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Avant l'informatique . Semence de blés et labourage en Auvergne, sur une carte postale colorisée aux environs de 1904. © Archives départementales du Cantal, 18 Fi 1161.

Voir France Agricole 21/03/2024

Cette vidéo animalière tournée près du lac du Der fait le buzz

Jean Chevallier, un amoureux de la nature, a posé pendant six mois ses pièges photographiques près d'un tronc, aux abords du lac du Der. Sa vidéo, publiée sur son compte facebook, a dépassé en quelques jours les 4 millions de vues.
Voir france3-regions.francetvinfo.fr


Avis de l’Académie d’agriculture de France sur les réserves de substitution : quelques conditions préalables à leur développement
Voir academie-agriculture.fr


Mon opinion : il me semble que ce rapport sur les bassines comporte un « angle mort » qui est la possibilité d’installer des panneaux solaires flottants ou non sur les bassines, les protégeant, et en quelque sorte "doublant" leur utilité.

A noter que cette idée n'est pas de moi mais de notre ami R. Autellet.

Sans doute, Mme Stéphanie MAHIEU, chargée de mission au pôle national Agri-photovoltaïsme de l’INRAe, pourrait-elle nous apporter des éléments sur la faisabilité d’une telle installation de panneaux solaires sur les bassines.


Panneaux solaires flottants en Israel / Floating solar panels in Israel

Pourquoi les bistrots sont essentiels dans nos vies ? Sur France Inter avec notre ami Pierrick Bourgault

Convivialité, tranquillité, lien social, pourquoi aller au bistrot nous rend heureux ? Bars, PMU, coffee shop, bistrots... Que disent Le Café de Flore, Le Cheval Blanc ou L'estaminet du musée de la musique mécanique à Dollon, de la société ? Villes et campagnes sont-elles logées à la même enseigne ?
.../...
Voir radiofrance.fr


Du côté de Xavier Gorce (1) dans Le Point

21/03/2024

Du côté de Xavier Gorce (2) dans Le Point

21/03/2024

Opinions et curiosités du web (1)

Les raisins de Pierre-Joseph Redouté : Des aquarelles pour l'avenir de la vigne

> Feuilleter ce beau livre
> Acheter le livre

Du côté de l’encyclopédie de l’Académie d’agriculture

> Le front pionnier agro-industriel en Papouasie (Référence AAF : 13.09.Q02)

> Stratégie rectangulaire et mise en forme géométrique des terres au Cambodge (Référence AAF : 13.10.Q05)

> Origine des investissements dans les Concessions économiques de terres au Cambodge (Référence AAF : 13.10.Q06)

> La filière caprine en France : boucherie et reproducteurs  par Dominique Verneauière caprine (Référence AAF : 03.01.Q11)

> Physiologie de la prolificité chez les animaux de ferme par confrère Marc-Antoine DRIANCOURT et de Stéphane FABRE (Inrae) (Réf. AAF : 03.05.Q04)


Machinisme à l’heure de la révolution numérique, une belle séance de l’Académie d’agriculture (la préparation de cette séance a demandé pas mal de travail… d’où l’irrégularité de la publication de cette gazette)

> La vidéo de notre séance "Machinisme à l’heure de la révolution numérique" est en ligne sur notre chaîne YouTube.

> Les présentations sur la page de notre site, ainsi que quelques photos !

Une des meilleures séances depuis la rentrée ! Excellemment préparée. Merci de l’avoir imaginée, montée et animée. Á bientôt,
Jean-Louis BERNARD
Mél : jlbernard.gif(a)orange.fr

Je partage complètement l'appréciation de Jean-Louis.  C'est toujours important de confronter la théorie avec ses applications pratiques. Bravo aux organisateurs ! Amicalement,
André FOUGEROUX
Mél fougeroux.andre(a)outlook.com

Autres séances sur des thèmes proches

> Data Sciences en Agriculture (15 mai 2023)

> La guerre des données agricoles aura bien lieu ! (9 mars 2022)

> Webinaire au moment du Covid : Agriculture et numérique : grand basculement, intelligence et résilience face à la pandémie de la codiv-19 et au confinement

> Robotisation en élevage : état des lieux et évolution (16/01/2019)

> L’élevage de précision, une source d’innovations et d’évolution des métiers dans les filières animales (11/10/2017)


Publication sur les robots agricoles / Publications about ag robots

Robotique Agricole, themes traités dans les publications /Ag Robotics: areas of interest (nb of publications)

Au vu des débats sur le rôle du Conseil d’Etat dont j’ai écrit par erreur (GW) dans cette gazette qu’il n’était pas pour rien dans les soucis causés par des règlements que nos agriculteurs trouvent bizarres et par des normes qu’ils estiment aberrantes, mon ami Jean-François Merle réagit…
 
Le Conseil d’État ne fait que se prononcer par rapport à la législation et à la réglementation en vigueur, nationale ou européenne. Si l’État fixe des normes (ou y consent lorsqu’il s’agit de directives), il est tenu de les respecter. Et le Conseil d’État ne fait que le lui rappeler.
 
Le problème est dans l’élaboration de la norme, souvent trop complexe et détaillée, auquel cas il est difficile qu’elle s’adapte à toutes les situations concrètes. Dans le cas des normes européennes, la France est souvent prise en défaut par insuffisance de transposition ou au contraire pour surtransposition. Mais ça, ce n’est pas le fait du juge, mais du pouvoir législatif et réglementaire.
 
Il faudrait que l’on compare plus régulièrement notre transposition avec ce qui se fait dans les autres États membres. La Commission a de toutes façons des éléments de comparaison.

Et il y a, à l’Assemblée nationale et au Sénat, une délégation à l’Union européenne qui pourraient aussi suivre ces enjeux de beaucoup plus près, soit pour alerter les autres législateurs sur de potentielles dérives soit pour contrôler les excès du pouvoir réglementaire.

Contact : Jean-François MERLE
Mél : jean-francois.merle(a)club-internet.fr


Exemple : l’interdiction en France des pulvérisations aériennes

Sur le site du Conseil d’Etat, il y a quelques semaines, j’ai cherché une décision concernant les traitements aériens. À l’origine de cette décision N° 439902 une plainte d’une organisation écologiste sur l’Interdiction de la pulvérisation depuis un aéronef (en fait un drone ?). En l’occurrence, le CE donnait tort à une organisation écologique. De fait en France, les traitements aériens sont interdits. Il faudrait pouvoir interroger la Commission Européenne sur l’utilisation de drones en Bulgarie au vu de ce qui suit ?


Drones: Bulgaria adopts legislation to regulate spray-drones in agriculture

Bulgaria adopts legislation to regulate spray-drones in agriculture / 13-03 | Drones | News

Bulgaria has officially adopted the draft law on amendments to the Law on Plant Protection. This significant step forwards addresses the regulation of spray drone usage for agricultural operations within the country.

While new technologies have been increasingly integrated into plant protection practices, there has been a notable gap in the legal framework until now. The existing Plant Protection Law solely regulates aerial and ground spraying methods, without accounting for drones.

>>> Fostering the development of precision farming
The incorporation of drones into agricultural operations brings forth numerous advantages, particularly in mitigating the adverse effects of pesticide usage and fostering the development of precision agriculture. The overarching aim is to employ methods and technologies that are more environmentally friendly while reducing pesticide quantities and their associated harmful effects.

>>> Documentation of each treatment
Utilizing drones for plant protection activities also ensures the avoidance of potential harm to individuals conducting spraying, water bodies, and the surrounding environment. Key amendments entail the mandatory documentation of each treatment, detailing compliance conditions, geographical locations, application dates and times, and the volume of products used. Operators of unmanned aerial systems will be obligated to furnish these records to the relevant Regional Food Safety Directorate.

>>> Undergoing an approval process
Furthermore, all plant protection products utilized must undergo a rigorous approval process following a comprehensive risk assessment. Detailed requirements for unmanned aerial system operators are outlined, including restrictions on treatment area locations.

In addition, the amendments empower the Bulgarian Food Safety Agency to establish and maintain a public electronic register on its website. This register will facilitate the transparent disclosure of plant protection, disinfection, and disinsection activities.

Bulgaria is one of the first countries in the EU to regulate the use of spraying drones in agriculture. In 2023 the European Union Aviation Safety Agency (EASA) has eased regulations regarding the use of spraying drones to facilitate their practical application. As a result, the devices now fall under a simpler category and are allowed to weigh more. Spray drones are becoming commonplace.
See futurefarming.com


Avancées réglementaires à l’été 2023 pour les drones agricoles (??? – GW)
Voir agribio-drone.com


Question posée à Mistral AI : La pulvérisation du Bacillus Thuringiensis par drone ou avion est-elle possible sur les forets des Landes ?

Le Bacillus Thuringiensis (Bt) est une bactérie utilisée comme bio-insecticide dans l'agriculture biologique et conventionnelle. La pulvérisation par drone ou avion est possible et pratiquée dans certaines régions du monde pour lutter contre divers ravageurs. Cependant, plusieurs facteurs doivent être pris en compte avant de procéder à de telles opérations, en particulier dans un écosystème spécifique comme les forêts des Landes.

Réglementation : Il est essentiel de se conformer aux réglementations locales et nationales concernant l'utilisation de drones ou d'avions pour la pulvérisation de produits phytosanitaires. En France, la Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) encadre l'utilisation de drones, et il est nécessaire d'obtenir des autorisations spécifiques pour ce type d'opération.

Évaluation environnementale : Avant de procéder à la pulvérisation de Bt, il est important de réaliser une évaluation environnementale pour comprendre les conséquences potentielles sur la faune et la flore locales. Bien que le Bt soit généralement considéré comme sûr pour l'environnement, il peut avoir des effets non désirés sur certaines espèces non ciblées.

Efficacité : La pulvérisation par drone ou avion doit être réalisée de manière à garantir une couverture uniforme et une efficacité optimale du traitement. Des facteurs tels que la météo, la hauteur de vol et la densité du couvert forestier peuvent influencer l'efficacité de la pulvérisation.

Suivi et monitoring : Il est important de mettre en place un suivi et un monitoring des populations de ravageurs ciblés, ainsi que des éventuels effets non désirés sur l'environnement, pour évaluer l'efficacité et la pertinence des traitements réalisés.

En conclusion, la pulvérisation du Bacillus Thuringiensis par drone ou avion sur les forêts des Landes est possible, mais elle doit être encadrée par des réglementations strictes et être précédée d'une évaluation environnementale. Il est également crucial de s'assurer de l'efficacité du traitement et de mettre en place un suivi adéquat pour évaluer les impacts à long terme sur l'écosystème.
Voir mistral.ai


Studi di teste di cavallo, de Stefano Bruzzi (Piacenza, IT, 1835 – 1911)

01 - 21/03/2024

La bergère, de Stefano Bruzzi (Piacenza, IT, 1835 – 1911)

02 - 21/03/2024

Paul Fort

Paul Fort est considéré aujourd’hui comme un poète mineur. Dommage.

L'écriture de Paul Fort est caractérisée par la « prose rythmique » de ses versets : les vers et les rimes sont cachés dans le texte (les lignes vont jusqu’au bord de la feuille de papier), mais on pourrait (en général) aussi bien les écrire selon les codes de la poésie classique (en revenant à la ligne après une rime et un nombre de pieds régulier). Les mots sont très simples et la syntaxe sans complications. Il en résulte une lecture facile, musicale, aérée.

Paul Fort aborde les thèmes de la vie quotidienne. Il est le poète de la bienveillance, de l’apaisement, de l’attention portée aux autres, de la joie de vivre… Une œuvre rafraîchissante et bien souriante…

	La grenouille bleue de Paul Fort (1872 - 1960) I — PRIÈRE AU BON FORESTIER Nous vous en prions à genoux, bon forestier, dîtes-nous-le ! À quoi reconnaît-on chez vous la fameuse grenouille bleue ?   À ce que les autres sont vertes ? À ce qu’elle est pesante ? Alerte ? À ce qu’elle fuit les canards ? Ou se balance aux nénuphars ?   À ce que sa voix est perlée ? À ce qu’elle porte une houppe ? À ce qu’elle rêve par troupe ? En ménage ? Ou bien isolée ?   Ayant réfléchi très longtemps et reluquant un vague étang, le bonhomme nous dit : eh mais, à ce qu’on ne la voit jamais ! II — RÉPONSE AU FORESTIER Tu mentais, forestier. Aussi ma joie éclate ! Ce matin je l’ai vue : un vrai saphir à pattes ! Complice du beau temps, amante du ciel pur, elle était verte, mais réfléchissant l’azur. Signalé par Maurice GUEGUEN Mél : maugueg2(a)gmail.com
		La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf, ca 1937, de Marc Chagall (1887-1985), Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles

"2041 l'Odyssée paysanne pour la santé de l'homme et de la planète", un excellent bouquin de Jean-Marie Séronie, membre de l'Académie d'agriculture L’agriculture est aujourd’hui au coeur de nombreux défis de la modernité. Les vingt prochaines années s’annoncent comme passionnantes et mouvementées, une véritable odyssée paysanne. C’est un enjeu majeur pour la santé des hommes et de la planète. Le grand pari des vingt prochaines années est de faire évoluer simultanément et à des rythmes compatibles entre eux, la demande des consommateurs vers plus de naturalité, la transition alimentaire, l’évolution agroécologique d’agricultures utilisant de moins en moins d’intrants chimiques et l’action publique. Toutes ces évolutions dessineront un paysage agricole nouveau. Les paysans, acteurs majeurs de ces évolutions, seront encore plus demain de véritables « entrepreneurs du vivant ». Cet essai analyse les grandes tendances (société, sciences, politique, géostratégie) qui façonneront les agricultures futures. Il propose des clefs pour imaginer les contours des agricultures françaises aux termes de l’odyssée des vingt prochaines années, identifier les marges de manoeuvre pour s’adapter et anticiper. L’auteur s’adresse aux agriculteurs, aux spécialistes agricoles comme à toute personne motivée par le décryptage des futurs possibles. Ce livre ne requière donc aucune connaissance agricole préalable. Il peut se lire en continu ou se « picorer » au gré de vos envies. Voir agroeconomie.com Voir editions-france-agricole.fr

Production agricole et climat : un frein ? par Pierre le Roy, ancien conseiller agricole de Jacques Chirac, créateur de l’indice « bonheur mondial, misère mondiale », auteur de « 2050, le meilleur ou le pire des mondes ? », (Yellow Concept, 2022)
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Les sommets de la terre, les travaux du GIEC et les COP successives ont permis à « l’opinion mondiale » de converger vers un consensus actant le fait que le dérèglement climatique est globalement nocif pour notre planète. Il semble pourtant que le secteur agricole échappe à ces conséquences dommageables : En effet, les chiffres issus de FAOSTAT montrent que, en dépit du réchauffement climatique (ou grâce à lui ?), la production agricole mondiale continue à augmenter à un rythme de plus en plus important d’année en année. Voici quelques éléments allant dans ce sens.

D’abord, revenons sur des données incontestables : chacun sait que, pour que la population mondiale de 2050 (10 milliards de personnes) soit correctement nourrie en moyenne (c’est à dire dispose de 2800 kilocalories journalières), il faut que la production agricole mondiale de 2050 soit multipliée par 2,25 par rapport à celle de 1995. Cela résulte d’une étude de la FAO qui reste d’actualité puisque les données fondant l’étude (10 milliards de personne et 2 800 kilocalories) n’ont pas changé. Nous avons aujourd’hui le recul nécessaire pour savoir si la tendance constatée depuis 1995 permet d’atteindre en 2050 l’objectif décrit plus haut, c’est à dire une multiplication par 2,25. Les résultats sont formels : selon la projection issue des statistiques observées depuis 1995, la production agricole mondiale projetée en 2050 sera près de trois fois supérieure à celle de 1995.

Question : le réchauffement climatique contribuera-t-il à ralentir à l’avenir la croissance de la production agricole mondiale, voire à faire régresser ? Tel n’est pas l’avis du GIEC ! En effet, dans un passage rarement cité du résumé à l’intention des décideurs (RID) de 2014 (page 13 de la traduction française), il est écrit, concernant les céréales, que le réchauffement climatique ne sera nuisible pour la production qu’à partir du moment où le réchauffement, calculé à partir de la fin du 20ème siècle, dépassera deux degrés. Or, aucun scénario du GIEC ne prévoit cette augmentation pour la totalité du siècle actuel. En effet, les deux degrés qu’il faut éviter sont calculés à partir de la fin du 19ème siècle et incluent donc la hausse déjà constatée au cours du 20ème siècle (1,1degrés) ; cela signifie qu’il faut éviter que le réchauffement, au cours de ce siècle, dépasse 1 degré. Le GIEC lui-même prévoit donc pour le 21ème siècle une orientation positive pour la production mondiale de céréales, et donc pour la production agricole totale.

Les chiffres de FAOSTAT, comme le montre le tableau suivant, confirment d’ailleurs que plus le réchauffement climatique augmente et plus la croissance de la production agricole mondiale s’accélère ! Ce tableau compare deux périodes : la plus « chaude » allant de 1995 à 2021, et la moins « chaude », d’une égale durée, c’est à dire allant de 1969 à 1995.

Croissance annuelle en millions de tonnes (MT) des 7 principales productions agricoles mondiales
(Moyennes triennales) (1)

	1969-1995	1995-2021
Céréales	31 MT	41 MT
Oléagineux	6 MT	16 MT
Sucre	25 MT	28 MT
Fruits	8 MT	17 MT
Légumes	11 MT	25 MT
Lait	6 MT	15 MT
Viandes	4 MT	6 MT

(1) : cela signifie que la production de 2021, par exemple, est la moyenne des productions de 2020, 2021 et 2022. Il en est de même pour 1995 et 1969.

Ces chiffres posent une question : et si le réchauffement climatique, loin de nuire à la croissance de la production agricole mondiale, lui était favorable, ne serait-ce que parce que certaines terres agricoles potentiellement très productives, deviendront cultivables, comme en Russie où la production de céréales a été multipliée par 2,4 depuis l’an 2000 ? Précisons toutefois qu’il y aura il y aura toujours, hélas, des régions arides où la production agricole sera insuffisante pour nourrir la population et des zones de conflit où l’aide alimentaire ne pourra pas être livrée.

Tous ceux qui pensent que le réchauffement climatique contribuera à minorer la croissance de la production agricole mondiale durant le 21ème siècle devraient s’interroger : et si c’était l’inverse ?

Pierre Le Roy, ancien directeur général d’Unigrains, paru dans les Échos du 27 février 2024

Atlas des vins insolites, par Pierrick Bourgault Depuis une trentaine d'années, j'écoute celles et ceux qui cultivent les ceps, vendangent le raisin et élaborent le vin, dans le vaste monde. Bien souvent, cépages et technologie sont internationaux, même si l'on découvre, ici et là, d'ingénieuses variantes, des cépages locaux, de passionnantes initiatives personnelles. Et parfois, des vins carrément insolites, issus de vignes cultivées sous des climats inhabituels, dans des terroirs improbables, des cépages oubliés, voire créés. Certains vignerons nous offrent des vinifications originales, des saveurs étonnantes et l'histoire de leurs vies. Autre intérêt de ce tour du monde des vins insolites : rappeler les méthodes classiques et expliquer leur contournement. Bref, la pédagogie par la différence. À notre époque mondialisée, l'uniformisation des techniques et des goûts semble inévitable. Or quelques vignerons cultivent la vigne sous des climats et dans des terroirs improbables, sauvent des cépages oubliés ou bannis, retrouvent ou créent des vins. Certains même perpétuent les méthodes de l'Antiquité. Quelques exemples, à travers le monde : des ceps hauts de 15 mètres en Italie et au Portugal, les vins de glace du Québec, des vignes héroïques inscrites au patrimoine culturel de l'Unesco, le vin du désert de Gobi, ces cuvées d'Indonésie issues d'une récolte continue, un Vin de la paix associant plus de 600 cépages du monde entier, une vendange du 31 décembre, des vignes qui écoutent de la musique classique, le vin d'amphores de Géorgie, un effervescent à dégorger soi-même... L'Atlas des vins insolites est paru 19 octobre, Atlas of Unusual Wines est déjà sorti en Grande-Bretagne le 13 octobre et sera distribué aux États-Unis le 4 décembre. Atlante dei vini insoliti  a rendez-vous avec l'Italie le 23 octobre. La traduction espagnole Atlas de vinos insolitos sera disponible le 14 novembre et une édition allemande Atlas außergewöhnlicher Weine est prévue en 2024. Les éditions Jonglez offrent à ce thème une diffusion mondiale. Cet ouvrage succède à Vins insolites, qui avait reçu le Prix OIV 2016 vins et territoires, le premier prix pour la France aux Gourmand World Cookbook Awards 2016 et le grand prix Spirit 2016. L'Afja m'a remis le grand prix du journalisme agricole pour mes reportages en Irak, en particulier sur les vins clandestins que je révèle dans cet Atlas des vins insolites. Afin que vive le vin ! Voir par exemple fnac.com

L'agriculteur est "le nouveau fiché A de la société", regrette Sylvie Brunel, par Adélaïde Motte, 6 mars 2024

Sylvie Brunel, géographe, auteur de "Sa majesté le maïs", éditions du Rocher, évoque le quotidien de l'agriculteur dans le Face-à-face avec André Bercoff.

>>> "L'agriculteur c'est en permanence quelqu'un qui se remet en question"

Sylvie Brunel regrette la souffrance vécue par les agriculteurs. "Ça fait des années que les agriculteurs disent 'on manque de respect, la concurrence est déloyale'. Il y a eu la grande manifestation viticole le 25 novembre dernier." "Ce sont les nouveaux fichés A de la société, on les renvoie toujours au passé ou à des circuits courts, mais il faut nourrir le monde." Pour Sylvie Brunel, cette obsession de maintenir les agriculteurs dans un modèle anachronique n'a aucun sens. "L'agriculture d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celle d'il y a trente ans. L'agriculteur c'est en permanence quelqu'un qui se remet en question, avant on arrosait maintenant on irrigue." "Il faut juste une journée pour remplir tous les réservoirs qui nous permettront de traverser la canicule."

"Il faut garder une agriculture forte en France", plaide Sylvie Brunel, "la France fait encore partie des rares pays qui détiennent l'arme alimentaire" avec "une alimentation de quantité et de qualité." Pour elle, si la France attire les touristes, c'est aussi grâce à sa nourriture, et à ses paysages, qui sont façonnés par les agriculteurs. Pourtant, ils ne sont pas reconnus à leur juste valeur, notamment par ceux qu'on appelle les néo-ruraux. "Ils viennent à la campagne parce qu'ils la trouvent belle et ils ne supportent pas la réalité, ils ne supportent pas le bruit du tracteur, de voir l'agriculteur avec un pulvérisateur. Ces gens ont tellement bien travaillé qu'on croit que se nourrir de qualité ça tombe du ciel."
…/…
Voir sudradio.fr

Agir avec la nature au XIXe siècle, À propos d'oiseaux, d'agriculture et d'émergence de l'écologie, par Christian Levêque Le débat qui s'est instauré au milieu du XIXème siècle sur le rôle des oiseaux insectivores en tant qu'auxiliaires de l'agriculture, s'inscrit dans la démarche " agir avec la nature ". Les scientifiques ont fait l'hypothèse que les dégâts causés par les insectes aux cultures, résultaient de l'érosion des populations d'oiseaux insectivores soumis à une forte prédation par la chasse et le braconnage. On parlait déjà à cette époque, de la disparition prochaine de plusieurs espèces d'oiseaux de la faune française. Si la protection des oiseaux sera acquise en 1902, la distinction opérationnelle entre utile et nuisible s'est avérée difficile et ce débat perdure. C'est durant cette période que les concepts de l'écologie ont émergé: rôle des facteurs de l'environnement sur la distribution des espèces, équilibre des systèmes écologiques, régulation des populations par les chaines trophiques, etc. Des concepts hérités à la fois de la pensée créationniste et du sens commun dont certains seront remis en cause par la suite. Voir pressesdesmines.com

Comment les plantes se protègent-elles contre les maladies ? 12 mars 2024, par Carlos Zarate, Postdoctoral research fellow, Institut de recherche pour le développement (IRD)

En résumé, chaque cellule végétale est équipée pour surveiller, détecter et se défendre contre les agents pathogènes. Outre les barrières physiques, deux lignes de défense immunitaire, individuelle et collective, entrent en jeu. Toutefois, l’issue de l’interaction dépend des armes et des défenses de l’hôte et du pathogène. L’évolution et la course aux armements cyclique influencent les chances de survie des acteurs de cette interaction.
Voir theconversation.com

Introduction à l’histoire du groupe EXEL L’histoire d’EXEL industries commence lorsqu’en 1946, Vincent Ballu, père de Patrick Ballu Président de l’actuel conseil d’Administration, invente et construit lui-même le premier « tracteur enjambeur ». Il est destiné aux vignobles de Champagne de la célèbre maison Moët et Chandon. En 1947, cette réalisation lui vaudra le premier prix de « l’Association viticole champenoise ». Elle sera à l’origine de la motorisation de la culture de la vigne en Champagne, puis dans tous les vignobles étroits. Voir exel-industries.com En quarante ans, j'ai repris une centaine de sociétés - Patrick Ballu, Groupe Exel Voir l'incroyable épopée d'un constructeur champenois (vu dans Le Betteravier Français) Enjamber l'espace et le temps. EXEL Industries, 70 ans de recherche d'excellence pour faire différemment et mieux qu'avant En 70 ans, Tecnoma, petite entreprise d’Épernay, est montée sur le podium des leaders mondiaux dans chacune de ses activités. Voici l’histoire de la success story familiale à la française qu’est Exel Industries. Connaît-on beaucoup de groupes industriels français, restés indépendants et familiaux à plus de 80 %, et capables de grandir en attirant et fédérant harmonieusement des entreprises autonomes, tout en respectant leur ADN ? Un groupe français, parti de rien en 1952, qui réalise maintenant plus d’un milliard d’euros avec 4 000 femmes et hommes, en majorité hors de France ? Un groupe mettant en avant l’humain, la confiance et l’initiative de chacun, pour mieux tendre vers l’excellence, au point de s’en inspirer pour lui donner son nom : Exel Industries ? Ce groupe, Patrick Ballu, qui a permis cette expansion remarquable avec sa famille et ses équipes passionnées, en raconte ici la saga et livre, à coeur ouvert, quelques-unes de ses clés. De nombreux autres témoins viennent aussi éclairer, sous leur angle personnel, cette belle aventure humaine et collective. Une épopée portée par l’innovation, l’agilité, l’initiative, l’audace, le pragmatisme. « Et, à certains moments, par la chance aussi… qu’il faut savoir saisir. » Voir par exemple sur amazon.fr

How to Combat Gloom and Pessimism

People are most optimistic in rapidly growing countries that are catching up with the developed world.

Slow and steady progress, such as what is currently underway in the United States, does not inspire widespread optimism about the future.

For an accurate perspective on the world, those of us lucky enough to live in already-developed countries must learn to overcome our innate negativity bias.
…/…
See humanprogress.org





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Rédacteur de cette gazette : Guy Waksman Membre de l'Académie d'Agriculture ; Médaille de vermeil de l'Académie d'Agriculture 2006 Ancien directeur d'ACTA Informatique ; Ancien président de l'AFIA ; Ancien président de EFITA, European Federation for Information and Communication Technology in Agriculture, Food Industry and the Environment (2013-2015) ; Ingénieur Agronome (Montpellier 70) ; Institut de Contrôle de Gestion (78-80) ; Mérite agricole (Officier) Mél : guy.waksman(a)laposte.net

Voir afis.org

Publication diffusée grâce au soutien de :

03 - 21/03/2024

Revenant du marché après la chute de neige, de Stefano Bruzzi (Piacenza, IT, 1835 – 1911)

04 - 21/03/2024

Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

GENTLEMAN (Le) : Individu qui est capable de décrire Sophia Loren sans faire de gestes.
Michel AUDIARD

Contact : Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

There's nothing that makes you so aware of the improvisation of human existence as a song unfinished. Or an old address book.
Carson McCULLERS, writer (1917-1967)

Agricultures

Écophyto, par André Heitz sur Atlantico.fr
.../...
Le NODU (nombre de doses unités) est le rapport entre les quantités de pesticides vendues et les surfaces traitées, aux doses maximales homologuées. Selon Terre-Net, « la France est passée d'un Nodu de 82 en 2009 à 120,3 en 2018 avant de revenir à 85,7 en 2021 ».

Mais le NODU ne tient pas compte de la dangerosité des substances et ne reflète pas l'évolution des pratiques relativement à la santé et l'environnement. M. Marc Fesneau a déclaré le 4 février 2024 sur le plateau de LCI dans « L’invité du dimanche » : « Quand vous avez une molécule très toxique avec laquelle vous faites un seul passage, que vous la remplacez par une molécule qui ne pose pas de problèmes environnementaux ou de cancérogénicité, votre indicateur [le Nodu] se dégrade. Pourquoi ? Parce que vous faites deux passages ou trois passages. »

M. Éric Thirouin, président de l'Association Générale des Producteurs de Blé (AGPB) avait dit à peu près la même chose en conférence de presse le 17 janvier 2024 en l'assortissant d'un commentaire cinglant : « C'est une machine à baffes pondue par les ONG, acceptée par les politiques et qui nous mène dans une impasse. »
.../...
Voir atlantico.fr


Sortir de la crise agricole : la FNSEA a exposé à Attal cinq « blocs » de priorités

Les syndicats agricoles majoritaires FNSEA et Jeunes agriculteurs ont exposé mardi cinq « blocs » de priorités au Premier ministre Gabriel Attal qui les recevra à nouveau lundi soir, a annoncé le président de la FNSEA Arnaud Rousseau à l'AFP à l'issue de son entretien à Matignon.
Voir agri-mutuel.com


Jaunisse : 4 M€ supplémentaires pour la suite du PNRI

Le ministère de l’agriculture a annoncé le 8 décembre une augmentation de 4 M€ pour le programme national recherche innovation 2024-2026, destiné à lutter contre la jaunisse de la betterave, alors que les planteurs restent aujourd’hui démunis face à cette maladie.
Voir agri-mutuel.com


Ma remarque (GW) : Cette année, le risque de jaunisse de la betterave est élevé parce que l’insecte qui la propage va se multiplier avec le beau temps que nous avons en ce début de printemps. Il n’est pas normal d’avoir interdit les néonicotinoïdes dont l’innocuité a été prouvée par les agences sanitaires officielles et qui sont sans risque pour la biodiversité en général et dans les champs de betterave en particuier.
Le vrai enjeu écologique n’est pas de restreindre des phytos mais de faire de l’agriculture de conservation.

La prima neve, de Stefano Bruzzi (Piacenza, IT, 1835 – 1911)

05 - 21/03/2024

Les solutions pour limiter les émissions d’ammoniac en élevage

La feuille de route européenne invite la France à réduire ses émissions d’ammoniac de 13 % d’ici 2030. Pour y parvenir, la gestion de l’azote sur les exploitations agricoles est en première ligne.
Voir agri-mutuel.com


L’accord commercial avec le Chili ouvrant partiellement la porte de l’UE aux importations de viandes chiliennes est condamné par nos syndicats agricoles

C’est une bonne habitude française que de râler préventivement. Je (GW) ne suis pas un spécialiste mais il me semble bien que les responsables des syndicats agricoles ont râlé contre l’accord avec le Canada dont finalement nous bénéficions très largement. Les hormones étant interdites en Europe, le Canada ne peut pas exporter vers l’Europe sa viande.
Ce n’est pas très correct parce que les hormones en élevage ne comportent aucun risque, mais cette interdiction des hormones a été liée, si je me souviens bien, au fait que nous avions à l’époque un excès de production.
Ma question : les hormones sont-elles acceptées en élevage au Chili ?
Voir euractiv.fr


Anipile de BIOPIC, implant sous-cutané permettant le monitoring de la reproduction des bovins, du suivi sanitaire et du bien-être de la vache

L’Anipile est une solution de monitoring nouvelle génération constituée d’un implant biocompatible inséré sous la peau de l’animal, une seule fois dans sa vie.

Cette « puce » détecte tous les événements du bien-être de celui-ci et de la reproduction. Une fois implantée, elle communique ses informations sur le smartphone de l’éleveur. Dispositif breveté, l’Anipile a fait l’objet de 10 années de recherche et développement. Depuis 2011, plus de 600 implantations dans des bovins mais aussi dans des chevaux ont été réalisées.
Le + : suivi précis de la reproduction, détection des chaleurs et des vêlages, prévention, bien-être animal.
Voir vidéo


La France quasi épargnée par la grippe aviaire

La France a été largement épargnée par la grippe aviaire ces derniers mois grâce à la combinaison d'une moindre circulation du virus en Europe et de la vaccination des canards, qu'elle est le seul pays européen à pratiquer, a indiqué vendredi à l'AFP la responsable du laboratoire national de référence pour l'influenza aviaire à l'agence sanitaire Anses.
Voir agri-mutuel.com


Référentiels et nouveaux indicateurs pour fonder une agriculture régénératrice (c’est super que l’Inrae s’intéresse l’agriculture de de conservation des sols !)

Les formes d’agriculture se revendiquant de l’agroécologie (agriculture biologique, agriculture de conservation des sols, agriculture régénératrice) sont souvent basées sur des principes ou des cahiers des charges qui ne garantissent pas toujours une réduction des impacts négatifs des pratiques ou un niveau de fourniture de services à la hauteur des promesses annoncées.

La littérature fait ressortir les rôles indispensables des microorganismes du sol et du potentiel d’oxydo-réduction (ou rédox) en interaction avec le pH pour la santé du sol et des plantes. L’étude des processus écologiques montre comment il est possible de réduire fortement voire de s’affranchir, progressivement, des énergies fossiles et des intrants de synthèse, en combinant les choix des cultures et intercultures, la gestion de la biomasse, du sol et des intrants de synthèse (type et mode d’application).

Sur ces bases, il est possible de contextualiser les pratiques à mettre en œuvre selon l’état de santé du sol dont un indicateur simple est le rapport matières organiques% / argiles%
Voir agronomie.asso.fr
Contact : Michel DURU
Mél : michel.duru(a)inra.fr


Midi, heure du déjeuner, de Stefano Bruzzi (Piacenza, IT, 1835 – 1911)

06 - 21/03/2024

Agenda

Mycotoxines et changements climatiques

27 mars 2024 - Paris - Académie d'agriculture - et sur youtube.com (mais c'est bien plus intéressant sur place !)
Les mycotoxines sont des métabolites secondaires des champignons qui offrent un large spectre d'effets toxiques.

Elles sont produites par des moisissures appartenant notamment aux genres Aspergillus, Penicillium et Fusarium. Ces toxines sont les contaminants naturels les plus présents dans notre alimentation.

Elles se retrouvent dans de nombreuses denrées d'origine végétale : en particulier les céréales mais aussi les fruits, les noix, les amandes, les grains, les fourrages, ainsi que dans les aliments composes et manufacturés issus de ces filières.

Un transfert de ces toxines dans les denrées d’origine animale est également possible via l’ingestion d’aliment contaminés. Le climat représente le facteur agroéco-systémique le plus important influençant la croissance des moisissures et leur capacité à produire des toxines. Dans ce contexte il nous est apparu important de faire le point sur les effets du changement climatique sur les mycotoxines.

Voir academie-agriculture.fr


Les domestications animales et végétales passées et à venir

3 avril 2024 - Paris - Académie d'agriculture - et sur youtube.com (mais c'est bien plus intéressant sur place !)
Les domestications animales et végétales ont été un des moments clés de l’histoire de l’humanité.

Situées au Néolithique, il y a plus de 10 000 ans, pour la plupart d’entre elles, elles se sont faites dans différentes localisations de par le monde, notamment dans le Croissant Fertile moyen-oriental. Elles ont conduit aux plantes cultivées et aux animaux domestiques actuels qui sont la base de tous nos systèmes de production agricole. Elles ont été un des moteurs essentiels de la croissance des populations mondiales depuis la révolution néolithique.

Certaines sont encore en cours actuellement chez les animaux et les végétaux.

En s’appuyant sur deux exemples animaux et deux exemples végétaux, passés et présents, cette session a pour ambition de savoir quelles leçons nous pourrions tirer de ces processus pour l’évolution de nos systèmes agricoles.
Voir academie-agriculture.fr


FBC 2024 : 13e Forum International Bois Construction (FBC)

3 avril 2024 - Campus Bois ENSTIB à Épinal
4 et 5 avril 2024 - Centre Prouvé à Nancy
Voir forum-boisconstruction.com


Le Chat aux jeux olympiques et para-olympiques

21/03/2024

Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

GUERRE (La) : Elle a une chose attractive, c'est le défilé de la victoire ; l'emmerdant, c'est avant.
Michel AUDIARD

Contact : Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

Bad officials are elected by good citizens who do not vote.
George Jean NATHAN, author and editor (1882-1958)

Du côté de l'Institut de l'Elevage
Voir Idele-Première n° 828 − 20/03/2024


Du côté de pleinchamp.com : Nouvelles techniques génomiques : où y a du gène, y a... de la plaie

[Edito] Avec son rapport sur les Nouvelles techniques génomiques (NTG), l’Anses vient de remettre une pièce (à conviction) dans la machine à controverses entourant l’usage du génie génétique dans le secteur alimentaire.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a publié cette semaine son rapport d’expertise collective relatif aux méthodes d’évaluation des risques sanitaires et environnementaux et des enjeux socio-économiques associés aux plantes obtenues au moyen de certaines Nouvelles techniques génomiques (NTG). Il s’agit en l’occurrence de la technologie CRISPR-Cas et ses « ciseaux moléculaires », qui ont valu à sa co-découvreuse française un Nobel de chimie en 2020, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques en santé humaine. Dans le secteur du végétal, la technologie est mise en avant pour, au moins partiellement, contrecarrer certains effets du changement climatique sur les rendements et déjouer certains bioagresseurs, en faisant l’économie de pesticides. Tout bénef !

>>> De la taille des « ciseaux moléculaires »
A condition que la réglementation desserre l’étau. C’est tout l’enjeu du chantier ouvert par la Commission européenne en juillet 2023, et que le Parlement européen a repris à son compte le mois dernier : distinguer les NGT des OGM, auquel le carcan réglementaire (évaluation des risques, autorisation, surveillance, traçabilité, étiquetage..) a coupé les germes, sans les interdire formellement. Sauf que l’avis de l’Anses ne délivre pas un blanc-seing aux NGT. L’agence sanitaire recommande en effet d’opérer, en matière d’analyse des risques sanitaires et environnementaux, une discrimination reposant sur « la taille des ciseaux » en quelque sorte, l’Anses considérant que la mutagenèse ciblée des NGT pouvait dans certains cas, ne pas totalement différer de la transgenèse, donc des OGM, s’agissant des impacts potentiels. De quoi tuer dans le tube in vitro une partie de la technologie, au grand dam de la Commission, du Parlement européen et de la France, qui soutient le distinguo réglementaire entre NTG et OGM.

>>> De l’objet scientifique au débat sociétal
L’Anses ne s’est pas contentée d’apporter son expertise scientifique. L’agence sanitaire appelle en effet à une « nécessaire mise en débat la plus ouverte et la plus éclairée possible », engageant « l’ensemble des parties prenantes dans un cadre transparent et démocratique », compte tenu du fait que les enjeux inhérents aux décisions de développement et d’encadrement des NTG sont « des choix de société »́ qui ne peuvent pas uniquement s’appuyer sur des arguments scientifiques et socio- économiques mais qui devraient faire l'objet d'une « gouvernance structurée et démocratique ». C’est plutôt mal engagé. Le gouvernement a mis quelques semaines avant de sortir le rapport de ses tiroirs ministériels tandis que les opposants aux NTG s’évertuent à les désigner comme des « nouveaux OGM » sinon comme des « OGM cachés ». En France, là où y a du gène, y a de la plaie.
Voir pleinchamp.com


Printemps, de Stefano Bruzzi (Piacenza, IT, 1835 – 1911)

07 - 21/03/2024 Voir meisterdrucke.fr

L'abbeverata del gregge nel Rio Restano, de Stefano Bruzzi (Piacenza, IT, 1835 – 1911)

08 - 21/03/2024 Voir meisterdrucke.fr

Du côté d’André Heitz

> Des prédateurs naturels comme alternative aux pesticides ? C'est merveilleux pour Radio France (et d'autres, cornaqués par une AFP militante)

> Le Bangladesh reste bloqué dans le passé alors que le Riz Doré cultivé localement arrive sur les marchés philippins

> Journée Nationale de l'Agriculture aux USA : voici ce que l'agriculture apporte à la table

> Les agriculteurs bio ne représentent que 14 % des agriculteurs en Allemagne – Les objectifs bio ne sont pas réalistes

> Le libre-échange est bon pour les agriculteurs américains comme moi

> Bayer gagne le dernier procès dans l'affaire du désherbant Roundup en Pennsylvanie

> Mini-installations de biogaz pour les petites fermes – la fermentation du lisier en toute simplicité (en Allemagne)
Des installations de biogaz de 30 à 50 kW pour les petites fermes. Pour les cheptels à partir d'environ 170 unités de gros bétail. Elles peuvent produire de l'électricité et de la chaleur de manière décentralisée.

> Des chercheurs signalent la présence d'une enzyme cruciale pour la photosynthèse et l'amélioration du rendement du cotonnier

Du côté de la Fnsea

> Révision de la directive IED (Directive sur les émissions industrielles) : le Parlement européen n’est pas au rendez-vous de l’élevage

Le 12 mars, alors que les agriculteurs manifestaient à Strasbourg, le Parlement européen a approuvé l’accord trouvé en trilogue sur la révision de la directive IED, en contradiction avec sa position de juillet 2023.

Nos organisations se sont pourtant fortement mobilisées tout au long du processus d’examen, en portant le statu quo pour l’élevage et sa différenciation de l’industrie. Nous avons fait bouger les lignes et nul doute que nos actions syndicales ont été entendues par les eurodéputés, qui sont nombreux à avoir soutenu les amendements pour revenir au statu quo sur le secteur de l’élevage sur le texte soumis au vote.

Malgré des résultats serrés, le Parlement européen a voté contre la procédure d’examen des amendements et a donc décidé d’imposer à nos exploitations d’élevage familiales de porcs et de volailles de lourdes contraintes, ce que nous dénonçons. Avec les nouveaux seuils, rappelons que jusqu’à 80% des élevages de porcs et de volailles seraient concernés par des investissements complètement disproportionnés au regard des bénéfices très réduits en termes d’émissions. Il ajoute aux difficultés des filières qui ont déjà du mal à renouveler les générations d’exploitants, une pression stigmatisante qui ne va pas arranger la situation.

Il nous faut maintenant continuer le combat. Nous ne baissons pas les bras ! Notre mobilisation a déjà contraint la Commission européenne à prendre la mesure de la situation, comme en témoigne l’engagement du Commissaire Virginijus Sinkevičius devant les eurodéputés à aller vers une scission de la directive en deux textes relatifs à l’agriculture et à l’industrie lors de la révision prévue en 2026. Nos organisations veilleront à ce que la clause de révision prévue pour 2026 conduise à une révision du texte adopté, pour revenir à un statu quo. Dans l’immédiat nous appelons le Gouvernement français, et le ministre de l’Écologie, à voter contre l’adoption de ce texte lors du prochain Conseil Environnement. Même sans majorité de rejet, ce sera un signal fort pour les éleveurs !

> Calcul des retraites sur les 25 meilleures années : la FNSEA claque la porte

Ce matin, les syndicats agricoles, plusieurs parlementaires, des représentants des ministères concernés et la Mutualité sociale agricole étaient réunis à l’invitation du cabinet du Premier ministre pour une nouvelle réunion sur la mise en œuvre du calcul des retraites agricoles sur les 25 meilleures années.

Alors que le lancement de la réforme doit intervenir au 1er janvier 2026, les propositions sur la table en repoussent toujours l’application à 2028.

Cette proposition de report est inacceptable alors que les solutions techniques pour une mise en œuvre en 2026 sont à portée de main, en commençant avec les 25 meilleures années de points de retraite proportionnelle avant de basculer progressivement sur les 25 meilleures années de revenus en cohérence avec les salariés et les autres indépendants.

Comme nous l’avons rappelé, nos propositions pour une application en 2026 sont finançables et ne génèrent aucun perdant dans leur mise en œuvre. De plus, elles peuvent, sans difficulté, être mise en application par la MSA, comme cela a été confirmé en séance.

Ce report est encore plus intolérable quand, à l’unanimité, les parlementaires ont voté une application dès 2026.

A l’heure où il s’agit de donner, dans le cadre du PLOA en préparation, des perspectives aux plus jeunes générations et de renouveler la population agricole, retarder les départs est incompréhensible.

Dans ces conditions, la FNSEA a choisi de quitter la séance enjoignant le gouvernement de respecter tant la représentation nationale que les agriculteurs en attente des effets d’une réforme qui touche leur dignité.

> Annonces de la Commission Européenne sur des mesures de simplification :  FNSEA et JA saluent un début de changement de logiciel et appellent à une déclinaison française rapide, simple et efficace

Après des mois de mobilisation des agriculteurs, en France et en Europe, appelant les décideurs politiques à changer de logiciel pour sortir d’une surrèglementation normative conduisant à « marcher sur la tête », la FNSEA et JA tiennent à saluer les propositions de simplification annoncées hier par la Commission Européenne.

Pour le moins, la mobilisation des agriculteurs aura permis une action déterminée de la France et particulièrement du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, pour obtenir un début de changement de logiciel européen, inespéré il y a encore quelques mois.

Les simplifications proposées en matière de conditionnalité sur la BCAE7 (rotation des cultures) ou la BCAE8 (jachères) représentent des avancées notables pour faire face aux difficultés immédiates des agriculteurs. Elles doivent maintenant être traduites dans des délais extrêmement rapides sur les exploitations françaises pour que les agriculteurs puissent en bénéficier et sortir de zones d’incertitudes. Nous soulignons également des avancées sur la BCAE1 (ratio prairies) même si le travail doit se poursuivre pour répondre à une problématique bien plus structurelle. La FNSEA et JA appellent enfin, sur la conditionnalité, le Gouvernement français à accélérer le travail sur la BCAE9 (prairies sensibles) au regard de l’insuffisance de la proposition pour obtenir les souplesses nécessaires à une gestion de bon sens.

La FNSEA et JA saluent également la mise à l’agenda européen de la question de la répartition de la valeur dans la chaine alimentaire. La construction du revenu des agriculteurs est un sujet majeur de la crise actuelle et l’Europe semble enfin s’y intéresser, c’est un progrès indéniable. Le renforcement du caractère obligatoire de la contractualisation, la facilitation de la constitution et de la reconnaissance des organisations ou associations d’organisations de producteurs, la volonté de combler les lacunes du droit européen pour traiter de la question des centrales d’achat européennes ou encore l’examen du déploiement, au niveau européen, des mesures des lois EGALIM pour l’approvisionnement local en restauration collective, sont autant d’attentes fortes vis-à-vis de l’Europe.

Incontestablement, les mouvements agricoles auront déclenché une prise de conscience au niveau des instances européennes La FNSEA et JA s’en réjouissent mais appellent surtout, à la veille des élections européennes, à poursuivre ce travail de fond dans la rénovation du futur « Green Deal » européen pour qu’il s’inscrive dans l’objectif de souveraineté alimentaire et qu’il traduise ces changements conjoncturels en un véritable changement de logiciel.

Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

GOUVERNÉ (Être) : On l'est par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis.
Michel AUDIARD

Contact : Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

Creativity -- like human life itself -- begins in darkness. We need to acknowledge this. All too often, we think only in terms of light: "And then the lightbulb went on and I got it!" It is true that insights may come to us as flashes. It is true that some of these flashes may be blinding. It is, however, also true that such bright ideas are preceded by a gestation period that is interior, murky, and completely necessary.
Julia CAMERON, artist, author, teacher, filmmaker, composer, and journalist (1948- )

Ver ou verres

Comment pourrait-on écrire cette phrase :

« Dans une main, j'ai un VER de terre et dans l'autre, un VERRE d'eau.

J'ouvre les deux mains et les deux VER.... (?!) tombent. »

« Dans le doute, abstient toi »:

(...) et les deux tombent !!!


Une petite histoire "corse" ...

Une voiture immatriculée en Corse sa fait arrêtée par la douane ...

- Qu'avez-vous à déclarer ? demande le douanier.

- Non, rien !

- Qu’avez-vous dans le coffre ?

- Des calculettes uniquement !

- Quelle idée de mettre des calculettes dans un coffre de voiture ! Vous en avez beaucoup ?

- Quatre ou cinq !

- Ouvrez votre coffre, je veux voir ça, c’est curieux de mettre des calculettes dans un coffre.

- Le corse ouvre, et surprise : 1 revolver, 1 fusil de chasse, 1 pistolet mitrailleur, 1 lance-roquettes.

- Le douanier lui dit : Vous appelez ça des « calculettes » vous ?

- Oui, parce que c’est avec ça que je règle mes comptes, moi !

Signalé par Paul JAMET
Mél : paul.jamet(a)free.fr


Retour à la maison, de Stefano Bruzzi (Piacenza, IT, 1835 – 1911)

09 - 21/03/2024 Voir meisterdrucke.fr

La prima neve, de Stefano Bruzzi (Piacenza, IT, 1835 – 1911)

10 - 21/03/2024 Voir anca-aste.it

L’EPR finlandais a atteint sa pleine puissance électrique, 1600MW bas carbone ! Par Christian Semperes - 07.10.2022

Pourquoi les médias n’en parlent pas ?
Alors qu’on se félicite de l’ouverture de parcs de production d’électricité décarbonés pour limiter l’emploi des énergies fossiles à grand renfort de communication et de propagande VERTE de l’Europe et des états comme l’Allemagne, la Belgique et la France, là … rien !
Pas un mot non plus des médias, sur l’atteinte de 100% de puissance du plus gros réacteur de production d’électricité bas carbone en Europe et le plus sûr au monde. 1600MW électriques, excusez du peu !
En pleine crise du gaz russe, pas un mot de cette bonne nouvelle pour les défenseurs de la lutte contre le réchauffement climatique et de la limitation des énergies fossiles.
.../...

Voir europeanscientist.com



La gronde contre les voitures électriques monte chez les assureurs
Voir numerama.com
Signalé par Paul Jamet, grand critique des véhicules électriques
Mél : paul.jamet(a)free.fr


Auguste Derrière (1)

21/03/2024

Agriculture biodynamique : « Nous dénonçons les liens entre la recherche publique et un mouvement philosophico-religieux »

Une soixantaine de scientifiques et d’agriculteurs s’alarment de l’infiltration de l’anthroposophie dans des instituts comme l’Inrae et le CNRS.

Le Point a accepté de publier une tribune, « Agriculture biodynamique : "Nous dénonçons les liens entre la recherche publique et un mouvement philosophico-religieux" ». La tribune a aussi été publiée sur le blog « Skeptics in the Pub » avec une introduction qu'on trouvera en fin d'article.

Il y a, en effet, des raisons de s'alarmer. En voici le texte.

L'agriculture contemporaine déchaîne les passions. L'encre coule pour dénoncer les problèmes liés aux pesticides, aux OGM et à la surconsommation carnée. Dans ce déferlement brûlant d'arguments, une agriculture prend de plus en plus de place dans l'espace associatif, médiatique et même institutionnel*.

De fait, l'agriculture biodynamique, considérée comme plus bio que bio par ses promoteurs – utilisation de quantités moindres d'intrants par rapport à l'agriculture biologique notamment –, est parvenue à faire oublier au grand public ses fondements réels et ses pratiques magiques.

La biodynamie a été théorisée par Rudolf Steiner en 1924. Celui que certains décrivent comme un philosophe est également à l'origine de l'anthroposophie, un mouvement occulte directement inspiré de la théosophie – dogme agrégeant plusieurs croyances religieuses – d'Helena Blavatsky.

>>>> Influence de la Lune

L'anthroposophie postule par exemple que la Terre et les humains se réincarnent, que notre monde est traversé par des énergies cosmiques qui agissent sur des « corps subtils » – éthériques ou astraux. Tout cela régirait la vie sur Terre, la santé humaine, la hiérarchisation de supposées races humaines et la pousse des plantes.

L'agriculture biodynamique s'inscrit explicitement dans les concepts ésotériques et occultes de l'anthroposophie. D'ailleurs, parmi les concepts ésotériques de ce courant de pensée, nous pouvons citer les célèbres « préparations biodynamiques ». Les préparations 502 et 505 par exemple sont obtenues en fourrant des vessies de cerf et des crânes d'animaux domestiques avec respectivement des fleurs et des écorces de chêne, selon le cahier des charges Demeter. Les préparations sont ensuite diluées pour donner, selon les préceptes de la biodynamie, une « information » au sol, aux feuilles ou au compost.

Cette pensée est proche du concept de la « mémoire de l'eau » parfois invoquée pour donner des fondements théoriques à la pratique de l'homéopathie. La biodynamie postule également d'une influence de la Lune et des planètes lointaines sur les cultures. Toutes les allégations spécifiques à la biodynamie relèvent du domaine des pseudosciences.

Le dernier rapport de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) annonce un nombre de saisines concernant l'anthroposophie égal à celui de la scientologie et maintient ainsi une vigilance quant à une potentielle emprise mentale.

>>>> Esprit critique

Nous, citoyens, chercheurs, enseignants, agriculteurs, dénonçons publiquement la position ambiguë de certaines institutions publiques vis-à-vis de cette agriculture particulière dont les fondements relèvent de croyances ésotériques et mystiques.

Ainsi, du 19 mars au 7 mai, se tiendra une série de conférences à l'initiative du Mouvement pour l'agriculture biodynamique (MABD) au cours desquelles interviendront des chercheurs de l'Université de Strasbourg, du CNRS et de l'Inrae**.

Nous dénonçons ici les liens contradictoires entre le monde de la recherche publique et un mouvement philosophico-religieux. L'intervention de chercheurs, dont certains ont déjà collaboré ou signé des articles à prétention scientifique avec des anthroposophes, exerçant, qui plus est, au sein de grands instituts de la recherche publique française, permet de douter de la place de l'esprit critique au sein de ces institutions et impacte clairement leur crédibilité vis-à-vis du grand public.

>>>> Anges, gnomes et salamandres

En effet, nous nous interrogeons sur les références peu claires à la physique quantique et plus particulièrement à la conscience quantique dans un article académique en sciences sociales pour « permettre un dialogue constructif entre les sciences académiques et les praticiens de l'agriculture biodynamique »***. L'utilisation de la science ne sert ici qu'à donner un vernis de scientificité à des concepts pseudoscientifiques.

Nous nous interrogeons également sur l'utilisation de la spiritualité via l'agriculture biodynamique pour « "réenchanter" l'agriculture, de manière comparable et complémentaire aux savoirs autochtones » dans un autre article académique.

Dans la série de conférences prévues au printemps 2024 interviendra Jean-Michel Florin, coordinateur du MABD et coresponsable de la section Agriculture au Goetheanum, Université Libre de science de l'esprit – le siège social de l'anthroposophie.

Jean-Michel Florin donne également des formations sur les quatre éléments et signe des préfaces d'ouvrages tels que Message des êtres élémentaires. Un ouvrage postulant, selon les idées de l'anthroposophie, que le monde « subtil » est habité par des anges, des gnomes, des salamandres, des ondines et des sylphes****.

Les résumés de ces conférences, données à l'occasion du centenaire du « cours aux agriculteurs » de Rudolf Steiner, nous permettent d'avoir un aperçu assez clair du contenu. Aussi, vous pourrez entendre parler de :

« La théorie de la connaissance qui sous-tend l'approche steinérienne de la biodynamie. »

« La biodynamie interroge en profondeur les cadres et présupposés de la systémique agraire. »

« L'enjeu de la biodynamie serait ainsi "la réanimation du monde" au double sens vitaliste et spirituel de l'expression. »

« Nous avons ainsi montré que l'immunité de la vigne est à la fois plus active et plus réactive aux stress du climat et des maladies lorsqu'elle est cultivée en conduite biodynamique. »

>>>> « Influences lunaires et cosmiques sur la vie des plantes : voyage au cœur d'une controverse. »

Nous dénonçons ainsi l'utilisation de références à des instituts de recherche tels que l'Inrae et le CNRS, ainsi que l'Université de Strasbourg et des instituts de recherche européens dans le but d'apporter une caution scientifique à l'agriculture biodynamique. Nous ne contestons pas la pratique de l'agriculture biodynamique, chacun étant bien sûr libre de ses croyances.

Nous ne contestons pas l'étude et la recherche portant sur l'agriculture biodynamique dès lors que ces études s'éloignent et se détachent de l'influence de l'anthroposophie et portent un regard objectif mais critique sur celle-ci. Mais nous contestons l'utilisation de la science comme tentative de légitimer une pratique non scientifique.


* Alim'agri, journal édité par le ministère de l'Agriculture, 2019, p58-59.
** Webinaire Recherche, Science & biodynamie.
*** C. Rigolot, Quantum theory as a source of insights to close the gap between Mode 1 and Mode 2 transdisciplinarity: potentialities, pitfalls and a possible way forward. Sustain Sci, 2020. 7 C. Rigolot, M. Quantin, Biodynamic farming as a resource for sustainability transformations: Potential and challenges, Agricultural Systems, 2022.
**** Message des êtres élémentaires, Karsten Massei, 2022.

Les premiers signataires de cette tribune : Catherine Regnault-Roger, professeur des Universités émérite, membre de l'Académie d'agriculture de France et de l'Académie nationale de pharmacie ; Léon Guégen, directeur de recherches honoraire Inrae, membre émérite de l'Académie d'agriculture de France ; André Fougeroux, membre de l'Académie d'agriculture de France ; Patrick Vincourt, ex-directeur Inrae ; Guillaume Lecointre, professeur du Museum national d'Histoire naturelle ; Christophe De La Roche Saint-André, chercheur CNRS (CRCM) ; Cyril Gambari, enseignant de biologie-écologie, lanceur d'alerte sur l'agriculture biodynamique ; Richard Monvoisin, didacticien des sciences, Université Grenoble-Alpes ; François-Marie Bréon, chercheur physicien-climatologue ; Jacques Blondy, ingénieur agronome ; Karine Lacombe, chercheuse et enseignante, Sorbonne Université…
Voir skepticsinthepub.ch


Auguste Derrière (2)

21/03/2024

Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

GOUVERNER : Ça ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare !
Michel Audiard

Contact : Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

Taxes are the price we pay for a civilized society.
Oliver Wendell HOLMES, Jr., US Supreme Court Justice (1841-1935)


Auguste Derrière (3)

21/03/2024

How genetically modified pigs could end the shortage of organs for transplants, by Rob Stein, February 29, 2024
…/..
To get FDA approval to start a formal study in humans on the organ waiting list, Revivicor is first studying the pig organs in baboons and in the bodies of people who have been declared brain-dead.

Revivicor has so far sponsored eight such "decedent" procedures, involving hearts and kidneys, at NYU Langone Health in New York and the University of Alabama at Birmingham. More tests are planned as more body donors are found.

A liver procedure using a cloned, modified eGenesis animal was recently announced at the University of Pennsylvania in Philadelphia. Livers could be used as temporary bridges to transplantation with a human organ, researchers say.

In addition, surgeons at the University of Maryland in Baltimore implanted gene-edited pig hearts into two men who had run out of other options. Those volunteers survived only a few weeks. But Ayares says the men provided invaluable information about using organs from genetically modified cloned pigs in people. For example, researchers found evidence of a pig virus in one of the heart recipients, prompting Revivicor to add additional testing to ensure the animals are free from that risk.

"We're trying to solve the organ shortage crisis," Ayares says. "These people are heroes."
See npr.org/


Embrace new technologies to accelerate progress towards SDGs, UN Sec-Gen urges G-77 nations, by Richard Wetaya, February 3, 2024

At the recently concluded third South Summit (G-77 + China) in the Ugandan capital of Kampala, UN Secretary-General Antonio Guterres urged nations to harness new technologies to accelerate progress towards achieving the Sustainable Development Goals.

Halfway through the 2030 deadline for realizing the goals, several G-77+China Bloc countries —   which helped shape the UN open working report on sustainable development and proposed concrete SDGs ahead of the 2012 UN Conference on Sustainable Development in Rio de Janeiro, Brazil — remain behind schedule.

Guterres said he had proposed an SDG Stimulus of 500 billion dollars a year in affordable, long-term finance for sustainable development and climate action in developing countries and added that initiatives like the Global Digital Compact, which he proposed in his Common Agenda, could accelerate progress towards the SDGs for nations in the Bloc.

“The Global Digital Compact initiative aims to ensure that no one is left behind in a new technological era,” Guterres said during the Summit, whose theme was Leaving No One Behind.
.../...
See allianceforscience.org


Why are some people biased against agriculture? By Michelle Miller, Farm Babe, January 02, 2024

If you’re a part of agriculture, chances are you’re no stranger to people saying that this industry (or at least parts of it) are bad. Some people think that the food system is broken (more on that here) and that agriculture has a disproportionately negative impact on the environment — there are so many misconceptions about ag. Some of this is due to a lack of knowledge about agriculture, while some of this is due to bias against agriculture.

Bias can be a prejudice in favor of or against something. Some bias is unconscious, meaning that you don’t even realize that you hold stereotypes, beliefs or subconscious attitudes toward people or something.

So let’s dig into why some people are biased against agriculture.
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Another interesting fact is that Americans believe that less than half (46 percent) of U.S. farms are family owned — when really 98 percent of U.S. farms are family owned and operated. This on its own isn’t bias, but it could absolutely cause people to be biased against larger farms.
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See agdaily.com




More than 90% of new cars sold in Norway are electric. And it all started with some pop stars driving around in a jerry-built Fiat Panda, by Sam Wollaston, 12 Mar 2024 15.41 CET

I’m kneeling on the snow outside the king’s house, impersonating a 1980s heart-throb, with a man named Harald and an electric car. It’s a situation that probably needs some explanation.

Harald isn’t the king, although the king of Norway is also called Harald; we just happen to be outside the monarch’s residence, a handsome red manor. I’m in Stavanger to find out how, in a world where transport contributes about 20% of CO2 emissions, Norway came to lead the world in electric car take-up. In 2023, 82.4% of private vehicles sold in the country were electric. In January, the figure was 92.1%. The goal is to hit 100% by next year.

Meanwhile, in the UK, a ban on new petrol and diesel cars was recently pushed back from 2030 to 2035. Just 14.7% of new cars registered in January were electric. The situation in the EU is even worse: 10.9% of cars sold there in January were electric.
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https://i.guim.co.uk/img/media/bf277752352346422ab76cf1317d8a6f089004b3/0_0_5472_3648/master/5472.jpg?width=1300&dpr=1&s=none
See The Guardian
https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2024/mar/12/how-did-norway-become-the-electric-car-superpower-oil-money-civil-disobedience-and-morten-from-a-ha


Scientists engineer plant microbiome for the first time to protect crops against disease

Scientists have engineered the microbiome of plants for the first time, boosting the prevalence of ‘good’ bacteria that protect the plant from disease.
See southampton.ac.uk


Which Countries Have the Largest Forests?

See visualcapitalist.com

Mapping the World’s Forests: How Green is Our Globe? By Adam Symington, January 20, 2023

See visualcapitalist.com

The Decarbonization Channel provides a data-driven look at all things decarbonization with a focus on the U.S. energy sector.
See visualcapitalist.com


Scientists just set a nuclear fusion record in a step toward unleashing the limitless, clean energy source, by Angela Dewan, CNN, February 8, 2024
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Nuclear fusion is the same process that powers the sun and other stars, and is widely seen as the holy grail of clean energy. Experts have worked for decades to master the highly complex process on Earth, and if they do, fusion could generate enormous amounts of energy with tiny inputs of fuel and emit zero planet-warming carbon in the process.

The scientists fed the tokamak deuterium and tritium, which are hydrogen variants that future commercial fusion plants are most likely to use.

To generate fusion energy, the team raised temperatures in the machine to 150 million degrees Celsius — around 10 times hotter than the core of the sun. That extreme heat forces the deuterium and tritium to fuse together and form helium, a process that in turn releases enormous amounts of heat.

The tokamak is lined with strong magnets that hold the plasma in. The heat is then harnessed and used to produce electricity.
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See cnn.com


How AI Is Helping Us Learn About Birds

Machine learning is powering new insights into how birds migrate—and forecasts about where they’ll go next, by Malena Carollo, February 3, 2024
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The information that the humans produce, whatever it is, you know, whether you’re an expert, or whether you are a novice, can be really essential as like kernels of what these machine learning models operate on.
See themarkup.org

Weather forecasts have become a lot more accurate

Weather forecasting has come a long way. The chart above shows the difference between global forecasts and the actual weather outcome 3, 5, 7, and 10 days in advance. The biggest improvements we’ve seen are for longer timeframes. By the early 2000s, 5-day forecasts were “highly accurate” and 7-day forecasts are reaching that threshold today.

Unfortunately, this quality of information isn’t available to everyone. There are big differences in accuracy across the world, with a large gap between rich and poor. This is a problem. 60% of workers in low-income countries are employed in agriculture, arguably the most weather-dependent sector.

Accurate weather forecasting is crucial in protecting lives and livelihoods, especially in a world where weather is likely to get more extreme.

See Our World In Data

Women have made major advances in politics — but the world is still far from equal

At the beginning of the 20th century, there were no women in national parliaments around the world.

This changed in 1907 when women first entered Norway’s legislature. After very limited progress for the next four decades, women made it into many more parliaments in the second half of the 20th century — and in 2008, Rwanda had the first women-majority parliament.

The world has come a long way towards political equality. But as our new article on gender equality shows, women remain underrepresented, especially in the highest offices.

See Our World In Data

Improving agricultural productivity is crucial to ending global hunger and protecting the world’s wildlife

Land use for agriculture has been the main driver of the destruction of the world's biodiversity for a very long time. But at the same time, as we protect the world’s environment, we also have to find ways to produce the food needed to end hunger and malnutrition.

The chart above shows that, after centuries of stagnation, humanity has recently achieved a large increase in land productivity. Land use per person has declined by more than half. At the same time, food supply per person increased in every region of the world.

However, the fact that land use per capita has declined does not mean the problem is solved. While agricultural land use has been strongly reduced in some regions, it is increasing in others. If we want to see the planet’s wildlife thrive, we must reduce our land use further.

See Our World In Data

Who Americans spend their time with changes a lot across a lifetime

For this biweekly update, we’re resurfacing one of our most popular charts. It shows who the average American spends their time with across the different chapters of their life.

When young, Americans spend much of their time with friends and family. But in their 20s, this starts to drop off quickly, and is replaced with partners and children.

Across the next three decades, Americans spend much of their time with partners, children, and, unsurprisingly, coworkers. This time spent with colleagues begins to drop off around 60 years old — which makes sense since many people in the US enter retirement around this age.

The chart also shows that older people spend more time alone. But as our article on time use around the world shows, solitude and loneliness are not one and the same.

See Our World In Data

What share of new cars are electric?

Tracking global data on electric vehicles… Explore data on electric car sales and stocks worldwide.
See ourworldindata.org


The global fight against polio — how far have we come?

A generation ago, poliomyelitis paralyzed hundreds of thousands of children every year. Many countries have now eliminated the disease, and our generation has the chance to eradicate it entirely.

A hospital room in the US with patients in iron lungs in 1952

See ourworldindata.org

 

“Bad” joke (See Reader Digest)

21/03/2024 See Reader Digest

“I Wish You Bad Luck”, read Supreme Court Justice John Roberts' Unconventional Speech to His Son's Graduating (very American speech... and nice – GW)

On July 3rd 2017, Supreme Court Chief Justice John Roberts delivered the commencement address at his son’s ninth-grade graduation last month, bestowing advice that ran counter to many typical commencement speeches.

Extract: “Now the commencement speakers will typically also wish you good luck and extend good wishes to you. I will not do that, and I’ll tell you why.

From time to time in the years to come, I hope you will be treated unfairly, so that you will come to know the value of justice.

I hope that you will suffer betrayal because that will teach you the importance of loyalty.

Sorry to say, but I hope you will be lonely from time to time so that you don’t take friends for granted.

I wish you bad luck, again, from time to time, so that you will be conscious of the role of chance in life and understand that your success is not completely deserved and that the failure of others is not completely deserved either.

And when you lose, as you will from time to time, I hope every now and then, your opponent will gloat over your failure. It is a way for you to understand the importance of sportsmanship.

I hope you’ll be ignored, so you know the importance of listening to others, and I hope you will have just enough pain to learn compassion.

Whether I wish these things or not, they’re going to happen. And whether you benefit from them or not will depend upon your ability to see the message in your misfortunes.”


Read Roberts’ full remarks below :

Thank you very much.

Rain, somebody said, is like confetti from heaven. So even the heavens are celebrating this morning, joining the rest of us at this wonderful commencement ceremony. Before we go any further, graduates, you have an important task to perform because behind you are your parents and guardians. Two or three or four years ago, they drove into Cardigan, dropped you off, helped you get settled and then turned around and drove back out the gates. It was an extraordinary sacrifice for them. They drove down the trail of tears back to an emptier and lonelier house. They did that because the decision about your education, they knew, was about you. It was not about them. That sacrifice and others they made have brought you to this point. But this morning is not just about you. It is also about them, so I hope you will stand up and turn around and give them a great round of applause. Please.

Now when somebody asks me how the remarks at Cardigan went, I will be able to say they were interrupted by applause. Congratulations, class of 2017. You’ve reached an important milestone. An important stage of your life is behind you. I’m sorry to be the one to tell you it is the easiest stage of your life, but it is in the books. While you’ve been at Cardigan, you have all been a part of an important international community as well. And I think that needs to be particularly recognized.

Now around the country today at colleges, high schools, middle schools, commencement speakers are standing before impatient graduates. And they are almost always saying the same things. They will say that today is a commencement exercise. ‘It is a beginning, not an end. You should look forward.’ And I think that is true enough, however, I think if you’re going to look forward to figure out where you’re going, it’s good to know where you’ve been and to look back as well. And I think if you look back to your first afternoon here at Cardigan, perhaps you will recall that you were lonely. Perhaps you will recall that you were a little scared, a little anxious. And now look at you. You are surrounded by friends that you call brothers, and you are confident in facing the next step in your education.

It is worth trying to think why that is so. And when you do, I think you may appreciate that it was because of the support of your classmates in the classroom, on the athletic field and in the dorms. And as far as the confidence goes, I think you will appreciate that it is not because you succeeded at everything you did, but because with the help of your friends, you were not afraid to fail. And if you did fail, you got up and tried again. And if you failed again, you got up and tried again. And if you failed again, it might be time to think about doing something else. But it was not just success, but not being afraid to fail that brought you to this point.

Now the commencement speakers will typically also wish you good luck and extend good wishes to you. I will not do that, and I’ll tell you why. From time to time in the years to come, I hope you will be treated unfairly, so that you will come to know the value of justice. I hope that you will suffer betrayal because that will teach you the importance of loyalty. Sorry to say, but I hope you will be lonely from time to time so that you don’t take friends for granted. I wish you bad luck, again, from time to time so that you will be conscious of the role of chance in life and understand that your success is not completely deserved and that the failure of others is not completely deserved either. And when you lose, as you will from time to time, I hope every now and then, your opponent will gloat over your failure. It is a way for you to understand the importance of sportsmanship. I hope you’ll be ignored so you know the importance of listening to others, and I hope you will have just enough pain to learn compassion. Whether I wish these things or not, they’re going to happen. And whether you benefit from them or not will depend upon your ability to see the message in your misfortunes.

Now commencement speakers are also expected to give some advice. They give grand advice, and they give some useful tips. The most common grand advice they give is for you to be yourself. It is an odd piece of advice to give people dressed identically, but you should — you should be yourself. But you should understand what that means. Unless you are perfect, it does not mean don’t make any changes. In a certain sense, you should not be yourself. You should try to become something better. People say ‘be yourself’ because they want you to resist the impulse to conform to what others want you to be. But you can’t be yourself if you don’t learn who are, and you can’t learn who you are unless you think about it.

The Greek philosopher Socrates said, ‘The unexamined life is not worth living.’ And while ‘just do it’ might be a good motto for some things, it’s not a good motto when it’s trying to figure out how to live your life that is before you. And one important clue to living a good life is to not to try to live the good life. The best way to lose the values that are central to who you are is frankly not to think about them at all.

So that’s the deep advice. Now some tips as you get ready to go to your new school. Other the last couple of years, I have gotten to know many of you young men pretty well, and I know you are good guys. But you are also privileged young men. And if you weren’t privileged when you came here, you are privileged now because you have been here. My advice is: Don’t act like it.

When you get to your new school, walk up and introduce yourself to the person who is raking the leaves, shoveling the snow or emptying the trash. Learn their name and call them by their name during your time at the school. Another piece of advice: When you pass by people you don’t recognize on the walks, smile, look them in the eye and say hello. The worst thing that will happen is that you will become known as the young man who smiles and says hello, and that is not a bad thing to start with.

You’ve been at a school with just boys. Most of you will be going to a school with girls. I have no advice for you.

The last bit of advice I’ll give you is very simple, but I think it could make a big difference in your life. Once a week, you should write a note to someone. Not an email. A note on a piece of paper. It will take you exactly 10 minutes. Talk to an adult, let them tell you what a stamp is. You can put the stamp on the envelope. Again, 10 minutes, once a week. I will help you, right now. I will dictate to you the first note you should write. It will say, ‘Dear [fill in the name of a teacher at Cardigan Mountain School].’ Say: ‘I have started at this new school. We are reading [blank] in English. Football or soccer practice is hard, but I’m enjoying it. Thank you for teaching me.’ Put it in an envelope, put a stamp on it and send it. It will mean a great deal to people who — for reasons most of us cannot contemplate — have dedicated themselves to teaching middle school boys. As I said, that will take you exactly 10 minutes a week. By the end of the school year, you will have sent notes to 40 people. Forty people will feel a little more special because you did, and they will think you are very special because of what you did. No one else is going to carry that dividend during your time at school.

Enough advice. I would like to end by reading some important lyrics. I cited the Greek philosopher Socrates earlier. These lyrics are from the great American philosopher, Bob Dylan. They’re almost 50 years old. He wrote them for his son, Jesse, who he was missing while he was on tour. It lists the hopes that a parent might have for a son and for a daughter. They’re also good goals for a son and a daughter. The wishes are beautiful, they’re timeless. They’re universal. They’re good and true, except for one: It is the wish that gives the song its title and its refrain. That wish is a parent’s lament. It’s not a good wish. So these are the lyrics from Forever Young by Bob Dylan:

May God bless you and keep you always
May your wishes all come true
May you always do for others
And let others do for you
May you build a ladder to the stars
And climb on every rung
And may you stay forever young

May you grow up to be righteous
May you grow up to be true
May you always know the truth
And see the lights surrounding you
May you always be courageous
Stand upright and be strong
And may you stay forever young

May your hands always be busy
May your feet always be swift
May you have a strong foundation
When the winds of changes shift
May your heart always be joyful
May your song always be sung
And may you stay forever young

Thank you.
See time.com

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