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AFIA
ACTA Informatique |
Du
côté du web et de l'informatique agricole
Complément du numéro 08 - 2011
Paris, 28 février 2011 |
Pensée du jour
Certains problèmes humains, l'angoisse existentielle, existaient
déjà dans la Bible et dans Shakespeare. Actuellement, nous traversons
un période anxiogène, d'insécurité totale. Face à l'innovation technologique,
face à ces gadgets qui nos isolent de plus en plus, nous ressentons
un mélange d'enthousiasme et de peur – Matthew WEINER – Créateur et
producteur de Mad Men – Le Monde
Ce complément à la gazette n° 8 / 2011 du 24 février est consacré
à vos réactions aux campagnes de "France Nature Environnement",
et de Mmes Saporta et Robin (avec tout de même une
histoire drôle en français et une curiosité en
anglais).
8th
ECPA
5th ECPLF
EFITA 2011
11-14
July 2011
PRAGUE
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ICT for Agriculture, food and the environment...
-
Food quality
- SDI for Agriculture and Food industry
- Sensor technologies
- Future trends
- ICT Adoption
- Knowledge Management
- e-business
- Standardisation and Interoperability
- Rural development
- Nature protection
.../..
See: http://www.efita2011.cz/
Envoyez d'urgence vos articles... nous communiquons bien trop
peu sur ce que nous faisons en informatique pour l'agriculture
!
Contact : Guy Waksman
Mél : waksman(a)acta.asso.fr
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Tout ce qui est exagéré est dérisoire ???
Je note quelque contradiction dans l'édition de ce jour. En effet
si, comme il est dit au début, "Tout ce qui est exagéré est dérisoire",
je ne vois pas pourquoi faire de pleines pages sur la campagne publicitaire
de FNE...
Eh oui, l'air du temps est à monter les gens les uns contre les autres.
Et le président des français n'est pas le dernier à montrer l'exemple
en la matière! Cela sert à qui, à quoi; là est toute la question.
Sur le fond, je n'ai qu'une petite idée concernant les algues vertes
pour aller passer assez régulièrement des vacances en Bretagne. Donc,
côté algues vertes, je ne vois pas que la situation se soit beaucoup
améliorée jusqu'ici. Et pour travailler dans le conseil agricole,
je peux dire que nous ne sommes pas très bons en matière de fertilité
des sols et notamment de fertilisation azotée en présence d'effluents
organiques. Alors, que les "écolos" s'impatientent un peu
de la lenteur des résultats, il ne faut peut-être pas s'en étonner
tant que cela...
Bilan de l'affaire : vous êtes sûr au moins que je lis votre rubrique
!
Bonne chance,
Contact : Max CHAFFAUT
Mél : max.chaffaut(a)wanadoo.fr
Pour le dialogue, malgré tout !
Agriculteur et responsable professionnel, je suis surpris qu'on
puisse en France en 2011 mener une campagne d'affichage aussi agressive
et violente envers une profession que le fait actuellement FNE mais
je suis aussi outré par les propos de certains de vos lecteurs en
réaction qui sont du même niveau. Quand on se permet, à chaque occasion,
comme le font beaucoup d'entre nous d'insulter les profs, la SNCF,
la DDE... tous ces fainéants de fonctionnaire trop payé en résumé
ou ces écolos qui ne connaissent rien à rien, est on encore crédible
et peut on s'étonner de toute cette violence. Je pense que le jour
ou la profession agricole sera capable de reconnaitre et de respecter
les autres composantes de notre société dans leur diversité nous pourrons
alors nous offusquer de temps de haine mais le chemin est encore long
pour nous !
J'espère que tu auras le courage de publier cette "humeur "
qui ne caresse pas tes lecteurs dans le sens du poil mais nous serons
forts quand nous serons assez fier de notre métier pour ne plus avoir
besoin de dénigrer les autres pour nous sentir une composante importante
de notre société parmi toutes les autres.
Contact: Thierry LAFARGE
Mél: t.lafarge(a)03.sideral.fr
Désabonnement ?
Je reçois votre "Gazette" depuis des années et, plus
le temps passe, plus sa lecture m'irrite. La dernière livraison me
fait réagir encore davantage. Je vous serais donc reconnaissant de
ne plus m'adresser votre Lettre. Je ne suis ni bobo, ni écolo (vos
cibles habituelles...), ni ceci, ni cela mais je connais bien les
problèmes de la biodiversité et de sa conservation et aussi les excès
du libéralisme... La planète est plutôt mal gérée aujourd'hui et l'agriculture
porte une lourde responsabilité. Je pense que la campagne de FNE,
même excessive, est largement justifiée. Vos réactions à ce sujet
ne sont guère surprenantes et pas très positives. Vous incarnez, avec
une certaine "légèreté" certes, le corporatiste agricole
avec tout ce cela suppose de mauvaise foi et de soumissions politiques
(je vous retrouve un peu dans les propos mal venus de M. Jacob ! que
vous n'avez pas commentés...). Vous pratiquez les mêmes erreurs que
celles que vous reprochez à vos "adversaires". C'est bien
triste.
Bien à vous
J'espère ne pas être le seul à tourner la page.
Contact : Serge DOGUET
Mél : serge.doguet(a)orange.fr
Ma réponse (GW) : Les excès du libéralisme (et de M. Jacob) ont bon
dos. Ils n'expliquent pas tout. Nous avons besoin de solutions pour
- si possible - mieux gérer la planète et surtout pour nourrir 7
milliards d'humains.
L'objectif de cette gazette n'est pas tant de promouvoir un point
de vue que de susciter des débats, de confronter les opinions, et
de donner la parole à des gens qui sont beaucoup moins audibles que
France Nature Environnement.
En vous associant à FNE, vous êtes certainement aujourd'hui du bon
côté, celui des puissants, ce qui me paraît en contradiction avec
vos propos. N'avez-vous pas vu changer du tout au tout la nature de
nos débats de société ?
A quoi répond M. DOGUET :
Je vous remercie de votre réponse. Pourtant je m'étonne d'être du
côté des puissants en «m'associant » à FNE (dont je ne suis pas
adhérent). Il me semble que les multinationales de l'agroalimentaire
sont plus puissantes que FNE et que les états, directement ou par
le biais de fonds européens, soutiennent davantage les agriculteurs
que les associations environnementalistes.
« Tout ce qui est exagéré est dérisoire », certes, et cette
petite phrase bien connue est mise à toutes les sauces. Mais la caricature
ou la provocation (les agriculteurs connaissent bien), en forçant
le trait ou la revendication, permettent de mieux poser des problèmes
ou de montrer des erreurs que l'on minimise trop souvent en ces temps
de médiatisation foisonnante, trop souvent orientée...
Certes, le monde agricole est divers et il faut bien nourrir les populations,
et il faut se méfier des amalgames faciles. Les responsabilités en
matière d'environnement ne sont pas également réparties. Pourtant
le mal est déjà fait et rien, ou presque, n'a été fait pour l'éviter
et pas grand chose n'est fait aujourd'hui pour le corriger.
Voyez la Bretagne, ses nappes phréatiques détruites, ses usines à
porcs impossibles à limiter, l'horreur de l'élevage industriel impossible
à maîtriser. Ce n'est pas toujours le désir de nourrir l'humanité
qui motive les producteurs mais bien aussi le désir d'enrichissement,
la recherche du profit. Et vous le savez bien.
Cordialement,
Envoyez-moi quand même votre Gazette.
Contact : Serge DOGUET
Mél : serge.doguet(a)orange.fr
Ma réponse (GW) : Carrefour, Tesco et Walmart (par exemple) sont infiniment
plus puissants aujourd'hui que Nestlé, Kraft ou Danone, et soutiennent
volontiers les associations environnementalistes. Toujours par exemple;
Carrefour a été le premier à soutenir les campagnes absurdes contre
les OGM. L'écologie et la grande distribution sont au pouvoir et les
producteurs sont méprisés, qu'ils soient producteurs industriels ou
agricoles.
Quant à la recherche de profit, elle me paraît légitime. Après tout,
l'histoire du XXème siècle montre bien que des gens qui ont simplement
cherché à gagner correctement leur vie ont été moins dangereux et
au final plus efficaces pour "nourrir l'humanité" que certains
"idéalistes". Ceci non pour condamner l'idéalisme (il est
nécessaire) mais pour relativiser votre propos.
Captation, montage et mise en ligne de vidéo
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Contact
: Sylvie MASSELIN-SILVIN
Mél : masselin(a)acta-informatique.fr
|
Pour la campagne de FNE
Suite à votre complément de gazette électronique concernant la
campagne publicitaire de FNE, on peut se demander si les protestataires
ne se rendent pas compte que seul un type d'agriculture est critiqué?
et non pas toute la diversité des productions, producteurs, type de
débouchés, de marchés agricoles etc. de France.
Voici un excellent documentaire diffusé la semaine dernière sur France
3 : Manger peut il nuire à la santé? http://www.pluzz.fr/manger-peut-il-nuire-a-la-sante-.html
Afin de savoir comment des substances telles que l'arsenic, le plomb,
ou encore le mercure arrivent dans notre organisme, la journaliste
Isabelle Saporta a remonté cinq filières alimentaires dans le cadre
d'une investigation longue et rigoureuse menée durant seize mois.
Il est vrai qu'il est énoncé beaucoup de constats mais pas de solutions
et que l'on peut y voir quelques affirmations, dans le domaine agricole,
de certains intervenants de la table ronde sans en détailler les sources;
cependant les conclusions sur la qualité sanitaire de quelques principaux
produits de l'alimentation sont édifiantes et vraiment alarmantes.
Contact : Vincent DUMEUNIER
Mél : vdumeunier(a)yahoo.com
Ma réponse (GW) :
1. La campagne de FNE de vise pas un type d'agriculture, elle est
d'abord mensongère.
2. La campagne de FNE ne respecte pas les producteurs agricoles et
vise au-delà de l'agriculture tous ceux qui produisent qui d'une façon
ou d'une autre ont les "défauts" de ceux qui produisent.
Ils consomment des matières premières et de l'énergie, ils polluent,
leurs produits ne sont jamais assez fiables et surtout jamais sans
danger, sont trop ou pas assez ou trop sophistiqués, etc.
Étoile verte
Désolé Guy, concernant la propagande anti-paysan, je ne suis pas
d'accord quand tu écris : "il vaut peut-être mieux en rire"
Wait and see...
Cette façon de montrer du doigt et de salir une catégorie de français
est gravissime. On nous obligera bientôt à porter l'étoile verte (ce
que je ferai avec honneur)
Contact : Philippe BILLAULT
Mél : philippe.billault(a)terre-net.fr
Comment peut-on mépriser à ce point une profession ?
Je viens de lire des articles dans différentes revues sur cette
campagne de pub de FNE et suis outrée.
Je connais très bien le monde paysan. Je suis fille de paysans Limousin
et je connais le revenu et le travail des agriculteurs. Comment peut-on
mépriser à ce point une profession et jouer (grain de maïs sur la
tempe) du suicide de certains paysans devant les difficultés financière
pour en faire de la pub.
Contact : Maryse ATHIEL
Mél : maryse.athiel(a)orange.fr
Merci à Christian BAIN d'avoir levé le voile…
…si demain l'agriculture française est décimée et improductive,
notre consommation, elle, ne s'arrêtera pas pour autant.
Et nous achèterons alors sur le marché international des produits
dont la traçabilité et la salubrité seront loin d'être prouvées.
Cela aura d'autant plus de chance de se produire que nos achats seront
dictés par la simple raison financière : le moins cher possible !!!
Bon, une remarque quand même. Ici (à Albi) je n'ai pas vu une seule
affiche de FNE.
Il s'agit donc bien d'un groupuscule, qui plus est financé par l'État
!!
Contact : François BOHY
Mél : francois.bohy(a)laposte.net
Histoire de la protection des cultures de
1850 à nos jours
Un
magnifique livre de nos amis Christian Bain , Jean-Louis
Bernard et André Fougeroux
|
Un
éclairage des changements intervenus dans nos campagnes…
La protection des cultures, sa raison d’être et
ses objectifs, sont mal connus du public.
Cette
discipline recouvre l’ensemble des méthodes utilisées,
en France et dans le monde, pour minimiser les ravages exercés
sur les récoltes par les champignons parasites, les
insectes, les rongeurs, les mauvaises herbes…
Comment
la protection des cultures était-elle gérée
autrefois ? Quand, comment et pourquoi les méthodes
de protection ont vu le jour ? Comment ont-elles évolué
?
Autant
de questions auxquelles répond cet ouvrage qui souhaite
donner un panorama complet de ce qui a existé et rendre
un éclairage sur les pratiques actuelles et leurs origines.
Richement
illustrée de photographies et de fac-similés
rares, voire uniques, documentée de textes d’époque,
cette édition explique les changements intervenus dans
nos campagnes au cours des 150 dernières années
et dessine les grandes tendances qui modèlent l’avenir.
Voir
: http://www.lagalerieverte.com
|
FNE : Une
campagne de communication populiste et de mauvais goût (Lettre des
agriculteurs de France n°431 le vendredi 18 février 2011)
France nature environnement (FNE) profite de l'ouverture du Salon
international de l'agriculture pour lancer une campagne de communication
très agressive contre le monde agricole. Cette campagne d'affichage
dans le métro dénonce les conséquences de l'élevage intensif sur les
algues vertes, les effets des phytosanitaires sur la mortalité des
abeilles, des OGM sur la santé des consommateurs? Tout y passe pour
traiter le monde agricole de pollueur et d'assassin : on voit notamment
une personne qui joue à la roulette russe en utilisant un maïs OGM
en guise de révolver.
Cette campagne de communication choc, « à la Greenpeace », est étonnante
de la part d'une association qui se positionnait plutôt comme un pool
d'expertise, une organisation très environnementaliste mais plus pragmatique
qu'idéologique. Ouverte au dialogue avec le monde agricole, elle a
engagé sur le terrain des partenariats pour développer une agriculture
plus durable.
Pourquoi alors un tel changement de registre dans le discours de cette
association ?
Cette fédération peu connue du grand public et qui rassemble près
de 3000 associations a-t-elle voulu lancer cette campagne choc pour
développer sa notoriété dans un contexte de concurrence de plus en
plus agressif entre associations ?
A-t-elle besoin de mobiliser ses adhérents autour d'un discours «
consensuel » pour des raisons liées à des désaccords internes ?
A-t-elle changé de stratégie en voulant rompre tout lien avec le monde
agricole pour s'orienter vers une stratégie plus contestatrice et
révolutionnaire à la veille d'échéances électorales ?
A-t-elle tout simplement succombé au piège de la médiatisation qui
apparaît aujourd'hui incontournable pour exister ?
Cela mériterait des explications de la part de ses dirigeants. En
tous cas, cette campagne très injuste et humiliante pour les agriculteurs
est à rejeter sans modération.
Gil KRESSMANN, Administrateur de la SAF-agriculteurs de France
Une partie du monde agricole ne veut pas voir la réalité et vit
dans un monde clos…
Depuis le Grenelle de l'environnement le lobbying a peut-être
été actif mais la réalité et la prise de conscience des citoyens consommateurs
est toujours là. D'ou cette campagne provocante pour faire réagir.
D'autres campagnes plus directes encore peuvent arrivées (voir les
tracts qui ont été distribués au salon de l'agriculture allemand).
Je crois qu'il faut que le monde agricole comprenne que ce ne sont
pas les agriculteurs qui sont visés mais le règne dominant (culturel,
mental, technique, économique, ...) des firmes qui ne recherchent
que le résultat financier et leur pouvoir sur le monde agricole.
La réponse du monde agricole doit être dans le "cote à cote"
ainsi que nous l'avions bien vu au dernier Space avec la stratégie
du CIV, ou du CRT et non dans le refus de la réalité. Il faut aussi
sortir de la simple communication et réfléchir à de grandes inflexions
sur les modes de production et aux transitions qui permettent de maintenir
l'emploi.
Ainsi est-il intéressant pour la Bretagne de transformer autant de
protéines importées, avec aussi peu de valeur ajouté, tant de résidus,
et de polluants qu'il faut traiter ?
Au passage l'agence de communication du FNE a réussi un magnifique
coup avec un budget de 100 000 €, ils ont eu une reprise inespérée,
même un 20h de TF1 !!!
Contact : Christian GENTILLEAU
Mél : c.gentilleau(a)tic-agri.com
Ma réponse (GW) : Je suis à la fois en accord profond avec certains
points essentiels du propos de Christian Gentilleau et presque certain
que son approche est insuffisante…
A mon sens, jamais nous n'avons été aussi libres à bien des égards,
jamais nous n'avons été aussi respectés en tant qu'individus y compris
lorsque nous appartenons à des "minorités" autrefois méprisées
(les femmes, les enfants, les personnes âgées, etc.) même s'il reste
bien des progrès à faire.
Mais nous avons perdu les cadres anciens. Notre liberté nous angoisse
et nous fait même peur. Nous cherchons de nouvelles raisons de vivre,
les anciennes s'étant souvent effondrées… Les marchands de peurs ont
le succès que nous connaissons parce qu'ils répondent à un vrai besoin.
Que l'agriculture soit une cible facile pour les marchands de peurs,
c'est certain. C'est plus facile de s'attaquer à l'agriculture qu'à
l'industrie automobile (par exemple) dont on peut penser (ce n'est
pas tout à fait mon cas) qu'elle pollue nos paysages et nos vies,
et tue ou blesse beaucoup plus de gens que beaucoup d'autres industries,
dont l'agriculture.
Avec cet "éclairage" (si cela en est un !) une question
posée par le propos de Christian Gentilleau n'est-elle pas la suivante
: le dialogue avec ces marchands de peurs est-il possible ? Ne cherchent-ils
pas – comme beaucoup d'autres – qu'à renforcer leur pouvoir déjà immense
?
A quoi répond Christian GENTILLEAU :
Je sais que tu analyses beaucoup de faits au travers du filtre de
la peur, de l'angoisse... Pour moi il est inopérant dans ce cas. Bien
sur l'automobile est bien plus dangereuse, mais nous n'en mangeons
pas tous les jours... et à la limite nous ne sommes pas obliger de
l'utiliser. L'alimentation a une valeur autrement plus forte, elle
touche à la santé et là chacun est touché dans sa chair.
Il faut que les agriculteurs (et les transformateurs) intègrent qu'ils
ne fournissent pas un produit mais un aliment à un consommateur humain.
Aux armes Parisiens ! Contre vous, de la sottise, l'étendard stupide
est levé ! (Suite à la contribution de M. Berthod)
Voir : http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-aux-armes-parisiens-
contre-vous-de-la-sottise-l-etandard-stupide-est-leve-67217914.html
Le précédent de l'amiante incite à la prudence : les producteurs ne
sont pas des experts impartiaux. La directive européenne n° 1999/77/CEE
du 26 juillet 1999 a interdit l'amiante au 1er janvier 2005 dans tous
les États-membres.
En 1998, le Canada, 2ème producteur mondial d'amiante, a attaqué la
décision française d'interdire l'amiante devant l'Organisation mondiale
du commerce (OMC) pour violation des règles du GATT (accord général
sur les tarifs douaniers et le commerce). Après presque trois ans
de procédures, le contentieux a abouti à une victoire des Communautés
européennes qui défendaient la France.
Dans son rapport publié en 2001, l'organe d'appel de l'OMC a jugé
que le décret français interdisant l'amiante n'était pas contraire
aux obligations de l'Union européenne vis-à-vis de l'OMC. Il a ainsi
confirmé les conclusions du groupe spécial, qui avait confirmé notamment
la cancérogénicité du chrysotile, l'absence d'un seuil d'innocuité,
l'importance des populations à risques, l'inefficacité de l'utilisation
contrôlée, la moindre nocivité des produits de substitution. C'est
la première fois qu'un pays membre du GATT ou de l'OMC parvient à
démontrer qu'une mesure nationale est "nécessaire à la protection
de la santé et de la vie des personnes".
Le rapport du groupe spécial et le rapport de l'organe d'appel sont
disponibles en français sur le site Internet de l'OMC.
Voir : http://www.wto.org/indexfr.htm
Voir : http://www.wto.org/french/tratop_f/dispu_f/distab_f.htm
Voir : http://www.inrs.fr/htm/
panorama_risques_cutanes_dans_union_europeenne.html
L'Association internationale de Sécurité sociale (AISS) a présenté
en septembre 2004 un rapport établi par l'INRS sur l'utilisation de
l'amiante dans le monde. Ce rapport montre que la production d'amiante
a tendance à augmenter de nouveau, en particulier en Russie et en
Chine, depuis quelques années. La Commission spéciale de l'AISS a
appelé à l'interdiction mondiale totale de la production et de l'utilisation
de tous les types d'amiante. Cet appel a été renouvelé à plusieurs
reprises.
Voir : http://www.inrs.fr/htm/
les_maladies_professionnelles_guide_acces_tableaux.html
Contact : Joel BALARD
Mél : joel.balard(a)educagri.fr
Ma remarque (GW) : L'exemple de l'amiante nous est toujours proposé
quand le discours soi-disant écologique est à bout de souffle. Mais
ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi les canadiens, les russes
et les chinois continuent d'utiliser l'amiante ?
Autre point : les meilleurs experts sont généralement profondément
impliqués dans leurs activités. Un bon chasseur connaît souvent mieux
le gibier que n'importe quel "écologiste". Qu'il puisse
y avoir des conflits d'intérêt, c'est certain, mais il est non moins
certain que se passer de l'avis de certains experts dont les avis
peuvent ne pas être désintéressés, est ridicule.
Quand les environnementalistes dérapent dans le métro (Coordination
Rurale)
Alors que « France Nature Environnement» a lancé mardi une campagne
d'affichage qui attaque clairement les agriculteurs, la Coordination
Rurale tient à rappeler que l'utilisation facile de stéréotypes
non avérés n'a rien à voir avec la protection de l'environnement
et peut provoquer le chaos !
>>> Une campagne scandaleuse
La CR déplore cette lamentable et coûteuse campagne de communication
qui a, sinon pour but, en tout cas pour effet de jeter l'opprobre
sur les agriculteurs, à la veille de l'ouverture du salon de l'agriculture.
Amalgames des pesticides, des abeilles, des OGM, des nitrates et
des élevages de porc. Cette campagne induit le grand public en erreur
et fait de FNE non plus un expert en matière environnementale, mais
un lobby environnementaliste !
« Gros menteurs » (mentionné sur l'une des affiches) est une injure
proférée contre les éleveurs honnêtes, et respectueux des consommateurs
qui ne font qu'appliquer la réglementation officielle sur l'étiquetage.
Ces mêmes éleveurs, souvent victimes désespérées d'une mauvaise
politique agricole font partie - est-il nécessaire de le rappeler
? - de la catégorie socioprofessionnelle qui détient le triste et
morbide record du taux de suicide.
>>> Les coupables sont ailleurs
La FNE dit que cela fait 40 ans qu'elle délivre ces messages. Cependant,
plutôt que de dénoncer, à tort, les agriculteurs, ne devrait-elle
pas dénoncer les PAC successives et l'OMC qui ont spécialisé notre
agriculture ?
Les agriculteurs représentent des coupables faciles. Pourtant, dans
les faits ils sont les victimes et ne peuvent accepter d'être diffamés
comme ils le sont dans cette campagne !
>>> Stop aux idées reçues !
En septembre dernier, la CR rappelait que le lien entre l'activité
agricole et la prolifération des algues vertes n'avait pas été démontrée
scientifiquement. Elle demandait également que des études soient
réalisées pour permettre enfin de réhabiliter les agriculteurs.
Il est regrettable que FNE construise sa campagne de communication
à partir de ces idées reçues au mépris du travail qui a été fait
pour promouvoir la Bretagne et son tourisme.
Comment une association telle que FNE, largement financée par les
pouvoirs publics et les collectivités locales a t'elle pu se lancer
dans une campagne aussi polémique destinée à dresser la population
contre la catégorie sociale la plus indispensable à la société ?
Si la réponse est que cette organisation tourne le dos au dialogue
constructif pour s'extrêmiser et se radicaliser, alors la CR la
tiendra pour responsable des troubles qui pourraient découler des
attaques contre l'honneur des agriculteurs.
Jeudi 17 février à 9h45
Contact : Bérengère BOSI
Aquitaine(a)coordinationrurale.fr
Sur le blog de D. Sauvaître, producteur de pommes
- De
quelle production toxique parle-t-on ?
- Deux
ou trois choses que je sais d’elle…
- Arrêt
sur images de mon verger. Histoire d’une manipulation
« Manger peut-il nuire à notre santé ? » (F3, I Saporta)
Sous le titre « Manger
peut-il nuire à notre santé ? », I Saporta (journaliste) et
E Guéret (réalisateur) ont réalisé, disent-ils, une enquête policière.
La bande annonce
peut suffire à s’en faire une idée…
Ce documentaire, catastrophiste, inutilement anxiogène, et mélangeant
les genres se présente comme scientifique. A l’appui : des « experts
» présentés comme « incontestables, les meilleurs dans leur domaine
». Parmi eux, le psychiatre D Servan-Schreiber comme "spécialiste"
du cancer, A Sasco, militante anti-ondes, Laurent Chevallier du
Réseau Environnement Santé, étroitement lié au MDRGF (ONG anti-pesticides)…
Le plus contestable de la méthode est bien la déformation des propos
des personnes enquêtées.
Quelques-unes de ces pratiques sont décrites par D Sauvaître, producteur
de pommes, dans son blog : « De
quelle production toxique parle-t-on ? », « Deux
ou trois choses que je sais d’elle… », « Arrêt
sur images de mon verger. Histoire d’une manipulation ».
Contact : JF PROUST
Mél : jf.proust(a)forumphyto.fr
En vérité,
je suis DADA (déjà racontée mais au cas où vous l'auriez loupée…)
Je crains que bon nombre de "quadras" et de "quinquas"
parmi nous se reconnaîtront...
Récemment, j'ai été diagnostiqué D.A.D.A. - Déficit d'Attention Dû
à l'Age - et pourtant, j'suis pas vieux du tout ...
Voilà comment cela se manifeste : Samedi dernier, je décide de laver
ma voiture. Alors que je vais vers le garage, je remarque qu'il y
a du courrier sur la table de l’entrée. Je décide de regarder le
courrier avant de laver la voiture. Je pose mes clés de voiture sur
la table, mets dans la corbeille à papiers, en dessous de la table,
tout le courrier publicitaire et remarque que la corbeille est PLEINE
!!
Alors, je décide de reposer les factures sur la table et de vider
d'abord la corbeille. Mais, alors, je me dis que puisque je vais
être à côté de la boite aux lettres quand je vais aller sortir la
poubelle, autant préparer d’abord le règlement des factures. Je prends
la facture de Belgacom qui traîne sur la table et je vois qu’il faut
que je me dépêche, n'ayant que cinq jours pour payer.
Je vais donc dans mon bureau et je trouve sur le bureau la boite de
Coca que j'ai commencé de boire. Avant tout, il faut que j'enlève
ce Coca de là avant de le renverser accidentellement. Je remarque
qu’il commence à devenir tiède, je décide donc de le mettre au frigo
pour le rafraîchir.
Alors que je me dirige vers la cuisine avec le Coca, le vase sur le
comptoir me saute aux yeux : les fleurs ont besoin d'eau . Je pose
le Coca sur le comptoir et découvre mes lunettes pour lire que je
cherchais depuis le matin. Je me dis que je ferais mieux de les
remettre dans mon bureau, mais avant, je vais donner de l'eau aux
fleurs. Je repose les lunettes sur le comptoir, remplis un pichet
d’eau et, soudain, j'aperçois la télécommande. Quelqu'un l'a laissée
sur la table de la cuisine. Je me dis que, ce soir, quand on va
vouloir regarder la télé, je vais la chercher partout et je ne me
souviendrai plus qu'elle est dans la cuisine. Je décide donc de
la remettre dans le salon où est sa place, mais avant je vais donner
de l'eau aux fleurs. Je donne de l’eau aux fleurs, mais j'en renverse
la plus grande partie sur le sol.
Alors, je remets la télécommande sur la table, vais chercher un chiffon
et je nettoie les dégâts. Ensuite, je reviens dans l'entrée en essayant
de me souvenir de ce que je voulais faire. A la fin de la journée,
la voiture n'est pas lavée, les factures ne sont pas payées, il y
a un Coca tiède sur le comptoir de la cuisine, les fleurs n'ont pas
assez d'eau, je ne retrouve plus ma facture de Belgacom, je ne trouve
pas la télécommande, je ne sais pas où sont mes lunettes et je n'arrive
pas à me souvenir de ce que j'ai fait des clés de voiture.
Et puis, quand je me rends compte que rien n'a été fait aujourd'hui,
je n'y comprends rien parce que je n’ai pas arrêté de la journée et
que je suis complètement crevé ! Je réalise qu'il y a un sérieux
problème et qu’il faut que j'essaie de me faire aider, mais d'abord,
je vais m'occuper de mes mails.
Tu ne veux pas me rendre un service ? Envoie ce message à ceux
que tu connais, parce que je ne me souviens plus à qui il a déjà été
envoyé.
Ne rie pas, si ce n'est pas encore ton cas, ça t’arrivera un jour
!
LA VIEILLESSE EST INEVITABLE.
LA MATURITE EST EN OPTION
RIRE DE SOI EST UNE THÉRAPIE !
HYPP,
Hypermédia pour la protection des plantes
|
HYPP
est un compagnon très intéressant qui m apporte
un grande satisfaction et m enrichit énormément
car ma formation agricole limitée ne m a pas permis durant
ma jeunesse d accéder a une connaissance élargie
de la biologie…
Un témoignage de M. Bertrand DEGHILAGE
Mél : bdeghilage(a)wanadoo.fr
Voir : http://www.acta-informatique.fr?d=5183
|
Surenchère médiatique anti-agriculture chez les ONG
> Hier : la FNE (voir LesInfos1102).
A ce propos, à une question
parlementaire de C Gatignol (Voir la vidéo),
B Le Maire, ministre de l’agriculture, a répondu : « La campagne de
France Nature Environnement, je pèse mes termes, est un scandale et
une provocation ».
JC Bévillard, FNE, interviewé sur Campagnes et Environnement,
affirme : « Pour être sûrs d'interpeller, nous avons choisi de dire
adieu aux images bucoliques et aux discours gentillets » Mais aussi
: « Nous restons constructifs et pragmatiques ». La RATP a décidé
de ne pas afficher 6 visuels sur 21. Voir le
JDLE. FNE
dénonce une « censure » sur ses affiches sur les algues vertes.
La SAF
(Société des Agriculteurs de France) a publié une note critique
s’interrogeant sur les raisons du « changement de registre » de FNE.
La gazette de l’ACTA fait part de nombreuses réactions venant
du monde agricole.
La Coordination Rurale considère que « les environnementalistes
dérapent »…
La Croix tente de donner une position équilibrée en donnant la parole
à FNE dans «
Agriculture, les questions qui fâchent » avec quelques affirmations
quelque peu péremptoires ; par exemple, la multiplication des cancers
chez les agriculteurs, ce qui est faux ». Mais aussi aux témoignages
donnant la réalité de terrain : « Les
agriculteurs assurent qu’ils ont changé » donne la parole à plusieurs
agriculteurs, dont P Diot, producteur de tomates. « Dans
la Meuse, un oiseau met tout le monde d’accord » décrit une expérience
de collaboration intelligente entre une association environnementaliste
et des agriculteurs.
> Aujourd’hui : le WWF met en ligne 3 films autour du thème « Agriculture
industrielle : le sacrifice de l’eau ». L’un de ces films, « Eure et Loir : du poison dans
l’eau », dénonce l’utilisation de pesticides. Ce film est bien
d’abord un outil de propagande et non pas d’information équilibrée,
ce qu’il prétend être : rien sur la biodégradation dans les sols,
normes considérées comme étant des normes de sécurité sanitaire, rien
sur les pratiques des producteurs pour protéger l’environnement, etc.
Les 2 autres films : « Gers
: un maïs arrosé d’argent public » et « Bretagne
: le raz de marée des algues vertes ».
> Demain : « Notre poison quotidien », film de MM Robin
(MMR), sera diffusé le 15 mars sur Arte (voir LesInfos1101).
Il est étrangement ressemblant au reportage d’I Saporta. Sur son blog,
et dans une interview
vidéo de présentation de son film (voir les 5 parties !), MMR
entre dans le détail de son argumentation toute de défiance et de
remise en cause non seulement des firmes, des scientifiques ou des
agences officielles d’évaluation, mais aussi des sciences en général.
La moindre trace de quelque résidu que ce soit est, pour elle, un
enfer. Et comme les laboratoires sont de plus en plus efficaces, tout
devient infernal… Elle n’évoque bien sûr jamais les bénéfices de la
protection des plantes (protection intégrée, qui ne se résume pas
à l’emploi de pesticides).
Alerte Environnement évoque quelques perles de MMR dans l’émission
Mots croisés du 21 février sur France2.
Contact : JF PROUST
Mél : jf.proust(a)forumphyto.fr
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