Du côté du web n° 43 du 3 novembre 2016

Ce message va-t-il émouvoir d’une façon ou d’une autre nos amis donneurs de leçons sur l’écologie, la nature… et qui ne connaissent pas grand-chose de la vie des agriculteurs ?

Changement d'heure (brève de comptoir)
- Vous n'avez pas oublié de changer d'heure ; c'était hier soir à minuit.
- Ah si j'ai avancé.
- Non il fallait reculer. Oui pour avoir une heure de jour supplémentaire faut reculer.
- Ah pas du tout faut avancer ; parce que quand on avance on est au lit plus tôt.
- Non c'est le contraire, comme les jours sont plus longs on se couche plus tard puisqu'on gagne une heure de sommeil.
- Non attendez, attendez… si, si, puisque le matin il est neuf heures…
- Donc ça fait sept heures.
- Sept heures d'hiver.
- Donc on recule.
- Si on recule on est encore en hiver.
- C'est ce que je disais, les jours rétrécissent à cause du froid, alors qu'en été avec la chaleur ils rallongent.
- Il a parfaitement raison là : plus il fait chaud plus les jours sont longs sauf les matins d'été où il fait frais, là ça passe vite.

Changement d’heure (suite)
Q. : Quand change-t-on d'heure ?
R. : Toutes les 60 minutes, coco !

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Une bonne nouvelle : La maladie d'Alzheimer progresse moins vite que prévu
(.../...)
Mais la bonne nouvelle est que dans le même temps, on observe une baisse assez notable de l’incidence, c’est-à-dire du nombre de nouveaux cas apparus au cours d’une même année. « Depuis dix ans, on enregistre une baisse d’environ 20 % de l’incidence de la maladie d’Alzheimer. Un chiffre qui s’entend à âge égal », précise le médecin. Cela signifie que, par exemple, on va trouver 20 % d’Alzheimer en moins chez les individus âgés de 85 ans en 2016 que parmi des personnes du même âge en 2006.

Cette chute de l’incidence a été mise en évidence dans plusieurs études de cohortes aux Pays-Bas, en Suède, en Angleterre, en France ou aux États-Unis. Toutes les études de cohortes montrent donc une baisse continue de l’incidence des démences. Parmi les pays (dont l'Espagne, la Suède, les Pays-Bas) concernés par ces nouvelles études, le Royaume-Uni a par exemple observé une baisse de 16,7 % du taux global d'incidence de la démence sur plus de deux décennies. Selon une étude parue en avril dernier dans le journal Nature Communications, ce pays comptait 209.000 nouveaux cas en 2015, bien moins que les 251.000 envisagés dans des prévisions de 1991.

Aux États-Unis, cette diminution de l'incidence de la maladie d'Alzheimer serait de l'ordre de 40 % depuis 40 ans, soit une diminution d'environ un point par an. Cette baisse serait due à la conjugaison de plusieurs facteurs : augmentation du niveau d’études de la population, meilleure prise en charge du risque cardiovasculaire, meilleure alimentation, augmentation de la pratique du sport notamment.
Voir : http://www.rtflash.fr/decouverte-d-algue-bio-pesticide-prometteuse/article

Pensée du jour sur F. Hollande
Le chef de l’Etat n’est pas pire que ses prédécesseurs et son bilan n’est pas si négatif qu’on le proclame, pourvu que l’on lise attentivement ses confidences récentes.
Sylvia ULLMO, historienne, professeure honoraire de civilisation américaine
Voir : http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/10/29/le-hollande-bashing-a-parle-toutes-les-langues_5022372_3232.html

Ma remarque (GW) : Le bilan de M. Hollande est parfaitement respectable… Á la fin du mandat de M. Sarkozy, j’avais ici dit tout le bien que je pensais de certains aspects du bilan de son quinquennat. Dont le sauvetage extraordinaire des banques, la réforme décisive de la représentation syndicale, celle de la carte judiciaire, l’autonomie des universités, le projet de « Grand Paris », le projet d’augmentation de la TVA venu trop tard et sur lequel malheureusement M. Hollande est revenu, ce qu’il a regretté par la suite, etc. mais, désolé, je ne me souviens pas de tout !

Je me permets de faire de même pour le bilan de M. Hollande, bilan qui me parait pas si mal, à la hauteur de celui de M. Jospin par exemple (d’ailleurs, aucun de nos Présidents ou Premier ministre n’a été vraiment mauvais sur toute la ligne, contrairement à ce qu’en ont dit leurs détracteurs). Mais bien sûr, le temps politique est bien plus long que le temps médiatique. Les mesures prises peuvent être plus ou moins utiles / efficaces / productives / etc. à court, moyen ou long terme, et nous pouvons en discuter… Petit inventaire :

- le non-renoncement au pacte budgétaire européen avec en contrepartie le pacte de croissance européen et l’Union bancaire,
- l’encadrement sérieux des activités bancaires,
- la lutte contre les paradis fiscaux, fructueuse pour les finances publiques,
- le sauvetage de la Grèce qui a pu rester dans la zone Euro quoiqu’il nous en coûte,
- le non-renoncement au projet du Grand Paris, avec la mise en place de 12 territoires, plus grands que les communautés d’agglomération, et aux compétences élargies en terme d’aménagement, et la poursuite du projet "Saclay",
- les emplois d’avenir,
- la fin du délit de solidarité aux sans-papiers,
- le crédit d’impôt-recherche pour les PME,
- le non-renoncement à l’autonomie des universités,
- le compromis sur le statut des intermittents du spectacle,
- le développement du Louvre à Lens tel que l’avait voulu Jacques Chirac,
- les importantes créations de postes dans l’éducation nationale,
- la réforme des temps scolaires,
- la réforme des collèges,
- les importantes créations de postes dans la gendarmerie et la police,
- le mariage pour tous,
- la sécurisation des parcours professionnels et le compte individuel de formation,
- la relance des négociations au niveau des entreprises indispensable à la revitalisation de la vie syndicale « à la base »,
- les mesures pour la moralisation de la vie publique et le non-cumul des mandats.
- le crédit d’impôt pour la compétitivité des entreprises (CICE),
- la baisse des impôts pour les ménages les plus modestes,
- la baisse des impôts sur les sociétés,
- les comptes sociaux en équilibre (mais la dette reste à rembourser),
- le retour partiel à la retraite à 60 ans, avec le compte pénibilité qui est intéressant même si sa mise en œuvre sera délicate,
- la relative maitrise des déficits de l’État (mais il reste du chemin à parcourir),
- le pacte de responsabilité,
- la généralisation du tiers-payant et de la complémentaire santé,
- une croissance modeste mais significative… et, tout à la fin de cette année 2016, une légère inflexion de la maudite courbe du chômage…
- les interventions plutôt réussies au Mali et dans le Sahel (RCA, nord-Nigéria),
- la gestion diplomatique impeccable de la crise ukrainienne en parfaite complicité avec Angela Merkel,
- le succès de la COP21,
- une attitude très juste lors des attentats qui nous ont bouleversé.

En agriculture et agro-alimentaire, il y a eu également beaucoup de choses de faites mais le bilan est assombri par les crises du lait et de l’élevage porcin, et le climat épouvantable de l’année 2016. La vision agro-écologique n’est pas inintéressante mais elle ne peut faire oublier les échecs économiques dus au moins en partie aux faiblesses des filières et de leurs organisations.