Du côté du web n° 10 du 5 mars 2009

Règlement bio européen vu par Le Canard (Gazette du 29 janvier)
Le premier principe est toujours le même : si c'est européen, c'est con, et par contre en France, nous sommes le "haut du panier". Avec un principe pareil, sommes- nous bien partis pour discuter avec nos 26 autres membres de l'Union Européenne ?
Le second principe est aussi connu que le premier : les agriculteurs bio ou pas sont aussi des cons et des irresponsables qui traitent n'importe comment, c'est-à-dire le plus possible, plantes et animaux… S'imaginer que les producteurs essayent de faire au mieux et ne font que des traitements qui leur paraissent indispensables est trop fort pour Le Canard.

Fidèle lecteur de votre Gazette, mais aussi du Canard, et agriculteur (si, si, ca existe ..!!) je trouve vos lignes sur cet article peu pertinentes et à la limite de la désinformation.
Il arrive certes de temps en temps au Canard de faire preuve d'une certaine ignorance de l'activité agricole, mais sur ce coup là, il suffit de lire l'article pour constater qu'il n'y est nullement dit ce que vous avancez.
Je n'y trouve aucune attaque vis à vis des agriculteurs bio (ou pas). L'article ne tape pas non plus sur le règlement européen de l'agriculture bio, mais sur les modifs que certains groupes de pression ont réussi à faire passer.
Vous jouez avec la peur de ce qui est différent alors que j'apprécie dans votre gazette quelques moments d'ouverture et de confrontation.
En étant un peu précis vous auriez pu signaler que ce règlement européen prévoyait pour l'instant, sur le territoire français, des normes supérieures à celle des autres pays en productions animales. Ces exigences répondaient à une demande des producteurs bio et commençaient à être identifiées avec le logo AB par les consommateurs.
J'en profite donc pour signaler aux autres lecteurs de cette gazette que ces changements inquiètent la très grande majorité des agriculteurs bio à tel point que leurs organisations réfléchissent à une marque "propre" qui conserverait et prolongeraient les exigences de qualité que nous respectons aujourd'hui.
Quand on connait la complexité de ces questions, la difficulté de communiquer avec le grand public, la rapidité avec laquelle une image de qualité peut être détruite, tout ceci est un énorme gâchis.
Pourquoi donc votre commentaire est il aussi caricatural ?
A ce stade, je dois vous faire une confidence : j'ai conservé le Guide pratique de la défense des végétaux de l'Acta qui était ma bible quand j'étais un jeune conseiller agricole débutant, et je la consulte de temps en temps quand j'observe certains animaux sur les plantes...
Voir : http://www.lafermedumelilot.fr/
Contact : Jean-Marie BOMPARD
Mél : jmb(a)lafermedumelilot.fr

Ma réponse (GW) : Je comprends votre point de vue mais j'ai tendance à croire des collègues proches du dossier qui me disent que le règlement européen est très peu différent de celui qui a prévalu en France jusqu'à présent. A partir de là, je suis amené à penser que l'objectif du Canard et de certains bio est effectivement de taper sur l'Europe d'une part et d'autre part d'essayer de créer un label bio bien français et bien ridicule, plutôt que d'essayer de développer des productions à la mesure des attentes du marché.
Par exemple en viticulture où il y a visiblement de la demande, le règlement européen ne change rien, d'après ce que j'ai compris. Pourquoi se lancer dans des polémiques inutiles sinon pour des raisons politiques ou pour cultiver sa marginalité ?

Connaissez-vous un seul petit tas d'engrais azoté qui ait explosé quelque part dans le monde ailleurs qu'à Toulouse ? (Question posée dans la gazette du 22 janvier)

Guy, Merci d'avoir donné la référence du recensement des accidents industriels.

Je voulais en effet répondre à la question posée en prenant les trois exemples le plus souvent donnés : l'usine allemande (1921) et les 2 bateaux (Texas City (1947) et Brest (1947). Je n'étais plus sûr des époques respectives.

1 - En Allemagne, comme dans toutes les usines d'engrais à cette époque les engrais (ammonitrates, ternaires, aussi binaires PK mais à un niveau moindre), effectuaient une "reprise en masse" dans les cases de stockage entre la fabrication et l'expédition. La reprise au stock posait alors des problèmes en rapport avec l'importance du phénomène. Il fallait donc "ébranler" le tas pour le dissocier et permettre sa reprise. Cette usine allemande utilisait "tout bonnement" des cartouches de dynamite avec un détonateur (baptisé mine dans le paragraphe relatant l'accident). Et un jour c'est tout le tas qui explosa...
Ceci fit remplacer la dynamite par des "cartouches" d'air comprimé dites "Cardox". Depuis les procédés de fabrication ont fait des progrès évitant le plus souvent cette reprise en masse.

2 - Concernant les 2 bateaux, les paragraphes montrent bien que c'est la combustion longue en milieu confiné avec d'autres produits inflammables qui a conduit à l'explosion des 2 cargaisons.
NB : En 1947, les explosions étaient hélas encore familières à beaucoup et l'analyse des circonstances de l'explosion de Brest n'a pas amené un tollé contre l'ammonitrate 33,5...

3 - Les exemples des années 2000 d'explosions de camions (Espagne en particulier) montrent bien la conjonction, nitrate plus gazole et grosse chaleur pour arriver à l'explosion.
NB : Dans les années 1960/70, j'ai vu souvent des livraisons d'ammonitrate 33,5 en vrac provenant de Belgique à destination du Bassin Parisien par camions. Le gazole français était nettement plus cher qu'en Belgique. Pour pouvoir faire l'aller et retour, les chauffeurs mettaient au fond de leur benne des jerricans de gazole qu'ils recouvraient d'ammonitrate. Ils récupéraient les jerricans en bennant le tout... Il n'y a jamais eu à ma connaissance d'explosion. Mais combien de jerrycans se sont-ils ouvets lors du bennage ? ... Ceci ne suffisait pas pour produire une explosion.

En conclusion, de tous ces exemples, un tas d'ammonitrate n'explose pas tout seul. Il y a toujours une cause brutale déclenchante. Il faut une initialisation très particulière, un "fait détonateur" pour arriver à faire exploser un lot d'ammonitrate. C'est toute la question pour Toulouse à laquelle il n'y a toujours pas de réponse. Le procès aura-t-il assez de sérénité pour identifier une cause ? Les professionnels du monde entier attendent la réponse pour prendre des mesures en conséquence. Mais, à ce jour, rien n'a été conclu d'une façon crédible. A suivre.
Contact : Michel GIRARD
Mél : michel.girard66(a)orange.fr

Dear Employees,

Due to the current financial situation, caused by the economic slowdown, your Senior Management has decided to implement a scheme to put workers of 40 years of age and above on early retirement. This scheme will be known as RAPE (Retire Aged People Early).

Persons selected to be RAPED can apply to management to be eligible for the SHAFT scheme (Special Help After Forced Termination). Persons who have been RAPED and SHAFTED will be reviewed under the SCREW program (Scheme Covering Retired Early Workers). A person may be RAPED once, SHAFTED twice and SCREWED as many times as Management deems appropriate.

Persons, who have been RAPED, can only get AIDS (Additional Income for Dependants & Spouse) or HERPES (Half Earnings for Retired Personnel Early Severance). Obviously, persons who have AIDS or HERPES will not be SHAFTED or SCREWED any further by Management.

Persons, who are not RAPED and are staying on, will receive as much SHIT (Special High Intensity Training) as possible. Management has always prided itself on the amount of SHIT it gives employees. Should you feel that you do not receive enough SHIT, please bring to the attention of your Supervisor. They have been trained to give you all the SHIT you can handle..!

Enjoy the new term!

Sincerely,

The Management