Association
Francophone
d'Informatique en Agriculture
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Du
côté du web et de l'informatique agricole 13 -
2020
Complément : en exclusivité, la collection de
blagues de Paul Jamet (et quelques autres) sur le virus
(parution hebdomadaire depuis janvier 1998)
Châtenay-Malabry, 28 mars 2020
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Je lis toujours, depuis quasiment 20 ans, votre lettre avec
avidité
J'ai reçu ce message (voir ci-après) qui m'a semblé plein de sagesse
et j'ai envie de vous en faire profiter. Porter vous bien !
Michel GIL ANTOLI, ex-Céréalier mais toujours passionné d'informatique
dans le 33
Mél : michel(a)gilantoli.com
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« Et après ? », un texte de Pierre Alain Lejeune,
publié le 26 mars 2020 par l'Ensemble paroissial Pibrac et Brax
(31820 Pibrac)
Et après ?
Et tout s’est arrêté…
Ce monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde
dont nous savions tous qu’il courait à sa perte mais dont personne
ne trouvait le bouton « arrêt d’urgence », cette gigantesque
machine a soudainement été stoppée net. A cause d’une toute
petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un
petit virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints
à ne plus bouger et à ne plus rien faire. Mais que va t-il se
passer après ? Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après,
lorsque la vilaine petite bête aura été vaincue ? A quoi ressemblera
notre vie après ?
Après ? Nous souvenant de ce que nous aurons vécu dans ce long
confinement, nous déciderons d’un jour dans la semaine où nous
cesserons de travailler car nous aurons redécouvert comme il
est bon de s'arrêter ; un long jour pour goûter le temps qui
passe et les autres qui nous entourent. Et nous appellerons
cela le dimanche.
Après ? Ceux qui habiteront sous le même toit, passeront au
moins 3 soirées par semaine ensemble, à jouer, à parler, à prendre
soin les uns des autres et aussi à téléphoner à papy qui vit
seul de l’autre côté de la ville ou aux cousins qui sont loin.
Et nous appellerons cela la famille.
Après ? Nous écrirons dans la Constitution qu’on ne peut pas
tout acheter, qu’il faut faire la différence entre besoin et
caprice, entre désir et convoitise ; qu’un arbre a besoin de
temps pour pousser et que le temps qui prend son temps est une
bonne chose. Que l’homme n’a jamais été et ne sera jamais tout-puissant
et que cette limite, cette fragilité inscrite au fond de son
être est une bénédiction puisqu’elle est la condition de possibilité
de tout amour. Et nous appellerons cela la sagesse.
Après ? Nous applaudirons chaque jour, pas seulement le personnel
médical à 20h mais aussi les éboueurs à 6h, les postiers à 7h,
les boulangers à 8h, les chauffeurs de bus à 9h, les élus à
10h et ainsi de suite. Oui, j’ai bien écrit les élus, car dans
cette longue traversée du désert, nous aurons redécouvert le
sens du service de l’Etat, du dévouement et du Bien Commun.
Nous applaudirons toutes celles et ceux qui, d’une manière ou
d’une autre, sont au service de leur prochain. Et nous appellerons
cela la gratitude.
Après ? Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file
d’attente devant les magasins et de profiter de ce temps pour
parler aux personnes qui comme nous, attendent leur tour. Parce
que nous aurons redécouvert que le temps ne nous appartient
pas ; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer
et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent !
Le temps c’est un don à recevoir et chaque minute un cadeau
à goûter. Et nous appellerons cela la patience.
Après ? Nous pourrons décider de transformer tous les groupes
WhatsApp créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en
groupes réels, de dîners partagés, de nouvelles échangées, d’entraide
pour aller faire les courses où amener les enfants à l’école.
Et nous appellerons cela la fraternité.
Après ? Nous rirons en pensant à avant, lorsque nous étions
tombés dans esclavage d’une machine financière que nous avions
nous-mêmes créée, cette poigne despotique broyant des vies humaines
et saccageant la planète. Après, nous remettrons l’homme au
centre de tout parce qu’aucune vie ne mérite d’être sacrifiée
au nom d’un système, quel qu’il soit. Et nous appellerons cela
la justice.
Après ? Nous nous souviendrons que ce virus s’est transmis entre
nous sans faire de distinction de couleur de peau, de culture,
de niveau de revenu ou de religion. Simplement parce que nous
appartenons tous à l’espèce humaine. Simplement parce que nous
sommes humains. Et de cela nous aurons appris que si nous pouvons
nous transmettre le pire, nous pouvons aussi nous transmettre
le meilleur. Simplement parce que nous sommes humains. Et nous
appellerons cela l’humanité.
Après ? Dans nos maisons, dans nos familles, il y aura de nombreuses
chaises vides et nous pleurerons celles et ceux qui ne verront
jamais cet après. Mais ce que nous aurons vécu aura été si douloureux
et si intense à la fois que nous aurons découvert ce lien entre
nous, cette communion plus forte que la distance géographique.
Et nous saurons que ce lien qui se joue de l’espace, se joue
aussi du temps ; que ce lien passe la mort. Et ce lien entre
nous qui unit ce côté-ci et l’autre de la rue, ce côté-ci et
l’autre de la mort, ce côté-ci et l’autre de la vie, nous l’appellerons
Dieu.
Après ? Après ce sera différent d'avant mais pour vivre cet
après, il nous faut traverser le présent. Il nous faut consentir
à cette autre mort qui se joue en nous, cette mort bien plus
éprouvante que la mort physique. Car il n'y a pas de résurrection
sans passion, pas de vie sans passer par la mort, pas de vraie
paix sans avoir vaincu sa propre haine, ni de joie sans avoir
traversé la tristesse. Et pour dire cela, pour dire cette lente
transformation de nous qui s'accomplit au cœur de l'épreuve,
cette longue gestation de nous-mêmes, pour dire cela, il n'existe
pas de mot.
Voir
paroisse-pibracbrax.fr
A Virtual Choir in quarantine sing Florence + The Machine,
by me nephew, JP Waksman
A virtual
choir in quarantine around the world came together to sing
Sky Full Of Song by Florence and The Machine, and I'm thrilled
to share the result. In a time of great anxiety and isolation
caused by CODIV-19, we aimed to bring together voices and
create something beautiful and positive.
I arranged
the project, before performing the track with Sean Lionadh.
We then invited the world to join in! Let us know what you
think in the comments, and what other songs should be do next!
As a planet,
we've been flying for too long. It's time to come down and
rest now...
Stay safe and keep singing.
See
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