Une interview de M. Gentilleau sur les résultats de l'enquête TIC-AGRI 2008
Voir : http://www.acta-informatique.fr?d=7757


Bonjour l'Agriculture Péri-Urbaine !!!
Voir : http://www.pleinchamp.com/article/detail.aspx?
id=36309&page=1&local=false&pub_id=2&menu_id=3
Signalé par Denis FUMERY
Mél : dfumery(a)gmail.com


Je crois que la loi Léonetti est largement suffisante. Encore faut-il qu'elle soit connue et appliquée. Il faut avoir été confronté au problème à plusieurs occasions pour avoir un avis sur l'euthanasie et si j'ai raison, les sondages n'ont donc pas grand sens (Gazette du 4 juin)
Merci d’avoir référencé mon billet sur “86% des Français favorables à l’Euthanasie” dans la Gazette du 28/5, mais je souhaite répondre concernant situation de fin de vie en France, évoquée dans la gazette du 5/6.

La loi Leonetti constitue une avancée importante si elle est correctement appliquée. En tant que “Représentant des Usagers” dans le système de Santé, je milite pour cela.

Ce qui est difficilement acceptable par contre, c’est la fermeture du débat pratiqué par certains membres de l’establishment. Il y a ceux qui savent et ceux qui souffrent et subissent. Et puis, il y a la suffisance de grands médecins pour qui le pouvoir de décision ne doit être que le leur. Ils censurent tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Or, le monde sanitaire est loin d’être aussi monolithique qu’ils ne le prétendent, comme le reflèterait le CR de la commission d’évaluation de la Loi Léonetti, qui a auditionné des interlocuteurs choisis par Léonetti lui-même !

L’usage du sondage peut être considéré comme une démarche populiste : c’est votre libre appréciation. Mais c’est aujourd’hui une des rares voies pour éviter l’étouffement conformiste. Je réfute totalement que seule la Doxa porte les “pro-euthanasie”, alors que l’Episteme soutiendrait les partisans du statu-quo. Le réalité est beaucoup plus complexe.

J’ai longuement cité dens le billet que vous avez référencé Robert Misrahi, philosophe éminent, grand spécialiste de Spinoza :

 « Parce que le malade est un corps-sujet sans transcendance, en même temps qu’un sujet libre et autonome, c’est à lui et à lui seul qu’il appartient de décider s’il préfère la souffrance extrême, pas même forcément accompagnée d’un mince espoir de rémission, ou la mort consciente et assistée…C’est celui-ci qui est le sujet, c’est-à-dire le centre et le porteur de sa souffrance, de sa maladie et de sa « Mort ». Lui seul doit donc décider dans ce présent absolu qu’est le temps de la maladie.

Il faut donc prendre très au sérieux le droit du malade au bien-être existentiel, c’est-à-dire à la sérénité et à la satisfaction patiente dans l’attente d’un avenir de plénitude existentielle. Ce droit implique qu’on mène avec lui une lutte sans ambiguïté contre la souffrance, et qu’on adopte une attitude intellectuellement ferme quant à l’entière liberté du sujet face à sa propre souffrance et à sa propre vie. »

« Le Philosophe, le Patient et le Soignant » Les empêcheurs de penser en rond 2006, pages 122 et 123

La grande difficulté en fin de vie vient du basculement de situation entre le médecin et le patient. La médecin est conscient qu’il ne peut plus rien : le dialogue bascule de la relation entre celui qui sait et a le pouvoir de guérir avec un patient qui lui accorde sa confiance, au dialogue entre deux personnes. Je cite ici Raymond Mathys, oncologue :

“En utilisant les mots du philosophe Martin Buber, cela devient une relation je-tu, dans laquelle l’un devient dépendant de l’autre”.

Sa conclusion est la suivante :
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“Dans le dialogue sur une mort digne, les soins palliatifs et l’euthanasie sont des choix complémentaires. Dans le cas des soins palliatifs, il s’agit d’un dialogue lénifiant dans lequel le patient trouve la force de continuer. Dans le cas de l’euthanasie, il s’agit d’un dialogue libérateur au cours duquel le patient trouve le courage de mettre une limite à ses souffrances et éventuellement à sa vie. Ce sont des décisions difficiles et courageuses à prendre. »

Raymond Mathys, Oncologue à l’hôpital de Mittelheim, Anvers
Face à la Mort Editions Aden, Bruxelles, 2ème trimestre 2008

Contact : Daniel CARRE
Mél : d.c.carre(a)orange.fr


Ma remarque (GW) : Je respecte votre point de vue d'autant que vous avez beaucoup réfléchi sur le sujet. Pourtant je ne crois pas que vous répondiez aux vraies questions qui sont bêtement pratiques… Les gens qui ont choisi comme métier celui de soigner autrui ont-ils envie de donner la mort ? Ceux qui voudront donner la mort auront-ils toujours des intentions très pures ?
Aussi je me demande de quel côté se tient le discours lénifiant… Que la mort assistée reste l'exception, et qu'elle reste (ou redevienne) un événement intime !
Ce n'est pas aux média (aidés par les sondages) en mal de sensationnalisme de nous dire comment mourir.

Vow of silence
A guy joins a monastery and takes a vow of silence: he’s allowed to say two words every seven years. After the first seven years, the elders bring him in and ask for his two words.
“Cold floors”, he says.
They nod and send him away. Seven more years pass. They bring him back in and ask for his two words. He clears his throats and says:
“Bad food”. They nod and send him away. Seven more years pass. They bring him in for his two words. “I quit,” he says.
“That’s not surprising,” the elders say. “You’ve done nothing but complain since you got here.”