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d'Informatique en Agriculture


Du côté du web et de l'informatique agricole 08 - 2024
(parution hebdomadaire depuis janvier 1998)

Châtenay-Malabry, 18 avril 2024



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Opinions et curiosités du web (1)


Pensée du jour

"Tout est poison, rien n'est poison : c'est la dose qui fait le poison." écrivait Paracelse, mort en 1541

Signalé par JF MERLE
Mél : jean-francois.merle(a)club-internet.fr

Ma remarque (GW) : Malgré les théories sur les perturbateurs endocriniens et sur les effets " cocktail ", théories que beaucoup invoquent pour semer le doute, sans se donner beaucoup de mal, sur l'innocuité de médicaments destinés aux humains, aux animaux ou aux plantes, il serait utile de ne pas enterrer trop vite la vision parfaitement rationnelle de Paracelse. Invoquer les perturbateurs endocriniens ou les effets " cocktail " n'est légitime que preuves à l'appui.


La nouvelle gazette poétique par Maurice Guéguen (parce que je ne publie plus "Du côté du web..." très régulièrement)

La poésie du mardi
Si vous le voulez bien,
tous les mardis, je vous adresse par mail :
Le texte d’un poème (pdf)
L’enregistrement correspondant (mp3)
Un commentaire (le message)

Ça ne coûte rien…
Ça instruit…
C’est beau…
C’est partagé…

Pour s'abonner : Maurice GUÉGUEN
Mél : poemamomo(a)gmail.com


Avant l'informatique : Les moissonneurs. Le Messager de la Beauce et du Perche, 1867. La faux a tardé à remplacer la faucille. Archives départementales d’Eure-et-Loir. © agence de Chartres

18/04//2024

 


Xavier Gorce dans Le Point

See twitter.com
18/04/2024
 



Quid de l’expertise scientifique ?

Ton point de vue sur l’expertise scientifique (dans ta dernière gazette) m’a intéressé et je te partage ma réflexion sur le sujet de la différence entre recherche et innovation.

De mon point de vue la recherche n’invente pas : elle révèle.

Pour révéler, il peut être nécessaire d’avoir une approche créatrice. Mais ce qui est révélé préexiste.

Quant à l’innovation, elle consiste à s’appuyer sur les faits révélés par la Science, qui permettent de mieux structurer la démarche que si l’on s’appuie seulement sur les intuitions, pour proposer des solutions à des problèmes concrets.

C’est donc un processus différent.

Il est cependant possible que la démarche d’innovation induise un processus de recherche pour trouver les outils nécessaires à l’exécution de l’innovation.

La recherche apparait donc comme un moyen de répondre à un questionnement, et l’innovation comme étant un moyen de répondre à un objectif.

À ta disposition pour en débattre 😊

Contact : Hubert DEFRANCQ
Mél : HubertDEFRANCQ(a)laforgegroup.com


Les raisins de Pierre-Joseph Redouté : Des aquarelles pour l'avenir de la vigne

> Feuilleter ce beau livre
> Acheter le livre


Un Belge chez Bouglione
Voir vidéo
Signalé par Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


The-gleaner's rest, ca 1884, by Charles-Sprague-Pearce

01 - 18/04/2024
 


Solitude, 1889, by Charles-Sprague-Pearce

02 - 18/04/2024
 


Prévert

En 1934 existait à Belle-Ile-en-Mer un pénitencier pour enfants, une « maison de redressement ». C’était un endroit horrible, où les jeunes adolescents qui avaient un peu dérapé dans leur jeune vie apprenaient à se durcir et à devenir de vrais méchants.

Un soir d’août 1934, un des enfants croqua un morceau de fromage avant d’entamer sa soupe. Il fut roué de coups. Une émeute éclata. Cinquante-cinq adolescents s’échappèrent. Une prime de 20 francs fut offerte aux habitants et aux touristes pour chaque enfant repris.

Cette histoire révoltante émut beaucoup l’opinion. C’est elle qui a inspiré ce poème.

La colère de Prévert se tourne vers les « braves gens », les lâches, la « meute des honnêtes gens » (assimilés à des chiens). Mais « ces messieurs » sont bredouilles. L’enfant est parti à la nage :

Rejoindras-tu le continent rejoindras tu le continent

Prévert aurait aussi bien pu écrire : « Rejoindras-tu le monde des hommes ? »

La question est posée deux fois, révélant l’angoisse de l’observateur. La réponse ne vient pas.

Reviennent enfin les deux vers du début. Ils sont le moment calme du poème. On arrive sur l’île avec eux, on quitte l’île avec eux. On ne sait pas bien si l’eau qui entoure l’île est un espace de liberté ou plutôt la clôture qui enferme le pénitencier…

En 1967, 80 jeunes étaient encore prisonniers à Belle-Ile-en-Mer. L’établissement a été définitivement fermé le 1er septembre 1977.

 


La chasse à l’enfant

de Jacques Prévert (1900-1977)
in Paroles (1946)

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Qu'est-ce que c'est que ces hurlements

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant

Il avait dit j'en ai assez de la maison de redressement
Et les gardiens à coup de clefs lui avaient brisé les dents
Et puis ils l'avaient laissé étendu sur le ciment

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Maintenant il s'est levé
Et comme une bête traquée
Il galope dans la nuit
Et tous galopent après lui
Les gendarmes les touristes les rentiers les artistes

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
C'est la meute des honnêtes gens
Qui fait la chasse à l'enfant

Pour chasser l'enfant, pas besoin de permis
Tous les braves gens s'y sont mis
Qu'est-ce qui nage dans la nuit
Quels sont ces éclairs ces bruits
C'est un enfant qui s'enfuit
On tire sur lui à coups de fusil

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !
Tous ces messieurs sur le rivage
Sont bredouilles et verts de rage

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Rejoindras-tu le continent rejoindras-tu le continent

Au-dessus de l'île on voit des oiseaux
Tout autour de l'île il y a de l'eau

Signalé par Maurice GUEGUEN
Mél : maugueg2(a)gmail.com
 


Belle-Isle - La Musique de la Colonie pénitentiaire
(carte postale communiquée par Maurice Gueguen)

 

"Celui que j'ai envoyé au mitard, je ne l'ai pas oublié"
Le passé sombre de la colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Île-en-Mer.
Voir france3-regions.francetvinfo.fr

"2041 l'Odyssée paysanne pour la santé de l'homme et de la planète", un excellent bouquin de Jean-Marie Séronie, membre de l'Académie d'agriculture

L’agriculture est aujourd’hui au coeur de nombreux défis de la modernité. Les vingt prochaines années s’annoncent comme passionnantes et mouvementées, une véritable odyssée paysanne. C’est un enjeu majeur pour la santé des hommes et de la planète.

Le grand pari des vingt prochaines années est de faire évoluer simultanément et à des rythmes compatibles entre eux, la demande des consommateurs vers plus de naturalité, la transition alimentaire, l’évolution agroécologique d’agricultures utilisant de moins en moins d’intrants chimiques et l’action publique.

Toutes ces évolutions dessineront un paysage agricole nouveau. Les paysans, acteurs majeurs de ces évolutions, seront encore plus demain de véritables « entrepreneurs du vivant ».

Cet essai analyse les grandes tendances (société, sciences, politique, géostratégie) qui façonneront les agricultures futures. Il propose des clefs pour imaginer les contours des agricultures françaises aux termes de l’odyssée des vingt prochaines années, identifier les marges de manoeuvre pour s’adapter et anticiper.

L’auteur s’adresse aux agriculteurs, aux spécialistes agricoles comme à toute personne motivée par le décryptage des futurs possibles. Ce livre ne requière donc aucune connaissance agricole préalable.

Il peut se lire en continu ou se « picorer » au gré de vos envies.
Voir agroeconomie.com
Voir editions-france-agricole.fr


"Préservons les milieux avec tous ceux qui pratiquent la nature au quotidien" avec Sylvie Brunel (Interview - 05.04.2024)
.../...
Je pense très sincèrement que les membres du gouvernement sont parfaitement conscients des aberrations pesant sur l’agriculture, et notamment sur l’agriculture française, qui, par sa « méditerranéisation » et son « aquitanisation », avec le changement climatique, est particulièrement exposée, mais que la marge de manœuvre de nos ministres est limitée : au-dessus, Bruxelles, en-dessous, l’administration, face à eux, les ONG écologistes, et les médias avec qui elles travaillent en cogestion (cogestion qui touche aussi le ministère de l’environnement, littéralement otage des activistes du climat et de la biodiversité).

La trajectoire du paquebot des règlementations incohérentes, inadaptées ou arbitraires va être longue à modifier, mais la prise de conscience est enfin là : quand les agriculteurs jettent l’éponge, découragés, ce qui les remplace est dramatique : la friche, l’embroussaillement, des déserts ruraux, les méga-incendies… Personne n’a rien à y gagner, ni notre économie, ni nos emplois, ni même la nature, même si une armée grossissante de gardiens de l’environnement, rémunérés sur fonds publics, envahit les territoires sans rien produire d’autre que de la norme, des contrôles, des sanctions.

Or il y va de la souveraineté alimentaire de la France, de l’Europe, dans un monde où l’arme alimentaire est revenue au premier plan. Poutine, nouveau maître du blé, en use avec cynisme, ne soyons pas aveugles ou naïfs !

Je pense très sincèrement que les membres du gouvernement sont parfaitement conscients des aberrations pesant sur l’agriculture, et notamment sur l’agriculture française, qui, par sa « méditerranéisation » et son « aquitanisation », avec le changement climatique, est particulièrement exposée, mais que la marge de manœuvre de nos ministres est limitée : au-dessus, Bruxelles, en-dessous, l’administration, face à eux, les ONG écologistes, et les médias avec qui elles travaillent en cogestion (cogestion qui touche aussi le ministère de l’environnement, littéralement otage des activistes du climat et de la biodiversité).

La trajectoire du paquebot des règlementations incohérentes, inadaptées ou arbitraires va être longue à modifier, mais la prise de conscience est enfin là : quand les agriculteurs jettent l’éponge, découragés, ce qui les remplace est dramatique : la friche, l’embroussaillement, des déserts ruraux, les méga-incendies…

Personne n’a rien à y gagner, ni notre économie, ni nos emplois, ni même la nature, même si une armée grossissante de gardiens de l’environnement, rémunérés sur fonds publics, envahit les territoires sans rien produire d’autre que de la norme, des contrôles, des sanctions. Or il y va de la souveraineté alimentaire de la France, de l’Europe, dans un monde où l’arme alimentaire est revenue au premier plan. Poutine, nouveau maître du blé, en use avec cynisme, ne soyons pas aveugles ou naïfs !
.../...
Voir europeanscientist.com


Atlas des vins insolites, par Pierrick Bourgault

Depuis une trentaine d'années, j'écoute celles et ceux qui cultivent les ceps, vendangent le raisin et élaborent le vin, dans le vaste monde. Bien souvent, cépages et technologie sont internationaux, même si l'on découvre, ici et là, d'ingénieuses variantes, des cépages locaux, de passionnantes initiatives personnelles. Et parfois, des vins carrément insolites, issus de vignes cultivées sous des climats inhabituels, dans des terroirs improbables, des cépages oubliés, voire créés. Certains vignerons nous offrent des vinifications originales, des saveurs étonnantes et l'histoire de leurs vies. Autre intérêt de ce tour du monde des vins insolites : rappeler les méthodes classiques et expliquer leur contournement. Bref, la pédagogie par la différence.

À notre époque mondialisée, l'uniformisation des techniques et des goûts semble inévitable. Or quelques vignerons cultivent la vigne sous des climats et dans des terroirs improbables, sauvent des cépages oubliés ou bannis, retrouvent ou créent des vins. Certains même perpétuent les méthodes de l'Antiquité.

Quelques exemples, à travers le monde : des ceps hauts de 15 mètres en Italie et au Portugal, les vins de glace du Québec, des vignes héroïques inscrites au patrimoine culturel de l'Unesco, le vin du désert de Gobi, ces cuvées d'Indonésie issues d'une récolte continue, un Vin de la paix associant plus de 600 cépages du monde entier, une vendange du 31 décembre, des vignes qui écoutent de la musique classique, le vin d'amphores de Géorgie, un effervescent à dégorger soi-même...

L'Atlas des vins insolites est paru 19 octobre, Atlas of Unusual Wines est déjà sorti en Grande-Bretagne le 13 octobre et sera distribué aux États-Unis le 4 décembre. Atlante dei vini insoliti  a rendez-vous avec l'Italie le 23 octobre. La traduction espagnole Atlas de vinos insolitos sera disponible le 14 novembre et une édition allemande Atlas außergewöhnlicher Weine est prévue en 2024. Les éditions Jonglez offrent à ce thème une diffusion mondiale.

Cet ouvrage succède à Vins insolites, qui avait reçu le Prix OIV 2016 vins et territoires, le premier prix pour la France aux Gourmand World Cookbook Awards 2016 et le grand prix Spirit 2016. L'Afja m'a remis le grand prix du journalisme agricole pour mes reportages en Irak, en particulier sur les vins clandestins que je révèle dans cet Atlas des vins insolites.
Afin que vive le vin !
Voir par exemple fnac.com


Manifeste pour une Camargue vivante

La Camargue est belle et attirante grâce à l’action aménageuse de ceux qui y produisent des richesses.

Ce sont les acteurs de l’agriculture et de l’élevage, de l’industrie, du tourisme, de la chasse et de la pêche, des services, du commerce et du transport, toutes les entreprises qui s’y sont établies pour la faire vivre, y créer des revenus, des emplois, des patrimoines. Ce sont les artisans et les artistes, ce sont tous ses habitants qui l’admirent tous les jours.

Les paysages qu’ils ont construits sont le fruit d’une longue expérience et d’un interventionnisme qui ne cesse jamais.

En Camargue, la nature est le produit d’une culture. Elle existe grâce à une civilisation très ancienne, mais toujours bien vivante et dynamique, qui questionne en permanence son environnement, les contraintes qu’il exerce, et les opportunités qu’il offre.

Aucun des acteurs économiques de Camargue ne peut admettre qu’elle soit aujourd’hui l’objet d’une politique de repli et de renoncement.

Accepter la « renaturation », c’est-à-dire l’abandon, au nom du changement climatique, c’est condamner la Camargue vivante et économiquement productive à disparaître.

Le sel reste une richesse et un atout pour la Camargue. Sa menace peut facilement être circonscrite et régulée si on le souhaite. Pour l’économie, les emplois, les paysages, les oiseaux, la biodiversité. Pour tous, en réalité.

La Camargue peut être protégée si on le veut.

Présente en Camargue depuis cent-cinquante ans, ayant joué un rôle-clé dans son aménagement, l’entreprise des Salins du Midi a décidé de continuer à mettre ses puissants moyens dans la défense d’une Camargue vivante et dynamique.

Indispensables à la souveraineté alimentaire, énergétique et stratégique de la France, les Salins du Midi s’engagent, avec tous les acteurs de Camargue qui souhaitent se joindre à elle, à protéger la Camargue productive, mais aussi protectrice, des paysages, des emplois, des richesses, de la nature.

Nous appelons tous ceux qui souhaitent que la Camargue reste vivante à se joindre à nous.

Hubert François, Président des Salins du Midi

Voir change.org


Introduction à l’histoire du groupe EXEL

L’histoire d’EXEL industries commence lorsqu’en 1946, Vincent Ballu, père de Patrick Ballu Président de l’actuel conseil d’Administration, invente et construit lui-même le premier « tracteur enjambeur ». Il est destiné aux vignobles de Champagne de la célèbre maison Moët et Chandon. En 1947, cette réalisation lui vaudra le premier prix de « l’Association viticole champenoise ». Elle sera à l’origine de la motorisation de la culture de la vigne en Champagne, puis dans tous les vignobles étroits.
Voir exel-industries.com


En quarante ans, j'ai repris une centaine de sociétés - Patrick Ballu, Groupe Exel
Voir l'incroyable épopée d'un constructeur champenois (vu dans Le Betteravier Français)


Enjamber l'espace et le temps. EXEL Industries, 70 ans de recherche d'excellence pour faire différemment et mieux qu'avant

En 70 ans, Tecnoma, petite entreprise d’Épernay, est montée sur le podium des leaders mondiaux dans chacune de ses activités.

Voici l’histoire de la success story familiale à la française qu’est Exel Industries. Connaît-on beaucoup de groupes industriels français, restés indépendants et familiaux à plus de 80 %, et capables de grandir en attirant et fédérant harmonieusement des entreprises autonomes, tout en respectant leur ADN ?

Un groupe français, parti de rien en 1952, qui réalise maintenant plus d’un milliard d’euros avec 4 000 femmes et hommes, en majorité hors de France ? Un groupe mettant en avant l’humain, la confiance et l’initiative de chacun, pour mieux tendre vers l’excellence, au point de s’en inspirer pour lui donner son nom : Exel Industries ?

Ce groupe, Patrick Ballu, qui a permis cette expansion remarquable avec sa famille et ses équipes passionnées, en raconte ici la saga et livre, à coeur ouvert, quelques-unes de ses clés. De nombreux autres témoins viennent aussi éclairer, sous leur angle personnel, cette belle aventure humaine et collective. Une épopée portée par l’innovation, l’agilité, l’initiative, l’audace, le pragmatisme. « Et, à certains moments, par la chance aussi… qu’il faut savoir saisir. »

Voir par exemple sur amazon.fr


Courrier d’un lecteur de cette gazette

Merci pour votre e-mail qui m’a permis de m’abonner au lien RSS.
Jeune agro dans les années 90 qui faisait la pige chez Réussir ou Agriculture magazine, je vous avais rencontré à l’Acta alors que vous étiez un « pionnier » de l’Ag-tech.
Aujourd’hui, l’informatique ne définit qu’une petite partie de l’Ag-tech et je pense qu’il vous faudrait élargie la portée de vos communications aux champs de la régulation de process (embarquée ou non), la valorisation de la data (AI comprise) car on évolue sans aucun doute vers des solutions intégrées.
Contact : Olivier BERTHELIER
olivier.berthelier(a)priva.com


Ma réponse : Merci pour votre message sympathique !
Il me semble que j’ai abordé de temps en temps les sujets que vous évoquez, mais sans doute insuffisamment : merci d’avance de me communiquer les liens dont vous auriez connaissance !

Sur le site de l’Académie d’agriculture, quelques séances organisées par des collègues ou moi-même :

> Machinisme à l’heure de la révolution numérique (13 mars 2024)

> Data Sciences en Agriculture (15 mai 2023)

> La guerre des données agricoles aura bien lieu ! (9 mars 2022)

> Webinaire au moment du Covid : Agriculture et numérique : grand basculement, intelligence et résilience face à la pandémie de la codiv-19 et au confinement

> Robotisation en élevage : état des lieux et évolution (16/01/2019)

> L’élevage de précision, une source d’innovations et d’évolution des métiers dans les filières animales (11/10/2017)


Agir avec la nature au XIXe siècle, À propos d'oiseaux, d'agriculture et d'émergence de l'écologie, par Christian Levêque

Le débat qui s'est instauré au milieu du XIXème siècle sur le rôle des oiseaux insectivores en tant qu'auxiliaires de l'agriculture, s'inscrit dans la démarche " agir avec la nature ". Les scientifiques ont fait l'hypothèse que les dégâts causés par les insectes aux cultures, résultaient de l'érosion des populations d'oiseaux insectivores soumis à une forte prédation par la chasse et le braconnage.

On parlait déjà à cette époque, de la disparition prochaine de plusieurs espèces d'oiseaux de la faune française.

Si la protection des oiseaux sera acquise en 1902, la distinction opérationnelle entre utile et nuisible s'est avérée difficile et ce débat perdure. C'est durant cette période que les concepts de l'écologie ont émergé: rôle des facteurs de l'environnement sur la distribution des espèces, équilibre des systèmes écologiques, régulation des populations par les chaines trophiques, etc.

Des concepts hérités à la fois de la pensée créationniste et du sens commun dont certains seront remis en cause par la suite.

Voir pressesdesmines.com


Eagle snatches a fish from the surface of the water and swallows it in mid air
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L'Inde en trois dimensions avec la nouvelle technique de 4K. Une pure merveille !!!
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Rédacteur de cette gazette : Guy Waksman
Membre de l'Académie d'Agriculture ; Médaille de vermeil de l'Académie d'Agriculture 2006
Ancien directeur d'ACTA Informatique ; Ancien président de l'AFIA ; Ancien président de EFITA, European Federation for Information and Communication Technology in Agriculture, Food Industry and the Environment (2013-2015) ; Ingénieur Agronome (Montpellier 70) ; Institut de Contrôle de Gestion (78-80) ; Mérite agricole (Officier)
Mél : guy.waksman(a)laposte.net


Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

IMPÔTS (Les) : Deux milliards d'impôts ? J'appelle plus ça du budget, j'appelle ça de l'attaque à main armée.
Michel AUDIARD

Signalé par Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

You ever wish that fireworks were incredibly quiet and also didn't disappear so quickly and also you could keep them in your home and also you could hold them in your hands? Because if so, I'd love to introduce you to, flowers.
Jonny SUN, author and illustrator (b. 12 Mar 1990)




Informatique et numérique agricole


Du côté des gazettes afia et efita

>>> Statistiques de la dernière gazette AFIA

>>> Latest issue of the Efita Newsletter nb 1089 dated April 01, 2024

>>> Latest available statistics for the efita newsletter


Les élevages bovins viande toujours plus connectés

84 % des éleveurs allaitants seraient équipés d’au moins un objet connecté, d’après l’Idele. L’Institut vient de publier les résultats d’une enquête auprès d’éleveurs bovins viande qui recense les technologies utilisées ainsi que les bénéfices et limites à leurs usages.

Saviez-vous qu’un élevage bovin viande possède en moyenne 2,3 objets connectés ? C’est ce qu’a révélé une enquête réalisée par l’Idele au printemps 2023 qui a récolté 633 réponses d’éleveurs allaitants français.

 


Sciences et Pseudo-Sciences n°348 (avril 2024) : Science et justice. L'expertise est-elle fiable ?

>>> Editorial : Intégrité et neutralité scientifiques dans le débat démocratique

>>> Expertise judiciaire
> Expertise scientifique en justice : quelle fiabilité ? par Jean-Paul Krivine
> Utiliser la science pour éclairer la justice : les enjeux de l’expertise criminalistique par Damien Charabidze
> La science au secours de la justice : le cas exemplaire de l’affaire Kathleen Folbigg par Christophe de La Roche Saint-André
> Le compteur Linky au tribunal par Anne Perrin

>>> Médecines alternatives
> Détox : info ou intox ? par Valentin Ruggeri
> Bien-être et fausse médecine : quand la physique quantique est récupérée par les pseudo-sciences par Aymeric Delteil
> Sophrologie, une pseudo-science qui s’invite sur les bancs des écoles ? par Christophe Adourian
> L’Ordre des médecins et l’homéopathie par Jean-Paul Krivine



Food Tech in Europe – 2024: Investments, innovation and trends report on the state of the European FoodTech in 2024

Investments in European FoodTech startups are declining, but there are many reasons for hope

European FoodTech startups raised €4.3B in 2023, a 35% decrease from 2022, and 56% from 2021 when investments reached their peak.

If investments are declining in Europe, they are much less affected than in other regions. Global investments decreased by almost 56% between 2022 and 2023. As a consequence, Europe’s FoodTech weight increased. Now, Europe accounts for 32% of worldwide FoodTech investments, up from only 14% in 2020.

While there is less money, we observed an increase in the number of deals, notably in early-stage. Investors are still very active in Europe and are betting on startups with an edge to surf long-term trends. In turn, the decrease in funding is due to a drastic reduction in large deals.

With some exceptions, European ecosystems have been affected similarly. The UK, France, and Germany remain the three leaders. The most badly affected ecosystems are those depending on a single (often delivery-oriented) startup.
.../...
See digitalfoodlab.com

Digital Food Lab Statistics 1

18/04/2024
 


Digital Food Lab Statistics 2

18/04/2024
 


Digital Food Lab Statistics 3

18/04/2024
 



Publication diffusée grâce au soutien de :
page facebook


Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

INTELLECTUEL (Assis) : Il va moins loin qu'un con qui marche.
Michel AUDIARD

Signalé par Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

Humans think they are smarter than dolphins because we build cars and buildings and start wars etc., and all that dolphins do is swim in the water, eat fish and play around. Dolphins believe that they are smarter for exactly the same reasons.
Douglas ADAMS, writer, dramatist, and musician (1952-2001)



Informatiques et réseaux


IA et RGPD : sont-ils compatibles ?

Quelle part d’incertitude faut-il accepter dans la mise en conformité des IA avec le RGPD ? Les réponses de la CNIL donnent quelques pistes mais des questions demeurent.
Voir itespresso.fr


Cybersécurité : le plan de Docaposte pour convaincre les PME, par Clément Bohic, 29 mars 2024

Docaposte a sélectionné une douzaine de spécialistes français pour créer un Pack cybersécurité spécialement étudié pour répondre aux menaces de cybersécurité qui pèsent sur les PME.
Voir itespresso.fr


Comment Gemini irrigue les produits data de Google Cloud ?

De BigQuery à Looker, Gemini se diffuse dans l’offre data de Google Cloud… pour l’heure essentiellement sous forme expérimentale.
Voir silicon.fr


Peines de cœur, by Charles Sprague Pearce, Musée des beaux-arts de Virginie

03 - 18/04/2024
 


Young shepardess by Wenceslas Vaclav von Brozik, Czechoslovakian (1851-1901)

04 - 18/04/2024
 



Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

JUSTICE (La) : Elle est comme la Sainte-Vierge, si on ne la voit pas de temps en temps, le doute s'installe.
Michel AUDIARD

Signalé par Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

Simplicity is the ultimate sophistication.
Leonardo DA VINCI, painter, engineer, musician, and scientist (1452-1519)


Agricultures


Avenir de l’agriculture : Le contenu du projet de loi agricole présenté en conseil des ministres

Présenté le 3 avril en conseil des ministres, le projet de loi pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture comporte trois volets destinés à favoriser et sécuriser l’installation et l’activité des agriculteurs, face aux défis générationnel et climatique.

Présenté le 3 avril en conseil des ministres, le projet de loi pour la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture comporte trois volets destinés à favoriser et sécuriser l’installation et l’activité des agriculteurs, face aux défis générationnel et climatique.
Voir agri-mutuel.com


Le portage foncier, un « outil » pour faciliter l’accès aux terres agricoles
.../...
Mais le développement du portage soulève des craintes. L’association Agir pour l’environnement redoute que la création de GFAI « précipite la fin de la paysannerie » en permettant « de lever des capitaux auprès des entreprises et des multinationales ». « Certaines structures de portage, de type investisseur, recherchent une rentabilité incompatible avec la transition agroécologique voire qui peut menacer la viabilité économique des fermes et l’autonomie des agriculteur·trices », s’inquiétait aussi Terre de liens en février.

Le président des Safer reconnaît qu’« il y a un vrai risque de financiarisation » si le dispositif est préempté par des acteurs recherchant la rentabilité en misant sur une hausse du prix des terres. « Il faut qu’on soit dans un système économique et pas dans un système financier », plaide M. Hyest.

Les Safer travaillent depuis plusieurs années sur un fonds de portage nommé ELAN, dans lequel les Français pourraient « acheter des parts » et « accompagner l’installation de jeunes agriculteurs », une manière selon M. Hyest de rapprocher « nos concitoyens et les agriculteurs ».
Voir agri-mutuel.com


L'élevage de ruminants et les services rendus. Approfondir et expliquer les services rendus par l'élevage

Le système d’élevage français de ruminants s’inscrit dans un objectif de production durable et responsable, et il participe à notre souveraineté alimentaire. Principalement herbager et à taille humaine, il est autonome et respectueux du bien-être animal. Il entretient un lien fort avec les territoires, il façonne les paysages, participe au maintien de la fertilité des sols, contribue à stocker du carbone et à préserver la biodiversité en valorisant et en entretenant les ressources naturelles. L’élevage de ruminants rend ainsi de nombreux services, souvent méconnus, que la CNE et les filières, avec l’appui de l’Institut de l’élevage, souhaitent valoriser et faire savoir.

Grâce à la synthèse de connaissances scientifiques et techniques, 22 fiches thématiques ont été produites afin d’établir une description objective, chiffrée et argumentée de la réalité des pratiques et des services rendus, ainsi que des solutions mises en œuvre et portées par la profession et les filières pour progresser.

Les fiches seront diffusées progressivement du mois d’avril jusqu’au mois de septembre 2024.
Voir idele.fr


Énergies renouvelables : des cultures à l’ombre des panneaux photovoltaïques et les pieds au frais, à Brouchy dans l’Aisne

Le 21 septembre 2023, Benoît Bougler inaugurait, sur son exploitation, le premier site agrivoltaïque français de l’entreprise TSE équipé d’un système d’irrigation. Retour sur les premiers mois d'expérience.
Voir tema-agriculture-terroirs.fr


Deux photos dans L’Action Agricole Picarde sur le projet de M. Bougler à Brouchy

18/04/2024
 

 
18/04/2024
 


Agrivoltaïsme : le gouvernement a finalisé les conditions d’installation

Le gouvernement a arrêté le cadre dans lequel les agriculteurs pourront installer des panneaux solaires dans leurs champs dans un décret dont la publication est attendue « dans les tout prochains jours », un texte qui prévoit notamment que les baisses de rendement induites ne peuvent pas excéder 10 %.

Enfin, le décret fixe à 40 % la surface maximale du terrain agricole couverte de panneaux solaires, sauf pour les projets qui ont déjà largement fait leurs preuves, conformément à ce qu’avait annoncé Mme Pannier-Runacher.
Voir agri-mutuel.com


Dans la plaine par Jules Breton

05 - 18/04/2024
 


Gleaners, 1882, Sir George Clausen (English painter, 1852-1944)

06 - 18/04/2024
 


Loin des discours théoriques, découvrez les témoignages authentiques d'agriculteurs pleinement acteurs de l'agroécologie

Cyril R. : exploitation en polyculture-élevage dans le Tarn
Paul G. : Exploitation en grandes cultures dans la Somme
Mathieu R. : exploitation en polyculture-élevage dans la Marne
Thomas D. : exploitation viticole en Gironde
Voir basf-agro.fr


Aqua Domitia

Le programme Aqua Domitia est porté par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, qui en a confié la réalisation à BRL, concessionnaire du Réseau Hydraulique Régional.

Ce programme s'inscrit pleinement dans la stratégie d'adaptation au changement climatique de la Région et dans son Plan d’intervention de gestion intégrée de l’eau. Il apporte des ressources en eau sécurisées, renouvelables, pour accompagner le développement économique des territoires tout en allégeant la pression sur les milieux aquatiques les plus fragiles (plus de 8 millions de m3, issues du Rhône ou de la réserve de Jouarres, vont se substituer à des prélèvements dans des ressources locales en tension).

Ces nouvelles ressources, d'une capacité volontairement limitée (2,5 m3/s au maximum) s'inscrivent dans une logique d'économie d'eau intégrant une réduction des consommations individuelles et une amélioration de l'efficience des réseaux. Elles contribuent à une sécurisation durable des besoins en eau entre Montpellier et Narbonne et facilitent le partage des ressources (appui à la mise en oeuvre de 5 Plans de Gestion des Ressources en Eau (PRGE): Hérault, Orb, Astien, Thau et Basse Vallée de l'Aude).

Le programme Aqua Domitia complète le Réseau Hydraulique Régional et sécurise l'alimentation d'une centaine de communes supplémentaires, grâce à un maillage des réseaux alimentés par le Rhône avec ceux alimentés par l’Orb, l’Hérault ou l’Aude. Cet aménagement progressif est mis en oeuvre maillon par maillon, au rytme des besoins des territoires.
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Voir reseau-hydraulique-regional.fr


Christian Dupraz, « L'agrivoltaïsme s'imposera comme l'une des manières les plus intelligentes de produire de l'électricité »

L’agrivoltaïsme est-il un atout pour les agriculteurs et la transition énergétique ? Oui, à condition que ce système soit strictement encadré, répond dans cette interview le chercheur à l’Inrae Christian Dupraz, qui a inventé le terme d’« agrivoltaïsme ». Le risque étant que l’agriculture soit abandonnée sur les parcelles concernées. Problème : le projet de décret publié en décembre dernier met les agriculteurs dans une situation impossible, qui menace la réussite même de la filière.

>>> Environnement Magazine : En matière de rendement agricole, les études sur l’agrivoltaïsme sont (très) contradictoires… Quel est le bilan de vos recherches ?

Christian Dupraz : Il faut effectivement être prudent avec les études. Les industriels ont tendance à davantage publier les conclusions positives que négatives, et ils sont souvent propriétaires des résultats puisque ce sont eux qui financent les recherches. Notre base de données est donc probablement un peu biaisée.

Nous – les équipes de l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) – avons réalisé une synthèse des résultats validés scientifiquement. À partir de ceux-ci, nous avons observé une relation statistique très claire entre le taux de couverture et le rendement des cultures. Plus le taux de couverture augmente, plus les rendements baissent significativement. Avec un taux de couverture de parcelle de 40 % [tel que le prévoit le projet de décret publié en décembre dernier, ndlr], le rendement chute également d’environ 40 % sous les panneaux en moyenne, en tenant compte des zones non cultivables à cause de l’installation. Il y a bien sûr des contre-exemples – certaines cultures étant moins impactées par l’ombre, comme les framboises, mais cela ne suffit pas à changer cette relation générale.

>>> N’y a-t-il pas des configurations (sécheresse, gel…) où s’équiper de panneaux photovoltaïques est plus intéressant en matière de production ?

Bien sûr. S’il y a une canicule, une sécheresse, les rendements sous les panneaux peuvent être aussi élevés, voire plus élevés qu’au soleil.

Mais la question importante est : quel va être l’effet en moyenne ? C’est-à-dire, est-ce que cette sécheresse ou cette canicule arrivera tous les ans ou tous les 30 ans ? La compétition pour la lumière arrive tous les ans, alors que les panneaux ne deviennent bénéfiques pour les cultures que de temps en temps.

L’objectif de nos recherches est d’estimer une moyenne de l’impact final des panneaux, en considérant les aléas climatiques.

>>> Du côté de l’élevage, n’était-ce pas bénéfique sur tous les points ?

L’ombre est toujours bénéfique pour les animaux lorsqu’il fait chaud. Les panneaux verticaux peuvent aussi protéger du vent. En revanche, l’herbe fonctionne comme la plupart des autres cultures : elle a besoin de lumière pour pousser.

>>> La France vise 100 gigawatts de puissance photovoltaïque d’ici 2050. Dans quelle mesure l’agrivoltaïsme peut contribuer à cet objectif ?

D’après nos estimations, au moins la moitié de l’objectif de 100 GWc sera produit grâce à l’agrivoltaïsme, qui présente un bon compromis entre la faisabilité et le coût [en 2022, l’Ademe a recensé en France 167 projets agrivoltaïques pour 1,3 GW, ndlr].

Évidemment, si on fait de l’électricité à n’importe quel prix, poser des panneaux solaires sur les toits résidentiels, en France, suffirait. Mais cette électricité serait absolument hors de prix : elle nécessiterait d’équiper des petits toits mal foutus, qu’il faut parfois désamianter ou qu’il faut renforcer… Sans compter que ce sont des projets de petite taille. Le coût de production grimpe à 150-180 € /MWh contre 80-90 pour l’agrivoltaïsme.

La force de l’agrivoltaïsme est de proposer des terrains très simples à aménager, plats et proches des postes de raccordement. Ces projets sont certes plus chers que les panneaux solaires installés directement au sol – de l’ordre de 10 euros par mégawatt, mais ils permettent de conserver le rendement agricole. C’est gagnant-gagnant.

Pour produire l’équivalent de la production électrique actuelle de nos 56 réacteurs nucléaires français, il faut 500 000 hectares en agrivoltaisme, soit seulement 2 % de la surface agricole française. On a donc un gisement énorme, disponible partout. C’est pourquoi je suis persuadé que l’agrivoltaïsme s’imposera comme l’une des manières les plus intelligentes de produire de l’électricité, sans stériliser les sols.

>>> Certains, à l’instar de la Confédération paysanne, estiment pourtant que l’agrivoltaïsme menace directement l’agriculture…

Il y a aujourd’hui un écart d’environ 1 à 100 entre le revenu agricole et le revenu électrique à l’hectare permis par l’agrivoltaïsme. Aujourd’hui, les industriels, pour capter les bons terrains, proposent un loyer jusqu’à 5.000 euros par hectare. C’est une aubaine extraordinaire pour le propriétaire ou l’agriculteur. C’est évident. C’est aussi une incitation à ne plus cultiver. Pourquoi s’embêter à continuer à travailler si on gagne davantage sans rien faire ? Le système « gagnant-gagnant » de l’agrivoltaïsme repose néanmoins sur le fait que l’agriculteur continue à cultiver.

On a par exemple eu un très mauvais précédent avec les serres photovoltaïques, recouvertes jusqu’à 50 % de panneaux. Résultat : plus rien ne poussait correctement dessous, et la plupart de ces serres sont vides aujourd’hui. C’est l’un des risques avec l’agrivoltaïsme, s’il n’y a pas d’encadrement. Pour permettre la réussite de ce système, la réglementation est essentielle pour éviter l’abandon de l’agriculture sur les terrains concernés.

Or, aujourd’hui, la loi [adoptée en mars 2023, ndlr] et le projet de décret, tels qu’ils ont été rédigés, mettent les agriculteurs dans une situation impossible. Ils autorisent les exploitants à mettre beaucoup de panneaux mais exigent des agriculteurs qu’ils n’aient qu’une baisse de 10 % du rendement. Les agriculteurs sont piégés. Sans oublier que cela risque de provoquer des tensions entre ceux qui installent des panneaux, et ceux qui n’en installent pas. Pour ces raisons, il est selon moi plus raisonnable de fixer un taux de couverture maximal à 20 %, qui entraînerait une baisse des rendements de seulement 15 à 20 %.

>>> Y a-t-il des retours d’expérience à l’étranger ?

Il y a un exemple absolument édifiant au Japon. La loi y est moins exigeante qu’en France : elle demande aux agriculteurs de faire 80 % de rendement. Pendant une dizaine d’années, il n’y a pas vraiment eu de contrôle, jusqu’à récemment... et aucun agriculteur n’arrive à atteindre l’objectif de rendement. La situation est donc devenue très instable parce que le risque est fort que les installations perdent leur tarif de rachat de l’électricité et deviennent déficitaires, ce qui conduirait au démantèlement des infrastructures. La conséquence la plus grave étant que les banques ne veulent plus financer ce type d’investissement parce que la menace de faillite est trop forte.

Il faut absolument éviter cette situation en Europe et en France. Les Allemands ont par exemple été beaucoup plus pragmatiques en fixant un objectif de 66 % de rendement – contre 90 % en France.

De plus, la loi française prévoit des contrôles de rendements, programmés à l’avance. C’est ridicule. Les agriculteurs à qui j’en parle rigolent. Ils me disent : « Écoutez, s’il faut prouver que ça pousse mieux sous les panneaux qu’au soleil, c’est facile, il suffit d’oublier l’engrais au soleil ». C’est extrêmement facile à falsifier.

>>> La FNSEA, contrairement aux Jeunes Agriculteurs, soutient le taux de couverture à 40 %. Pourquoi ?

Le syndicat s’est rangé derrière les industriels pour que les agriculteurs puissent bénéficier de cette poule aux œufs d’or. Jusqu’à 1 million d’hectares de terres sont déjà pré-contractualisés à ce jour ! Ils ne se sont pas rendu compte du piège dans lequel ils s’enfermaient : les agriculteurs ne pourront pas assurer le rendement. Mais la position de la FNSEA a évolué depuis, ils sont plus prudents maintenant et sont favorables au contrôle et à un encadrement plus strict.

>>> Y a-t-il une piste d’évolution du décret ?

Actuellement, le décret est en consultation au Conseil d’État. On nous dit qu’il a été légèrement modifié. Je ne m’attends pas à ce qu’il y ait une révolution. Il devait être publié en janvier, puis en février, puis en mars… Il est désormais attendu en avril. On verra ! *

* Le décret a été publié le 9 avril et conserve le taux de couverture à 40 %, avec une baisse de rendement maximum de 10 % par rapport à la moyenne de rendement observée sur une parcelle témoin.
Voir environnement-magazine.fr


Agrivoltaïsme et économies d'eau : les synergies émergent

Quand les ombrières agrivoltaïques s'articulent en fonction des besoins des plantes et les protègent des aléas, les économies d'eau sont possibles. Des arguments qui ont du poids en cette période où l'eau manque déjà. Reportage dans le Vaucluse.
Voir actu-environnement.com


L’AFBV appelle les députés européens à voter le 24 avril en faveur du règlement sur les Nouvelles Techniques Génomiques (NGT)

- L’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) publie aujourd’hui ses commentaires sur les amendements votés le 7 Février 2024 par le Parlement européen sur le projet de règlement des NGT présenté par la Commission. Ces commentaires peuvent être consultés sur le site web de l’AFBV.

- L'AFBV a analysé les deux rapports de l'ANSES relatifs aux propositions de la Commission sur les NGT. Elle ne voit aucun élément ou argument dans ces deux documents qui soit de nature à remettre en cause les fondements scientifiques de la proposition de la Commission rédigée sur la base des nombreux avis des experts de l'EFSA. D'autres agences réglementaires européennes, notamment allemande, belge et néerlandaise, confirment également le bien-fondé scientifique de la proposition de la Commission.

- Le Parlement européen sera appelé à voter à nouveau le 24 avril 2024 sur le projet de Règlement de la Commission relatifs aux NGT.

L’AFBV appelle les députés européens à voter le 24 avril en faveur de ce règlement des NGT indispensable pour permettre à l’agriculture européenne de s’adapter au changement climatique et à la transition agroécologique et de rester mondialement compétitive.
Voir biotechnologies-vegetales.com
Contact : Gil KRESSMANN
Mél : gil.kressmann(a)wanadoo.fr


Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

LANGAGE (Un) : Le langage des chiffres a ceci de commun avec le langage des fleurs, on lui fait dire ce que l'on veut. Les chiffres parlent, mais ne crient jamais.
Michel AUDIARD

Signalé par Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

If only I could so live and so serve the world that after me there should never again be birds in cages.
Isak DINESEN (pen name of Karen BLIXEN), author (1885-1962)6


Du côté des écrivains et artistes paysans


> Les écrivains paysans au salon de l’Agriculture

3 interviews de nos auteurs ont fait l’objet de vidéos sur le stand d’Agridemain :

- Marcel Marloie, président de l’AEAP
- Claude Chainon, vice-président
- Jean-Paul Sozedde

> Jean-Paul Sozedde: "Emma ou l'honneur du grognard auvergnat"


Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

LANGUES (Des) : La capacité de parler plusieurs langues est un atout : celle de fermer sa gueule est inestimable.
Michel AUDIARD

Signalé par Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

In their youth both Herder and Schiller intended to study as surgeons, but Destiny said: "No, there are deeper wounds than those of the body, -- heal the deeper!" and they wrote.
Jean Paul RICHTER, writer (1763-1825)



Agenda


Métabolites spécialisés des plantes et agriculture

24 avril 2024 – 14h30 – Académie d’agriculture ou youtube.com
Comment mieux protéger les plantes contre des maladies, des ravageurs et des stress abiotiques ?

Les plantes peuvent produire elles-mêmes des métabolites spécialisés ayant des rôles physiologiques et écologiques majeurs tout au long de leur cycle de vie. De plus, certains de ces métabolites présentent des effets positifs sur la nutrition et la santé animale et humaine, et constituent des sources de médicaments, de colorants, d’arômes ou de parfums pour l’industrie alimentaire, cosmétique et la santé.

De nouvelles techniques d’amélioration des plantes devraient permettre de réintroduire ces composés de façon raisonnée et optimale dans les plantes cultivées.
Voir academie-agriculture.fr


Séminaire : Démêlons les mots des agricultures durables : de l’agroécologie à l’agriculture régénératrice… de quoi parle-t-on ?

22 mai 2024 - Institut Agro de Montpellier
Voir agrosys.fr


Le chat olympique

18/04/2024

 



Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

MANGER : Ceux qui mangent sans grossir, méritent de baiser sans jouir.
Michel AUDIARD

Signalé par Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

The buck stops here.
Harry TRUMAN, 33rd US president (1884-1972)



Du côté des gazettes et des blogs agricoles


Du côté de vitisphere.com : Que ça vaille le coût, par Alexandre Abellan, 12 avril 2024

De la mission parlementaire sur Egalim au projet de loi écologiste sur les prix planchers, la question du juste prix agricole reste au cœur des préoccupations politiques, au lendemain des manifestations paysannes du cœur d’hiver et à la veille des élections européennes de cette fin de printemps. La crise commerciale pesant sur les vignobles rouges (Bordeaux, Langedoc, Rhône…), un outil de régulation du prix de base s’appuyant sur Egalim commence à y faire consensus : les viticulteurs espérant pouvoir vivre décemment de leur travail et investir dans l’avenir (de leur outil de production, mais aussi du potentiel la transmission), les négociants rêvant ne plus avoir à pinailler le moindre centime (et craindre de signer des contrats condamnables par le justice, faute de proposer des prix décents…), les distributeurs se projetant sur un terrain de jeu où le plancher tarifaire sera le même pour tous les concurrents (et où le consommateur ne jouera pas au plus petit prix… peut-on espérer).

Si ce n’est la remise en cause par les courtiers, on pourrait croire que la juste rémunération de tous les échelons de la filière devient une lapalissade… Mettons ce nouveau truisme du partage de valeur entre tous les échelons sur le compte de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Désormais, il faut agir vite pour sauver ce qui peut encore l’être dans des vignobles aspirés par la spirale de dévalorisation : le cercle vertueux d’une marche en avant des prix demande la mobilisation de la filière pour faire évoluer la réglementation existante à ses spécificités (indicateurs collectifs, part individuelle, etc.). En rentrant dans Egalim, certains peuvent craindre que la filière se dissolve encore un peu plus dans les cadres agroalimentaires, mais d’autres y voient une simple question de survie alors que les signes de qualité ne suffisent plus à construire le prix du vin (et maintenir celui du foncier).

Tous les vignobles ne sont évidemment pas intéressés par un outil Egalim, le haut du panier n’ayant aucun intérêt à chiffrer sa valeur ajoutée immatérielle.
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See vitisphere.com


Du côté de Vitisphere.com : La vigne ne vaut rien, rien ne vaut la vigne, par Alexandre Abellan, 05 avril 2024

Il a tourné sa vigne dans tous les sens,

Pour en connaître la viabilité et la résilience.

Il a demandé l’avis de tas de gens érudits, érudits,

De donner leur avis sur sa vigne.

Il a heurté son terroir au changement climatique

Des situations critiques.

Et il a dit :

La vigne ne vaut rien, rien…

La vigne ne vaut rien.

Mais moi quand je tiens, tiens…

Mais moi quand je tiens,

Là dans mes deux mains éblouies,

Tous les jolis petits vins de mon amie,

Là je dis rien, rien, rien…

Rien ne vaut la vigne.

Il a vu le stress qui rabroue,

Entre le gel, la grêle, le mildiou

Et puis le manque d’eau partout.

D'autres citent les dictons faisant rimer avril et baril,

Espèrent la normale mais ce n'est plus que l’anormal.

Il s’est nourri d’infos et débats sur internet,

Voir au-delà mais pas plus net.

Et il a dit :

La vigne ne vaut rien, rien…

La vigne ne vaut rien.

Mais moi quand je tiens, tiens…

Mais moi quand je tiens,

Là dans mes deux mains éblouies,

Tous les jolis petits vins de mon amie,

Là je dis rien, rien, rien…

Rien ne vaut la vigne.

Il a vécu le manque d'amour, manque d'argent.

Comme la vigne c'est usant,

Et comme ça vide le temps.

Il a resservi une tournée pour ne pas oublier.

De continuer.

Et il a dit,

Et il a dit :

La vigne ne vaut rien, rien…

La vigne ne vaut rien.

Mais moi quand je tiens, tiens…

Mais moi quand je tiens,

Là dans mes deux mains éblouies,

Tous les jolis petits vins de mon amie,

Là je dis rien, rien, rien…

Rien ne vaut la vigne.

Voir vitisphere.com


Erntearbeiterin, von Robert Sterl

07 - 18/04/2024
 


Glaneuse au soleil, par Julien Dupré (1851-1910)

08 - 18/04/2024
 


Du côté de pleinchamp.com : Le steak, au cœur d'une bataille sémantique, le sang en moins

[Edito] Coup de théâtre pour la filière viande ! Le 10 avril, le Conseil d'État a de nouveau suspendu un décret qui interdisait aux fabricants de produits "végé" d'utiliser les termes "steak" ou "escalope". Une bataille a couteaux tirés, alors qu'il n'y a pas si longtemps, le porc et le poulet se tiraient dans les pattes à propos de la dénomination "jambon".

La bataille juridique qui se joue en ce moment a pour fond l’appropriation des noms. Prenons le terme “jambon”. Il désigne une technique charcutière, saumurée et découpée en tranches, mais la coutume l’associe intrinsèquement au porc. Sur le marché se vendent aussi des jambons de poulet et même de dinde. Ça ne choque personne ? Pourtant, deux filières se sont fait la guerre, la porcine et la volaille. Similaire à la guerre de Troie, la volaille a "enlevé" le terme "jambon" aux charcutiers.

>> La linguistique, nerf de la guerre.
Avant l’arrêt 92-80.561 de la Cour de Cassation d’Angers le 7 février 1994, l’appellation jambon était exclusivement réservée à la viande porcine. Après moult attaques juridiques, la filière de la volaille a eu gain de cause. Aujourd’hui subsiste les interdictions suivantes : appeler tout produit “jambon” s’il n’est pas du porc (il faut préciser l’animal jambon de dinde par exemple) et étiqueter des produits susceptibles d’induire le consommateur en erreur. 30 ans plus tard, le même scénario se reproduit avec les végé.

Il y a une dizaine d’années, le végétal sort de sa tanière et fait une arrivée remarquée sur la scène culinaire, influençant profondément nos modes de consommation. Pour attirer de nouveaux consommateurs, les industriels de produits “végé” ont établi une stratégie : donner confiance en leurs produits inédits. Quoi de mieux pour rassurer un consommateur néophyte d’utiliser des termes connus de nos palais. La filière végétale souhaitant développer des substituts aux produits carnés s'est donc inspirée du marketing de la viande. Les premiers produits sont ainsi arrivés : escalope panée végétale, saucisse vegan… Et les problèmes ont (re)-commencé.

>> Ça revient et ça s’en va.
En juin 2022, la France avait publié un premier décret, suspendu en référé par le Conseil d’État. Ce dernier souhaitait une clarification sur les termes à ne plus utiliser par les filières végétales. Porté par le gouvernement et l’interprofession bovine, le deuxième décret a donc précisé les 21 mots à proscrire pour la filière végétale, décision publiée par le Journal officiel, le 27 février dernier. Qui retrouvons-nous dans cette liste ? Le jambon ! Décidément ! Mais surprise, le Conseil d’État a suspendu le décret du gouvernement le 10 avril. Le juge des référés estime “qu’il existe un doute sérieux sur la légalité de cette interdiction” et qu’une telle décision “porterait une atteinte grave et immédiate aux intérêts des industriels vendant exclusivement ce type de produits”.

>> Pourquoi une telle décision ?
Rien n’est encore écrit - tant que la Cour de Justice européenne ne se sera pas prononcée, mais il est fort probable que l’utilisation des termes, traditionnellement associés au domaine de la viande, soit approuvée pour l’alimentation végétale. D’une part, les “ventes de viande d’origine végétale n’ont cessé de croître, augmentant de 17 % entre 2020 et 2022 pour atteindre 112,5 millions d’euros” précise le rapport de l’ONG indépendante Good Food Institute Europe en 2023 et d’autre part, s’opposer à ouvrir l’usage d'un champ lexical aux différents secteurs, serait contraire à l’ambition de la planification écologique et par ruissellement à celui de la souveraineté alimentaire.

Mais pourquoi la filière viande s’accroche-t-elle autant à son bifteck ? Si le débat peut sembler ridicule pour certains, il cache en réalité une vérité plus noire. La viande française et en particulier toute la branche artisanale est en souffrance.
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Du côté de pleinchamp.com : La loi d’orientation agricole, entre bifurcation et renonciation

[Edito] La crise agricole a fait bifurquer le projet de loi d’orientation vers la très conceptuelle souveraineté ou, à l’inverse, les très pragmatiques conditions d’exercice du métier, édulcorant le plat et le plan de résistance à l’agrandissement.

« Plus de 14.000 fermes ont disparu sur nos territoires depuis le lancement officiel du processus de Pacte et de loi d’orientation et d’avenir agricoles par Emmanuel Macron il y a 18 mois, en septembre 2022 » : tel est le funeste décompte établi par la Fadear, le réseau spécialisé dans l’accompagnement des NIMA, les Non issus du milieu agricole, sur les épaules desquelles repose en partie le salut de notre agriculture. Parmi les nombreuses réactions à la présentation de ce qui est pour finir le « projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture », celle de la Fadear et consorts (Civam, Fnab, Reneta, Terre de liens...) n’est pas la moins frappée du bon sens paysan. Les fermes ferment et nous regardons ailleurs, pour paraphraser un de nos illustres. Et le précipice démographique se rapproche.

>> Des indicateurs de souveraineté mais pas du renouvellement
Il faut dire que la crise agricole, dont l’exécutif désespère la sortie, a déplacé la focale sur la fin de mois des agriculteurs au détriment de la fin du monde agricole, tandis que la guerre en Ukraine, succédant à la crise du Covid, a mis en exergue nos vulnérabilités et interrogé notre souveraineté. Le court-termisme l’a emporté et a érigé cette sacro-sainte souveraineté en épouvantail (au champ) et en tarte à la crème (à l’assiette), et jusqu’à l’article 1er du projet de loi. Résultat : en l’état du projet, la future loi d’orientation nous gratifiera chaque année de moult pourcentages d’auto-approvisionnement (y compris en engrais et en soja) mais pas du moindre ratio entre entrants et sortants dans la profession.

>> Une « mère des batailles » qui fait « pschitt »
On ne va pas se mentir : ni la quantité ni la qualité de notre alimentation ne sont indexées sur le nombre de paysans, même si la course à la compétitivité fait courir un risque de nivellement par le bas des exigences sanitaires et environnementales. La déprise ne nous guette pas encore. Et puis, combien y aurait-il fallu de Jupiter pour arrêter l’antédiluvien rétrécissement de la population agricole et ses corollaires : la concentration et la spécialisation ? Emmanuel Macron avait pris le taureau par les cornes dès le début de son premier mandat en s’attaquant à la rémunération, « la mère des batailles », une arme à double détente, anti-agrandissement et pro-attractivité. Un septennat et une course à l’échalote et à Egalim plus tard, ça fait « pschitt », pour emprunter une autre paraphrase du même illustre.

>> Un échec collectif, des fautes politiques
Rabroué au Salon de l’agriculture, le président s’est pris les pieds dans le tapis des prix planchers que, comble de l’ironie, les Verts ont fait adopter hier soir à l’Assemblée nationale... contre le parti présidentiel. Cependant, l’échec n’est pas tant dans la difficulté à revaloriser les prix payés aux agriculteurs qu’à rehausser la valeur de l’alimentation dans l’esprit et in fine dans l’assiette de nos compatriotes.
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Voir pleinchamp.com


   


Du côté d’André Heitz

> L'histoire de mon ami François d'Adesky

> Réduction de la bureaucratie en Allemagne : à toute vapeur ou simple brassage de vent ?

> Une mauvaise herbe invasive (en Australie) pourrait être transformée en une culture économiquement viable

> Les pétunias bioluminescents vont entrer sur le marché américain pour la première fois

> Il faut mettre l'accent sur la génétique et la propriété intellectuelle pour stimuler le secteur horticole britannique

> La décadence du consumérisme et le panurgisme médiatique : le cas des salades de 60 Millions de Consommateurs

> FAS : une tribune dans le Monde, une citation de l'ANSES...

« Ces substances contiennent toutes des liaisons carbone-fluor, qui comptent parmi les liaisons chimiques les plus stables. Cela signifie qu’elles se dégradent très peu après utilisation ou rejet dans l’environnement. C’est la raison pour laquelle on les surnomme parfois les forever chemicals, ou produits chimiques éternels. »
« Il y a des emprunts évidents à la prose de l'époque de l'ANSES, d'ailleurs citée en référence... mais aucune trace de « polluants éternels ».

> Pas de « mégabassines »... mais des castors...

> L'argent des agriculteurs : subventions et paiements directs – légendes et faits

> Nous, les agriculteurs et éleveurs

> Voici à quel point l’agriculture intensive est abrutissante pour ses détracteurs (bien nourris et à la tête d'un fond de commerce lucratif)

> De la ferme à la fourchette, un rapport détaille la contribution de l'agriculture à l'économie américaine

> Agriculture urbaine : l'empreinte carbone des Green Dreams, des rêves verts

> Des zones d'abondance aux zones de besoin

> CEDH : dames âgées déboutées, une doxa climatiste sacralisée

> Un antibiotique combat les bactéries résistantes aux médicaments

> L'Uruguay rejoint les pays pratiquant l'édition de gènes et réorganise le processus d'approbation des cultures éditées

> Sélection végétale grâce aux nouvelles techniques génomiques : un point de vue belge


Du côté d’Idele-Première n° 830 − 17/04/2024
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Du côté de la Fnsea

> Agriculture biologique : la FNSEA et JA demandent une vision stratégique pour accompagner les agriculteurs et freiner la vague de déconversions !

L’annonce du report de la date de clôture des dépôts de dossiers, au 3 mai 2024, pour l’aide bio est un premier pas appréciable pour une majorité d’agriculteurs. Ce décalage était nécessaire dans un contexte de surcharge de travail rendant difficile la tenue des délais par les comptables. Cependant, pour les exploitations agricoles dont les dossiers demandent une comptabilité prévisionnelle, la FNSEA et JA continuent d’appeler à la mise en place d’une date spécifique de dépôt des dossiers. Malgré une enveloppe portée à 90 millions d’euros lors du Salon International de l’Agriculture, l’aide reste insuffisante pour permettre d’envisager une sortie de crise durable.

Si nos deux syndicats saluent l’augmentation de l’aide d’urgence et l’élargissement des critères d’éligibilité, ils continuent de déplorer l’insuffisance de l’enveloppe pour répondre à l’ensemble des demandes. Non seulement le montant dédié à l’aide spécifique aurait dû être d’une autre ampleur, mais surtout être accompagné de mesures structurelles, permettant de répondre à l’ensemble des besoins exprimés par les agriculteurs bio. En l’état, l’enveloppe ne sera pas capable de freiner la vague de déconversions : un budget de 150 M€ et une meilleure prise en compte du revenu tels que demandés par la FNSEA et JA auraient eu un effet significatif sur le maintien des agriculteurs en bio.

Pour créer les conditions d’une sortie de crise et relancer l’agriculture biologique durablement, la FNSEA et JA souhaitent que l’accès aux aides à la conversion pour l’agriculture biologique soit conditionné à une contractualisation portant à la fois sur le volume, le prix et la durée ou à une étude de marché en vente directe. Cela permettra un rééquilibrage entre l’offre et la demande et ainsi redonner de la valeur aux produits AB. Le respect des lois EGAlim, notamment dans la restauration collective avec un taux minimum d’approvisionnement de 20 % de produits issus de l’agriculture biologique, et une communication continue à destination des consommateurs doivent également être des priorités pour soutenir davantage les exploitations engagées dans cette voie.

Enfin, les agriculteurs font part de nombreux retards de paiements de leurs aides bio et MAEC qui fragilisent encore plus la situation. Il est indispensable que l’Etat mette tout en œuvre pour un versement rapide de ces aides.

> La directive miel adoptée par le parlement européen : moins de fraude et plus de perspectives pour nos producteurs

Le 10 avril 2024, le Parlement européen a entériné la nouvelle Directive Miel. Elle garantira davantage de traçabilité, de qualité et de transparence vis-à-vis des consommateurs européens de miel. Des avancées positives pour lesquelles la FNSEA et le COPA ont travaillé et se sont fortement mobilisés depuis plusieurs mois.

Bien qu’éloigné de l’ambition initiale du Parlement européen, le résultat va dans la bonne direction et répond aux attentes exprimées de longue date par les apiculteurs. Une revendication clé de la FNSEA, en faveur d’un étiquetage plus précis de l’origine, avec l’indication obligatoire de tous les pays d’origine dans l’ordre décroissant, avec leur proportion exacte dans le mélange, a notamment été acceptée. Autre mesure positive, la Directive prévoit la mise en place par la Commission européenne d’une Plateforme d’experts, chargée de faire des recommandations en particulier sur les méthodes de contrôle de l’authenticité du miel et le renforcement de la traçabilité.

Cependant, nous regrettons la possibilité de dérogation accordée aux Etats-membres : ils pourront limiter l’étiquetage obligatoire du pourcentage aux 4 principaux miels d’origine différente dans un mélange, à condition qu’ils représentent plus de 50 % du poids final. L’affichage des pourcentages de tous les pays est pourtant un outil essentiel pour faciliter les contrôles, dans le but de limiter les fraudes sur l’origine. La FNSEA demande au gouvernement de s’opposer à cette dérogation en France.

La FNSEA regrette également les délais excessifs accordés à la Commission européenne pour concrétiser les actions convenues en matière de renforcement de la traçabilité et des critères de composition du miel. Cette lenteur institutionnelle contraste avec l’urgence de la situation de terrain des apiculteurs, qui font face à une crise de commercialisation de leur miel.

La FNSEA sera pleinement mobilisée pour faire aboutir ces travaux au plus vite, dans la perspective du feu vert final du Conseil des Vingt-Sept, attendu avant l’été, afin de mieux assurer la protection de ce fleuron qu’est la filière apicole française, intrinsèquement liée à l’agriculture, mais aussi la protection des consommateurs européens.

> Agrivoltaïsme : la FNSEA salue un décret qui préserve la souveraineté alimentaire

Le décret d’application de la loi d’Accélération des Energies Renouvelables (AER) est enfin paru au Journal Officiel. Il précise le cadre pour un développement raisonné de l’agrivoltaïsme. C’est le fruit d’un travail conduit depuis plus d’un an par la FNSEA auprès des pouvoirs publics.

Très attendu par les agriculteurs, ce texte fondamental concilie le déploiement de l’agrivoltaïsme dans le respect de notre souveraineté alimentaire. Il précise l’application des critères permettant de garantir le maintien d’une activité agricole sous les installations photovoltaïques et met fin aux projets dits « alibis ». Il définit les co-bénéfices, limite la perte des rendements en plafonnant le taux d’occupation des sols à 40% et érige des mécanismes de contrôle et de sanction cohérents.

La FNSEA, pour qui l’installation d’équipements photovoltaïques sur les toitures demeure une priorité, se réjouit que soient désormais interdites les installations photovoltaïques au sol sur les terres d’agriculteurs en exploitation. Non, les cultures, prairies et élevages ne seront pas remplacés et dégradés par des panneaux solaires.

Nous appelons dès maintenant le Gouvernement à finaliser au plus vite le projet d’arrêté en y inscrivant un dispositif clair, précis et quantifiable quant aux critères de contrôle, en particulier pour les élevages.

En parallèle, la FNSEA poursuit son travail sur deux sujets primordiaux pour le développement de la filière agrivoltaïque dont les règles fondamentales sont désormais posées : la mise en place d’un bail rural adapté aux nouveaux enjeux et le partage de la valeur afin que la contribution des agriculteurs à la transition énergétique soit pleinement valorisée.

> Face aux actions judiciaires : les agriculteurs mieux protégés en cas de conflit de voisinage !

Paris, 8 avril 2024 : Face à l’importance des enjeux économiques et à la suite de la mobilisation de la FNSEA et Jeunes Agriculteurs sur ce dossier, le Garde des Sceaux avait exprimé en février 2023 son intention de renforcer la protection de l’activité agricole face aux risques de conflits de voisinage en intégrant un nouveau dispositif dans le code civil. Un peu plus d’un an après cette annonce, la loi visant à adapter le droit de la responsabilité civile aux enjeux actuels vient d’être définitivement adoptée par l’Assemblée nationale. La FNSEA et Jeunes Agriculteurs se félicitent d’une telle avancée qui vient protéger les agriculteurs, le monde rural et renforcer la liberté d’entreprendre en agriculture.

 Si le dispositif intégré au code civil stabilise désormais la jurisprudence traditionnelle en matière de trouble anormal, les travaux parlementaires ont permis d’enrichir le projet initial en prévoyant d’étendre l’exonération de responsabilité pour les activités agricoles existantes avant l’installation des voisins dès lors que ces activités s’exercent conformément aux lois et aux règlements et qu’elles se sont poursuivies :

- dans les mêmes conditions ;
- ou dans des conditions nouvelles qui ne sont pas à l’origine d’une aggravation du trouble anormal ou qui résultent de la mise en conformité de l’exercice de ces activités aux lois et aux règlements ;
- ou sans modification substantielle de leur nature ou de leur intensité.
Prérequis indispensable à la dynamique entrepreneuriale à long terme de l’agriculture, ce texte est un signal positif permettant de garantir une plus grande visibilité aux agriculteurs et de sécuriser leur activité.

C’est sur ce fondement législatif novateur que la FNSEA et Jeunes Agriculteurs poursuivront leur action dans un contexte où l’activité agricole est amenée à évoluer pour répondre aux attentes en matière de souveraineté alimentaire et énergétique.


La moisson de Georges Laugée

09 - 18/04/2024
 


Returning Home From The Fields, by Hugo Salmson

10 - 18/04/2024
 


Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

MARCHAND (de tableaux) : C'est un voleur inscrit au registre de commerce.
Michel AUDIARD

Signalé par Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

When old words die out on the tongue, new melodies break forth from the heart; and where the old tracks are lost, new country is revealed with its wonders.
Rabindranath TAGORE, poet, philosopher, author, songwriter, painter, educator, composer, Nobel laureate (1861-1941)


 
Opinions et curiosités du web (2)


Je vous présente en exclusivité la nouvelle crèche de Noël 2024 (il faut s’y prendre tôt pour s’adapter et réussir sa crèche !)

Pour répondre aux différentes demandes, celle-ci ne comporte pas d’animaux pour éviter les problèmes de maltraitance et d’exploitation de nos amis les bêtes.

Elle ne comporte pas non plus de Marie pour ne pas offusquer les opposants aux douloureux problèmes des mères porteuses.

Exit les rois-mages qui ne sont, après tout, que des migrants et qui pourraient gêner les "de souche".

Pas d’ange non plus, pour ne pas froisser nos camarades athées, anti-théistes et autres thé…

Nous avons supprimé la paille qui ne correspond pas à la norme NF X 08-070 sur les incendies.

Le nouveau-né a également été ôté, pour ne pas donner prise à de vilains p…

La grange, elle, est en bois recyclable, issu de forêts respectant les normes environnementales ISO 143245342542245567654.

Elle est donc admise.

Voilà !

Belles fêtes de Noël 2024 !!!


The Dalby Gate, Skane, 1884, by Hugo Salmson

11 - 18/04/2024
 


The Little Gleaner, 1884, by Hugo Salmson

12 - 18/04/2024
 



424 projets industriels pourront déroger à la loi ZAN

Le ministre de la transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, s'apprête à publier un arrêté concernant une liste de 424 projets industriel²s qui pourront être exclus du dispositif « zéro artificialisation nette des sols » (ZAN) et ainsi déroger à la loi « Climat et résilience ».
.../...
Plus de 20 000 hectares sont artificialisés chaque année en France, soit près de cinq terrains de football par heure, ce qui participe à l’effondrement de la biodiversité, perturbe le cycle de l’eau et réduit le stockage de carbone.
Voir agri-mutuel.com


Une brève histoire de la Révolution Verte, par Jack DeWitt

Norman Borlaug (25 mars 1914 – 12 septembre 2009), « le père de la Révolution Verte » ou « l'homme qui a sauvé le plus de vies de l'histoire de l'humanité » (Josette Sheeran, directrice générale du Programme Alimentaire Mondial, 2009) aurait eu 110 ans hier (Image : CIMMYT, Flickr)..

Voir Abdré Heitz
12 - 18/04/2024
 


Du côté de Jojo (juste un jeu avec les mots, pas une opinion !)

MARIAGE (Mon) : Je me suis marié parce que ça donnait le droit à un costume pur laine et des chaussures en cuir : voilà où ça mène l'élégance.
Michel AUDIARD

Signalé par Georges LARROQUE
Mél : larroque.georges(a)orange.fr


A thought for today

The first method for estimating the intelligence of a ruler is to look at the men he has around him.
Niccolo MACHIAVELLI, political philosopher and author (3 May 1469-1527)


Du côté d'Aguste Derrière

01 - 18/04/2024
 


Why are we so divided? Zero-sum thinking is part of it, by Christy DeSmith, Harvard Staff Writer, March 21, 2024

Researchers examine who embraces mindset that one’s gain is another’s loss, and how that affects our politics — in sometimes surprising ways.

A recent working paper charts the surprising politics of zero-sum thinking — or the belief that one individual or group’s gain is another’s loss — with a goal of offering fresh insight into our nation’s schisms.
.../...
See news.harvard.edu


Ma remarque (GW) : l’article publié sur le site de l’université d’Harvard m’a intéressé. Je pense en effet que faire payer un peu plus d’impôt aux riches (sans exagérer !) n’a rien d’anormal, et qu’aider les plus pauvres permet d’accélérer la croissance, qui bénéficie aussi aux les plus riches. Ainsi, pour moi, ce n’est pas la redistribution n’est pas un jeu à somme nulle. Dire que j’ai tout compris à l’article signalé, serait osé de ma part.


AI race heats up as OpenAI, Google and Mistral release new models, by Alex Hern, UK technology editor, 10 Apr 2024

Launches within 12 hours of one another, and more activity expected in industry over summer.

OpenAI, Google, and the French artificial intelligence startup Mistral have all released new versions of their frontier AI models within 12 hours of one another, as the industry prepares for a burst of activity over the summer.

The unprecedented flurry of releases come as the sector readies for the expected launch of the next major version of GPT, the system that underpins OpenAI’s hit chatbot Chat-GPT.
.../...
See theguardian.com


Moderna Inches Nearer to Successful Cancer Vaccine

The company announced positive results in an early-stage trial of the individualized cancer vaccine it developed with Merck.
.../...
Moderna has long touted that the mRNA vaccine technology it helped revolutionize during the global dash to create a coronavirus vaccine could be repurposed for a variety of medical uses. This vaccine, mRNA-4157, uses the method to train the immune system to identify and attack specific mutations in cancer cells.
.../...
See thedailyupside.com


What happens when you quit obesity drugs?

Many clinicians think that people who take obesity drugs such as semaglutide (sold as Wegovy and Ozempic) should take them for life. But the medications’ cost, brutal side effects and many other factors can force people off them. Those who quit usually regain a substantial amount of body weight, and often see a rebound in negative health effects such as high blood pressure, and increased blood glucose and cholesterol levels. So much work has gone into developing the drugs, says clinician-scientist Jamy Ard, “we need just as much — if not more — work to be done on what happens after people reach that goal in that weight-reduced state for the rest of their lives”.
See nature.com


Du coté d'Auguste Derrière (2)

02 - 18/04/2024
 


Scientists from the USA produced an antibiotic that can eliminate drug-resistant bacteria. This will help reduce the spread of diseases in humans.

Antibiotics hinder the growth of pathogenic bacteria by binding to their ribosomes. This activity interrupts the bacteria's protein-manufacturing process, which causes its death. However, many bacterial species have developed defenses against this attack.

To address this issue, researchers from the University of Illinois Chicago and Harvard University used X-ray crystallography and identified a defensive tactic used by bacteria. The team then determined how drugs can circumvent this type of bacterial resistance. With their findings, they developed cresomycin, which is an antibiotic that eliminates drug-resistant pathogenic bacteria.
See isaaa.org


A brief history of the Green Revolution, by Jack DeWitt

After writing about the wizardry of Norman Borlaug and others providing the seeds for a “Green Revolution,” I found out one of my adult daughters, born in the 1960s, had never heard of Borlaug and the Green Revolution. And I got to wondering how many people of that and succeeding generations, even with agricultural exposure, have no appreciation for the food deficits and starvation that stalked Third World countries in the 1960s and ’70s.

In the 1968 book titled The Population Bomb, Paul Ehrlich argued for a sort of triage, saying food surplus countries could not possibly feed the burgeoning populations of South Asia, especially Pakistan and India. We would have to give up trying to feed everyone. Millions would have to starve. China could not feed itself, and even as Ehrlich wrote, Mao Zedong’s Cultural Revolution was causing mass starvation in the Chinese countryside.

Borlaug never intended to start a Green Revolution. His assignment from the Rockefeller Foundation was to provide Mexican farmers with rust resistant varieties of wheat. His qualifications for the job were a doctorate in plant pathology with expertise in forest rusts. And because he ignored some of the tenants of wheat breeding, he serendipitously created varieties with worldwide adaptation.
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See agdaily.com


Base Editing of GhTFL1 Creates Ideal Cotton Plant Architecture, February 28, 2024
See isaaa.org


Du côté d'Auguste Derrière (3)

03 - 18/04/2024
 


From Areas of Plenty to Areas of Need, by Mark Wagoner, March 7, 2024

When the president of the Rockefeller Foundation witnessed the horror of famine in Africa, he knew he needed to act swiftly—and he learned how much humanitarian good can come from the commercial networks of free trade.
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See globalfarmernetwork.org


From farm-to-fork, report details ag’s contribution to the U.S. economy, March 19, 2024

America’s food and agriculture sector is a thriving, integral component of the U.S. economy.

Today, 32 food and agriculture groups released the eighth annual Feeding the Economy report, a historic farm-to-fork economic impact study that estimates the direct and indirect economic contributions of the food and agriculture industries to jobs, wages, economic output, and business taxes.

It begins in the rich soil of America’s farms and ranches — nearly 2 million of them — spread across the heartland and stretching to the coasts, covering two out of every five American acres.

Meanwhile, millions of food scientists, production workers, logistics experts, truck drivers, and engineers work in more than 200,000 food manufacturing, processing, and storage facilities to keep our food supply chains strong and fresh, safe food readily available worldwide.

The journey may continue at one of the nation’s more than 1 million restaurant and foodservice locations. An item might make its way from one of approximately 200,000 retail food stores to American homes or gatherings where people enjoy the nation’s bounty.

The 2024 report’s findings show that the total economic impact for the food and agriculture-related industries grew 11.8 percent over the last year, reaching $9.63 trillion. This represents 20.01 percent of total U.S. output.
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See agdaily.com


How ag tech is utilizing artificial intelligence to leap forward, by Ryan Tipps, February 27, 2024
See agdaily.com


The EU Continues Its Unscientific, Anti-Innovation Policymaking, By Rob Wager I Henri I Miller - 25.03.2024
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The most recent, highly restrictive NGT proposal barely passed with just over 50% of the votes. If the science were actually followed and applied in a way similar to an ever growing number of countries outside of Europe, any new NGT agriculture policy would have zero chance of gaining the 2/3 majority needed to become law.

The question for boosting needed future food production is, can our planet really forego the best technologies in favor of biodynamic, regenerative, organic, or other buzzword feel-good approaches that incur increased costs, lower yields, and greater risks to human health and the environment? The European Parliament’s complete disregard of science and track record concerning NGTs show that EU politicians apparently think so.
See europeanscientist.com


Bioluminescent Petunias to Enter US Market for the First Time- Crop Biotech Update (February 21, 2024) / Crop Biotech Update
See isaaa.org


Gazette de vitisphere.com,
portail vitivinicole

 


Floating solar’s potential to support sustainable development by addressing climate, water, and energy goals holistically

A new study from researchers from the Environmental Intelligence Lab led by Prof Andrea Castelletti at Politecnico di Milano explores the addition of floating solar photovoltaics (FPV) into Africa’s future energy mix as a solution to boost renewable energy while minimizing ecosystem and community impacts.

The study, published in Nature Energy, is among the first to explore the FPV at the continental scale, finding that FPV installed at existing major reservoirs could produce 20-100% of the electricity expected from Africa’s planned hydropower dams. Using a state-of-the-art energy planning model covering the continent’s entire energy system, the researchers found that FPV is cost-competitive with other renewables and thus a key part of Africa’s future energy mix.

"Floating solar is fast becoming cost-competitive with land-based solar, and our results suggest it could conceivably avoid the need to build many of the dams planned for hydropower across Africa," said lead author Wyatt Arnold. "This would allow nations to meet future electricity demands while sidestepping damaging environmental and social impacts of large dams".
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See mynewsdesk.com/it/politecnico-di-milano/pressreleases


Olive picker with boy, 1900, de Luigi Bechi (1830-1919, IT)

11 - 04/04/2024

 


Spring of Life, 1864, by Luigi Bechi (1830-1919, IT)

12 - 04/04/2024

 


Spinner and flutist (unknown date), by Luigi Bechi (1830-1919, IT)

13 - 04/04/2024

 


France’s nuclear fleet gives it one of the world’s lowest-carbon electricity grids

France generates two-thirds of its electricity from nuclear power. As the chart shows, that’s far more than the global average, just under 10%. Even though its share in France has declined slightly in recent years, it’s still its dominant power source.

Nuclear power is a low-carbon electricity source, allowing France to have a very clean electricity mix for decades.

Per unit of electricity, France emits far less carbon dioxide (CO2) than its neighbors and has some of the lowest-carbon power in the world. The global average is 438 grams of CO2 per kilowatt-hour of electricity generated. In France, this figure is 85 grams.

See ourworldindata.org
01 - 18/04/2024

 


The Orchard by Stanhope Alexander Forbes (1857 – 1947, Irish)

14 - 04/04/2024

 


Language-based AI systems have grown rapidly in recent years

In recent years, there has been a notable shift towards artificial intelligence (AI) systems focused on language. They have outpaced advancements in other sectors like image recognition, gaming, and biology.

This is shown in the chart, which shows the number of AI systems considered notable by Epoch researchers.

The shift is primarily due to technical advancements in AI algorithms, particularly the introduction of “transformers” around 2017. As shown in the chart, the rapid development of language-based AI systems began around this time.

Transformers have radically changed natural language processing by evaluating chunks of text — “tokens” — instead of focusing on one word at a time. For example, by considering the whole sentence "The bank can ensure your money is safe", transformers can quickly discern that "bank" refers to a financial institution, not the side of a river.

This capability has significantly enhanced AI's ability in complex language tasks, improving machine translation and text generation, and making interactions more intuitive and effective.

See ourworldindata.org
02 - 18/04/2024

 


 


“Bad” joke (See Reader Digest)

18/04/2024
See Reader Digest

 


Lawyer dies and is facing St Peter at the Pearly Gates

St Peter: “Congratulations, you are the oldest person to ever live”

Lawyer: “How can that be? I was only 78 years old.”

St Peter: “Well according to how many hours you billed for you have to be at least 1000 years old.”


President Putin and his driver were on their way to Kyiv in a car when all of a sudden, they hit a pig near a farmhouse, killing it instantly

Putin told his driver to go up to the farmhouse and explain to the owners what had happened. About one hour later Putin sees his driver staggering back to the car with a bottle of Horilka (Ukrainian vodka) in one hand, a cigar in the other and his clothes all ripped and torn.

"What happened to you?" asked Putin.

"Well, the farmer gave me the Horilka, his wife gave me a box of cigars and their 19-year-old and 21-year-old daughters made mad passionate love to me simultaneously.

"My God, what did you tell them?" asks Putin.

The driver replies, "I'm president Putin’s driver, and I just killed the pig."


Putin is curious about his future and goes to see a fortune teller

She looks in her crystal dome and says: ”I see you in a big limousine and there are thousands of people who are cheering with tears in their eyes and waving flags.”

“How nice” says Putin (relieved)”: Do I wave back at them?”

“Uh no, the coffin is closed…”



   



UK for sale

01 - 18/04/2024
 


Cannabis Sales in USA Up

02 - 18/04/2024
 


Terrible Taiwan Earthquake

03 - 18/04/2024
 


Biden Good for Georgia

04 - 18/04/2024
 


AI Impact

05 - 18/04/2024
 


Secure circulation in NYC

06 - 18/04/2024
 


Cocoa Prices Up

07 - 18/04/2024
 


Not Cheap E-Bikes

08 - 18/04/2024
 


War and Hunger

09 - 18/04/2024
 


Apple Down

10 - 18/04/2024
 


Catering to the 1% is a good business

11 - 18/04/2024
 


Education Level of French Farmers Up

12 - 18/04/2024
 


Education level versus Production Sector

13 - 18/04/2024
 


Number of people working in farms versus Production Sector

14 - 18/04/2024
 


Number of French Farmers vs Number of Permanent Employees

15 - 18/04/2024
 


French Ag Manpower versus Production Sectors

16 - 18/04/2024
 


Drink Wine, Forget Beer!

17 - 18/04/2024
 


Terrible Abortion Law in Arizona versus Cable Operators (Fox not proud!)

18 - 18/04/2024
 


Stupid US Withdraw from Iranian Nuclear Deal

19 - 18/04/2024
 


Treasury Yields better than S&P Yields

20 - 18/04/2024
 


Tesla Prices versus Earnings Estimates

21 - 18/04/2024
 


US Burglaries Down

22 - 18/04/2024
 


Recorded Music Revenues

23 - 18/04/2024
 


US Born Working-Age Population Down

24 - 18/04/2024
 


Immigrant Working-Age Population UP

25 - 18/04/2024
 


Social Spending Up (for Boomers only?)

26 - 18/04/2024
 


Birth Control Uses in USA

27 - 18/04/2024
 


China's Exports

28 - 18/04/2024
 


Working less in most advanced countries

29 - 18/04/2024
 


North-South Indian Divide

30 - 18/04/2024
 


Serious Assaults in NYC

31 - 18/04/2024
 


Buying a House, Not That Easy!

32 - 18/04/2024
 



Chaîne youtube.com
de l'Académie
d'Agriculture de France



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