus, Sarkozy 1.0 s’installe dans tous les autres programmes et se lance automatiquement lors du lancement de n’importe quelle application, parasitant l’execution de celles-ci.

Des applications telles que liberté-d-expression 8.9 ou vivre-ensemble 3.2 ne fonctionnent plus.

De plus, des programmes occultes (virus ?) nommés Folie Furieuse 11.5, Démagogie 7.0 et Autoritarisme 9.5 se lancent de temps en temps et soit plantent le système, soit font que Sarkozy 1.0 se comporte de façon totalement inattendue.

Je n’arrive pas à désinstaller ce programme ce qui est très embêtant, surtout quand j’essaye d’exécuter l’application joie_de_vivre 8.2.

Par exemple, la commande : /service_public.exe ne fonctionne plus.

D’autres utilisateurs de Sarkozy 1.0 m’ont fait part de l’existence d’applications telles que t’as_tes_papiers 6.0 et allez_zou_charter_bamako version 3.4 liées à l’utilisation de Sarkozy 1.0 sur certains processeurs.

J’envisage de revenir à la version Chirac 2.0 que j’avais avant, mais cela a l’air très compliqué.

Que faire ?

Un utilisateur démoralisé.

Réponse :

Cher Monsieur,

Votre plainte est très fréquente chez les utilisateurs de Sarkozy 1.0, mais elle est due le plus souvent à une erreur de conception de base.

Beaucoup d’utilisateurs passent de leur version Chirac 2.0 à Sarkozy 1.0 en pensant que Sarkozy 1.0 n’est qu’un programme d’utilitaires et de divertissement.

Cependant, Sarkozy 1.0 est bien plus que cela, il s’agit d’un SYSTEME D’EXPLOITATION COMPLET conçu pour gérer TOUTES vos applications.

Il est entendu que le retour à Chirac 2.0 est impossible. Deux options s’offrent à vous :

- Vous décidez de conserver Sarkozy 1.0, et vous attendez 5 ans normalement, avant de changer pour un système d’exploitation plus satisfaisant et performant. Pour ce qui concerne les programmes Démagogie 7.0 ou Autoritarisme 9.5, ce sont des programmes d’ancienne génération utilisés sous NB ou Vichy.1940, qui aujourd’hui connaissent des problèmes de compatibilité. Des mises à jour de République_Française bientôt téléchargeables devraient permettre de résoudre le problème. Evitez d’utiliser les touches Echap et Suppr trop souvent sous Sarkozy 1.0, vous risquez de lancer des applications néfastes comme C :/coup_de_matraque_dans_la_gueule.exe ou C :/ prison_ferme.exe.

Il vous faudra de plus lancer manuellement la commande C :/allo-c-est-pour-dénoncer.exe ou manifestation_de_soutien-ump.exe pour rendre le système stable.

ATTENTION : Il va sans dire que les déceptions lors de l’utilisation de votre outil vont être nombreuses.

- L’autre solution est une restauration du système.

Il vous faudra assez simplement télécharger le patch Je_Vote_Royal 1.1 pour récupérer l’ensemble des fonctionnalités de votre ordinateur et en augmenter les performances.

Cordialement, le SAV informatique.


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